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  • Tempêtes de 1999 : 20 ans déjà !

    Souvenez-vous ! Entre les 26 et 28 décembre 1999, deux tempêtes exceptionnelles ont frappé la France et nos régions centrales : Lothar au Nord, Martin au Sud. Retour en images et explications sur cet événement historique…

    Dégâts de la tempête Lothar, 27 décembre 1999, dans le Nord du Centre-Val de Loire. Image d’archive INA / Institut National de l’Audiovisuel.

    Fin décembre 1999, un contexte météorologique propice à la formation des tempêtes en Europe de l’Ouest ?

    Sous l’influence d’un vaste complexe dépressionnaire positionné entre le Groenland et le Nord de l’Europe, un courant océanique très perturbé dominait la France pour cette fin d’année 1999. Dans ce flux d’Ouest très rapide, une succession de perturbations pluvieuses et venteuses a balayé notre pays avec le passage de deux fameuses tempêtes, Lothar et Martin, entre les 26 et 28 décembre 1999.

    Evolution des centres d’action sur l’Atlantique Nord et l’Europe entre les 25 et 28 décembre 1999 (copyright : archives des réanalyses ERA de ECMWF/CEP via Météociel).

    Ces deux tempêtes ont profité d’un courant-jet (courant de vent à très haute altitude, vers 9000 mètres) extrêmement costaud avec des vents soufflant à plus de 400 km/h voire même 500 km/h selon certains relevés, ce qui est exceptionnel !!!

    Evolution du courant-jet / jet stream sur l’Atlantique Nord et l’Europe entre les 25 et 28 décembre 1999 (copyright : archives des réanalyses ERA de ECMWF/CEP via Météociel).

    Qu’annonçait la météo à la télévision pour cette fin d’année 1999 ?

    Dès le 23 décembre 1999, les modèles de Météo France entrevoyaient un risque de tempête pour le 26 décembre. La situation étant jugée assez préoccupante, des bulletins d’alerte annonçant des vents violents étaient alors diffusés vers les services de la Sécurité civile (procédure de l’époque).

    Le 24 décembre 1999, Météo France annonçait des vents forts et de fortes vagues sur la Manche et près de l’arc Atlantique pour les jours à venir.

    Le 25 décembre 1999, Météo France prévoyait bien une tempête sur le Nord de la France pour le 26 décembre 1999 avec jusqu’à 130/140 km/h sur le littoral et 100/110 km/h dans les terres. Quelques heures avant le passage de la première tempête, Lothar, les bulletins météo télévisés évoquaient des vents forts à violents sur une partie de la France mais ne parlaient en aucun cas d’une tempête d’une extrême violence !

    Météo la veille de la tempête qui ravagea le Nord de la France – France 3.
    Météo la veille de la tempête qui ravagea le Nord de la France – France 2.

    Pour Martin, les services météorologiques et bulletins météo télévisés évoquaient également des vents forts à violents sur une partie de la France mais tout comme Lothar, la force des vents a été sous estimée…

    Bulletin météo TF1 du 27 décembre 1999 (soir) [Ouragan Martin]

    Pourquoi la violence de ces deux tempêtes a-t-elle été mal anticipée ?

    Pour Lothar, ce sont le caractère « explosif » de son développement couplé à un creusement rapide qui ont été mal appréhendés par les modèles météo. Par ailleurs, certaines données faisant état d’un courant-jet avec des vents de plus de 500 km/h étaient jugées « erronées » à l’époque. En effet, une telle valeur était plus que remarquable et extrêmement rare !

    Pour Martin, le manque d’observations et le rejet des données du même type que Lothar (mauvaises analyses de la pression et de divers paramètres d’altitude) ont amené à une autre sous-estimation de la valeur des vents.

    Lothar et Martin, deux tempêtes d’une intensité exceptionnelle ?

    Profitant d’un flux océanique très perturbé, Lothar et Martin ont rapidement traversé la France à la vitesse de 100 km/h, témoignant du flux d’Ouest extrêmement rapide.

