Catégorie : Suivi météo

UN BEL HALO SOLAIRE AVEC DE MAGNIFIQUES PARHELIES OBSERVES CE 24 MARS 2021…

Hier, mercredi 24 mars 2021, vous avez été nombreux à observer des phénomènes optiques de l’atmosphère, engendrés par la réflexion et la réfraction de la lumière du soleil : des photométéores ! Nos explications et vos photos ci-dessous…

Des phénomènes optiques atmosphériques intrigants observés mercredi soir par plusieurs internautes…

Mercredi, en fin de journée, de nombreux internautes ont transmis leurs clichés de « phénomènes lumineux intrigants » ou de « curieux petits arcs-en-ciel disposés de chaque côté de notre soleil ». En voici quelques-uns…

Il s’agissait de photométéores appelés halo de 22° et parhélies, disposés respectivement autour et de chaque côté du soleil… Mais qu’est ce qu’un halo ? Que sont des parhélies ? Comment se forment ces phénomènes lumineux ?

Qu’est ce qu’un photométéore ?

D’après la définition officielle de l’Organisation Mondiale de la Météo, « un photométéore est un phénomène optique de l’atmosphère, engendré par réflexion, réfraction, diffraction ou interférences de la lumière solaire ou lunaire.« 

[Parhélie observé ce mercredi] A l’image de l’#Indre ce mercredi soir, un très beau #parhélie a été observé lors du coucher de soleil. Un parhélie (ou « faux soleil », « soleil double »,…) est un photométéore (phénomène optique atmosphérique). Photo : @FloC36/@AssoMeteoCentre. pic.twitter.com/DEN1e0qdso

— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) March 24, 2021

On parle de réflexion de la lumière, lorsque les rayons d’une source de lumière rencontrent une surface et changent de direction. On parle de réfraction de la lumière, lorsque les rayons d’une source de lumière traversent une surface. La diffraction de la lumière correspond à la déviation des rayons d’une source de lumière de leur trajectoire rectiligne (perturbations dans la propagation de ces ondes) lorsqu’ils rencontrent une surface dont les dimensions sont de l’ordre de grandeur de la longueur d’onde.

Chaque photométéore dépend de la dispersion d’une source de lumière (soleil, lune ou artificielle) par des gouttelettes d’eau ou cristaux de glace présents dans notre ciel, principalement dans les nuages élevés de type cirrus et parfois dans les nuages bas (les brouillards).

Qu’est qu’un halo ?

D’après la définition officielle de l’Organisation Mondiale de la Météo, un halo est un « groupe de phénomènes optiques ayant la forme d’anneaux, d’arcs, de colonnes ou de foyers lumineux, engendrés par la réfraction ou la réflexion de la lumière par des cristaux de glace en suspension dans l’atmosphère (nuages cirriformes, …). » On trouve :

• le halo de 22° ou petit halo (phénomène de halo le plus fréquemment observé et a l’apparence d’un anneau lumineux, blanc ou en majeure partie blanc, de 22 degrés de rayon et centré sur le soleil ou la lune),
• le halo de 46° ou grand halo (halo circulaire de 46 degrés de rayon beaucoup moins fréquent que l’halo de 22° et toujours moins lumineux que ce dernier),
• la colonne lumineuse (colonne lumineuse blanche constituée d’une traînée verticale de lumière, continue ou non, s’étendant au-dessus et au-dessous d’une source lumineuse telle que le soleil ou la Lune, voire une lumière artificielle),
• l’arc tangent (plusieurs types d’arcs lumineux qui se forment tangentiellement à d’autres halos),
• l’arc circumzénithal (demi-cercle coloré proche du zénith dont le vertex se situe à environ 48 degrés au-dessus du soleil),
• l’arc circumhorizontal (arc situé près de l’horizon et qui s’étend parallèlement à celui-ci et s’observe uniquement lorsque la hauteur de la source lumineuse est supérieure à 58 degrés),
• le cercle parhélique (cercle blanc horizontal situé à la même hauteur angulaire que le Soleil et sur lequel peuvent apparaître des taches lumineuses observables le plus souvent juste à l’extérieur du halo de 22° (parhélies, aux couleurs souvent vives)),
• les parhélies (communément appelés faux soleils, sont des points brillants, souvent de couleur vive, qui apparaissent sur le cercle parhélique et sur le halo de 22° ou très légèrement à l’extérieur de celui-ci),
• le pseudohélie (il apparaît à la verticale et au-dessous du Soleil, sous forme de tache blanche et brillante semblable à l’image du soleil sur une étendue d’eau calme et n’est observable que si on le regarde vers le bas depuis un aéronef),
• l’arc supralatéral (grand arc aux couleurs de l’arc-en-ciel qui se forme uniquement lorsque la hauteur de la source lumineuse est inférieure à 32 degrés),
• l’arc infralatéral (deux arcs colorés tangents au halo de 46 degrés, situés juste à l’extérieur de ce dernier et toujours en dessous du cercle parhélique),
• autres phénomènes de halo (arc de Parry, arc de Wegener, arc de Tricker,…).

D’autres photométéores pour les curieux…

Il existe d’autres photométéores :

• les couronnes (plusieurs petites séries d’anneaux colorés sur le soleil ou la lune),
• les irisations (dispersion de rayons lumineux à la surface des nuages),
• la gloire (une ou plusieurs séries d’anneaux colorés autour de l’ombre portée d’un objet ou de son propre corps ou d’une montagne sur un nuage),
• les arcs-en-ciel (groupe d’arcs concentriques) et les Fogbows ou Arcs Blancs (arc blanc à la surface des brumes ou brouillards),
• l’anneau de Bishop (anneau blanchâtre centré sur le soleil ou la lune),
• les mirages (perception d’objets éloignés sous forme d’images stables ou vacillantes, simples ou multiples, droites ou renversées, agrandies ou réduites dans le sens vertical),
• les tremblotements (agitation apparente des objets à la surface du globe, lorsqu’ils sont vus dans une direction horizontale).
• les scintillations (variations rapides, ayant souvent le caractère d’une pulsation, de l’éclat des étoiles ou de lumières d’origine terrestre),
• le rayon vert au coucher du soleil,
• les rayons et les teintes crépusculaires au lever et au coucher du soleil.

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