Comme prévu, une vague de froid d’intensité faible à modérée a touché nos régions cette semaine. On a relevé généralement -15°C à -5°C pour les minimales. Ce sont les gelées les plus fortes depuis la vague de froid de février 2012. A noter que l’épisode de grand froid de cette année n’est pas comparable avec celui de février 2012 et encore moins avec celui de 1956 ,1963 ou encore 1985.
Pour en savoir plus sur les vagues de froid, consultez notre article à ce sujet.
Bilan des plus fortes gelées de la semaine du 16 au 22 janvier 2017 (données du Réseau Météo Centre, METAR et Météociel).
Notre weekend s’annonce encore bien froid avec de sévères gelées. Le ressenti au vent sera encore glacial notamment samedi. Seul petit bémol, il devrait dégeler partout l’après midi.
Lorsque la température moyenne nationale est nettement inférieure aux normales de saison avec une absence de dégel sur une bonne partie du pays pendant au moins deux jours, on peut parler d’une vague de froid. Cet épisode de froid peut être caractérisé par plusieurs niveaux d’intensité (faible, modéré, forte, remarquable et exceptionnel) mais également par sa durée et son étendue géographique.
La Loire charrie des glaçons en février 2012 près de Muides sur Loire, Loir-et-Cher (photo : O. Renard)
On peut observer une vague de froid dans trois cas de figure :
Depuis 1947, Météo France a relevé de nombreuses vagues de froid de diverses intensités sur la France. Certaines sont historiques de part leur intensité (février 1956, février 1963 et janvier 1985). Elles restent très rares et exceptionnelles à nos latitudes.
En France, la dernière vague de froid « remarquable » remonte à février 2012 où la Loire charriait des glaçons. Celle de janvier 2017 est une vague de froid classique d’intensité faible à modérée tout comme celles de janvier 1957, décembre 2001 ou encore janvier 2003 (qui ont peu marqué l’histoire).
A noter que depuis 1900, l’hiver 1962/1963 est l’hiver le plus froid avec près de 4.7°C sous la normale et l’hiver 2015/2016 est l’hiver le plus doux avec 2.6°C au dessus de la normale. Il ne faut pas oublier que la France présente un climat peu propice à l’installation d’un froid sévère durable à cause d’une influence très océanique.
Qu’est ce que le refroidissement éolien et la température ressentie ?
Chaque personne perçoit différemment la température de l’air selon diverses conditions météo (temps ensoleillé, temps pluvieux, etc.). En météorologie, nous mesurons la température sous abri (thermomètre placé à 1,50 m du sol sous abri).
En présence de vent couplé à du grand froid, les météorologues calculent la température ressentie grâce une relation mathématique avec la température de l’air et la vitesse du vent. Les pays nordiques l’utilisent souvent comme le Canada qui est souvent propice à de grands froids.
Ainsi, le refroidissement éolien désigne la sensation de froid provoquée par le vent sur notre corps. Lorsque ce dernier dégage de la chaleur en formant une mince couche d’air proche de la peau, il nous isole de la température ambiante. Cependant, lorsque le vent se lève, ce dernier provoque une perte de chaleur sur notre corps en évaporant l’humidité de notre peau et en l’exposant au froid.
Par exemple, lorsqu’il fait -5°C avec un vent de 50 km/h, le ressenti est alors de -15.
C’est pour cela, qu’il existe des alertes météo ou des plans « grand froid » pour prévenir le risque de gelure et d’hypothermie entre autres.
Notre semaine s’annonce bien froide avec la mise en place d’une vague de froid. Certes, elle sera moins forte que celle de 2012, mais les températures sous abri pourront atteindre les -10°C par endroit (localement moins en campagne). Le dégel restera difficile en journée de mardi à vendredi sur la plupart de nos régions notamment sur les 2/3 Est. Avec la présence d’une bise assez sensible, le ressenti au vent sera glacial. Pensez à diminuer votre consommation d’électricité notamment entre 17h et 21h le soir. Un très lent redoux se dessine pour le weekend prochain.