    • Lothar :

    Lothar s’est formée dans le courant de la soirée de Noël, le 25 décembre 1999. Elle s’est développée très rapidement avec un caractère « explosif » en se dirigeant droit sur la France. En fin de nuit du 25 au 26 décembre, elle a abordé le Nord Ouest de la France par la baie du Mont-Saint-Michel avec une pression inférieure à 970 hPa puis elle a traversé le Nord du pays dans la matinée du 26 décembre 1999 avec une pression proche de 960 hPa sur le Nord Est de la France. A la mi-journée, elle s’est décalée vers l’Europe Centrale.

    Evolution de la tempête Lothar le 26 décembre 1999 (images satellites via Météo France).
    Trajectoire de la dépression Lothar entre les 25 et 26 décembre 1999 (copyright : Météo France).

    La tempête Lothar a touché 56% du territoire et duré 22h d’après Météo France. On a mesuré jusqu’à 173 km/h à Saint-Brieuc (22) et Solenzara (2A) en France et 151 km/h à Orléans-Bricy (45) sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales.

    Rafales de vent maximales mesurées lors du passage de la tempête Lothar le 26 décembre 1999 sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales (carte / données : Météo France, villes ajoutées par l’Association Météo Centre). Pour voir la carte d’origine, cliquer ici.

    Vous pouvez retrouver les excellentes archives de Météo France sur cette tempête Lothar ici.

    • Martin :

    Martin s’est formée au large de la Bretagne dans la matinée du 27 décembre 1999. Tout comme Lothar, elle s’est rapidement développée avec un caractère « explosif » et a abordé le Sud de la Bretagne en fin d’après-midi avec une pression de l’ordre de 965 hPa en son centre ! En soirée, elle a traversé le centre du pays. Dans le courant de la nuit du 27 au 28 décembre 1999, elle s’est progressivement comblée en se décalant vers l’Est. Entre la fin de nuit et la matinée du 28 décembre, en lien avec Martin, une autre dépression s’est formée dans le Golfe de Gênes et a donné de fortes rafales de vent en Corse.

    Evolution de la tempête Martin entre les 27 et 28 décembre 1999 (images satellites via Météo France).
    Trajectoire de la dépression Martin entre les 27 et 28 décembre 1999 (copyright : Météo France).

    La tempête Martin a touché 50% du territoire et duré 28h d’après Météo France. On a mesuré jusqu’à 198 km/h à la Pointe de Chassiron (17) en France et 137 km/h à Saint-Nicolas-des-Biefs (03-montagne bourbonnaise) et 126 km/h à Vichy (03) sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales.

    Rafales de vent maximales mesurées lors du passage de la tempête Martin les 27 et 28 décembre 1999 sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales (carte / données : Météo France, villes ajoutées par l’Association Météo Centre). Pour voir la carte d’origine, cliquer ici.

    Vous pouvez retrouver les excellentes archives de Météo France sur cette tempête Martin ici.

    Lothar et Martin, deux tempêtes dévastatrices et meurtrières…

    L’ensemble des 2 tempêtes (Lothar et Martin) a fait 140 victimes en Europe dont 92 en France. Ces sont des milliards d’euros de perte économique à elles-deux (foyers privés d’électricité, arbres déracinés, infrastructures routières et ferroviaires fragilisées, maisons endomagées, etc.). Rien qu’avec Lothar, ce sont près de 100 millions de mètres cubes de bois qui ont été abattus (entre 5 et 10 % de la forêt française).

    Voici quelques extraits des journaux télévisés de l’époque en France et sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales :

    • en France :
    https://www.youtube.com/watch?v=SqsODJhLfZ8
    TF1 13H [Spéciale Tempête 1999] Titres 27/12/1999 (Jean-Pierre Pernaut).
    Le 20 heures du 26 décembre 1999 -TF1.
    20h France 2 du 26 décembre 1999 – Tempête meurtrière sur la France | Archive INA.
    JA2 20H EMISSION DU 28/12/1999.
    Rétrospective avec des images d’archives de la première tempête (Lothar) qui a touché la France le 26 décembre 1999 d’Ouest en Est. La Bretagne, la Normandie, l’Ile de France se sont réveillés sous des rafales atteignants des niveaux records : 200 kilomètres heure. Des centaines de pylônes sont réduits à l’état de ferraille. Plus de 2 millions de personnes seront privés d’électrité. 80 % des routes secondaires sont coupées au nord de la Loire. 53 personnes trouveront la mort. Images d’archive INA / Institut National de l’Audiovisuel.
    • en région Centre-Val de Loire :
    27 décembre 1999. Point sur les conséquences de la tempête Lothar qui a balayé la région Centre. Retour en images sur les dégâts matériels importants, point sur les circulations routière et ferroviaire. Les images de dégâts matériels , d’arbres déracinés alternent avec des images de pompiers, d’agents EDF au travail. Images d’archive INA / Institut National de l’Audiovisuel.
    • en région Bourgogne :
    En décembre 1999, les tempêtes Lothar et Martin ont traversé toute l’Europe, occasionnant des dégâts considérables. Vingt ans après, cet événement a fait changer beaucoup de choses que ce soit dans la manière de travailler des prévisionnistes de Météo France ou dans celle d’exploiter nos forêts. Reportage : Marie Jolly, Dalila Iberrakene, Olivier Allirol, Patrick Jouanin, Marc Ploncard – France 3.
    • en région Auvergne :
    26 decembre 1999 – La tempête qui a balayé le nord de la France en ce lendemain de Noël a également touché le département de l’Allier. Si aucune victime n’est à déplorer les pompiers sont intervenus quelques 450 fois dans la journée pour déblayer les routes et bâcher des toitures. Les agents EDF ont été fortement solicités, les fortes rafales de vent ont détruits de nombreux poteaux et installations électriques. Au plus fort de la tempête, 6000 foyers n’avaient plus d’électricité. Les dégâts matériels sont très importants et les pertes sûrement considérables dans bien des entreprises, commerces et exploitations agricoles : exemple chez un éleveur de cailles, qui a perdu les 2000 oeufs, suite à l’arrêt de la couveuse, et le quart de ses poussins privés de lumière et de chaleur. politique; archive television; archive tv; ina; inna; Institut National de l’Audiovisuel; french tv Images d’archive INA Institut National de l’Audiovisuel.
    Tempête 1999 dans le Puy de Dôme | Archive INA.
    • en région Limousin :
    Dans la nuit du 27 au 28 décembre 1999, la tempête Martin balaie une grande partie de la France. La Creuse est fortement touchée avec des rafales à près de 160 km/h. Les dégâts sont importants, 20 ans plus tard, des Creusois nous racontent leurs souvenirs de cet événement. France Bleu Creuse.

    Les tempêtes de 1999, un déclic pour mieux informer sur les risques météo ?

    Après ces catastrophes naturelles, à la demande de l’Etat, Météo France a réfléchi sur la mise au point d’un dispositif d’alerte et d’anticipation des risques météorologiques. C’est ainsi qu’après quelques mois de réflexion, en 2001, la Vigilance météorologique a vu le jour afin d’améliorer l’information des populations.

    Pour les 20 ans de cet événement majeur, Météo France a reconstruit les cartes de vigilance qui auraient été produites si les tempêtes de 1999 se produisaient aujourd’hui :

    • pour Lothar, 46 départements auraient été placés en Vigilance rouge (dont le Cher, l’Eure-et-Loir, l’Indre, l’Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher, le Loiret, la Nièvre et l’Yonne sur nos régions centrales) et 19 en Vigilance orange (dont l’Allier sur nos régions centrales)
    Tempête Lothar : carte de vigilance simulée par Météo France.
    • pour Martin, 35 départements (dont l’Allier et l’Indre sur nos régions centrales) et l’Andorre auraient été placés en rouge, 16 en orange (dont le Cher, l’Indre-et-Loire et la Nièvre sur nos régions centrales)
    Tempête Martin : carte de vigilance simulée par Météo France.

    Pour savoir comment a évolué le dispositif de Vigilance de Météo France depuis le début des années 2000, n’hésitez pas à consulter le lien suivant : « Tempêtes de 1999 : naissance et évolution du dispositif de Vigilance« .

    Les tempêtes de 1999 auraient elles pu être mieux appréhendées, si elles se produisaient aujourd’hui ?

    D’après Météo France, « l’amélioration continue de nos modèles de prévisions numériques du temps, soutenue par la recherche et par l’augmentation considérable de la puissance de calcul, permettrait aujourd’hui d’obtenir 36 heures d’anticipation sur la prévision de l’arrivée de Lothar. Avec un système de prévision numérique proche de notre savoir-faire d’aujourd’hui, la prévision pour le 26/12 à 06 UTC, heure à laquelle la dépression a déjà atteint son stade de maturité sur la France, réalisée à partir du 23 décembre à 18 h UTC est de même qualité que la prévision réalisée à l’époque le 25 décembre à 06 h UTC. »

    Pour savoir comment Météo France a géré les prévisions des tempêtes en 1999, n’hésitez pas à consulter les liens suivants :

    Retrouvez également ce documentaire tourné au début des années 2000 :

    https://www.youtube.com/watch?v=kUvC9Sp-8BQ
    Les tempêtes de fin décembre 1999 en Europe sont deux dépressions intenses des latitudes moyennes à développement rapide, nommées respectivement Lothar et Martin, qui ont traversé la France les 26, 27 et 28 décembre 1999. Ces deux cyclones extra-tropicaux de type « bombe » extrêmement puissants, ont également affecté une bonne partie de l’Europe, causant des dommages majeurs par le vent. Les deux systèmes ont fait 92 morts et occasionné 19,2 milliards $US (2006) de dommages matériels. Source du texte : Wikipédia.

    Si de telles tempêtes venaient à se reproduire ces prochains mois ou futures années, nous serions donc mieux préparés dans la gestion de l’information des risques météo et de la diffusion auprès du grand public.

    Enfin notre Association Météo Centre, créée en 2011 par Olivier Renard et composée uniquement de bénévoles, sert de complément à Météo France, dans le but de faire remonter toutes observations pertinentes et primordiales pour améliorer et faire évoluer les prévisions et mieux anticiper les risques météorologiques. Le développement de notre réseau de stations Météo Centre est aussi l’une de nos priorités afin de mieux quadriller notre territoire et mieux comprendre les phénomènes météo sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales. Nous jouons également un rôle de sensibilisation auprès de tous les publics afin de développer une culture du risque notamment vis à vis du changement climatique.

  • [Reportage photos] Sécheresse exceptionnelle dans les étangs de la Brenne

    Le parc naturel régional de la Brenne (Indre) souffre du manque d’eau de ces derniers mois : la quasi-totalité des étangs présente un niveau exceptionnellement bas pour ce mois de septembre 2019…

    Étang Ricot, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Pour de nombreux habitants, passionnés et professionnels, cette sécheresse est tout simplement HISTORIQUE et pour certains du JAMAIS VU depuis plusieurs dizaines d’années. L’un des membres de notre équipe, habitué de la Brenne, s’est rendu sur place et n’a fait que constater l’ampleur du phénomène…

    Étangs Foucault / Étang Bénisme

    Étangs Foucault / Étang Bénisme, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étangs Foucault / Étang Bénisme, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étangs Foucault / Étang Bénisme, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étangs Foucault / Étang Bénisme, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étangs Foucault / Étang Bénisme, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang du Sault

    Étang du Sault, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang du Sault, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang du Sault, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang du Sault, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang du Blizon

    Étang du Blizon, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang du Blizon, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang du Blizon, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang du Blizon, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang du Blizon, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang Massé

    Étang Massé, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang Massé, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang Massé, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang de la Gabrière

    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Gabrière, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang de Gabriau

    Étang de Gabriau, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Gabriau, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Gabriau, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Gabriau, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang Purais

    Étang Purais, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang Purais, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang Purais, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang de l’Hardouine

    Etang de l’Hardouine, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang de la Mer Rouge

    Étang de la Mer Rouge, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Mer Rouge, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Mer Rouge, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Mer Rouge, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang de Montiacre

    Étang de Montiacre, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Montiacre, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Montiacre, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Petit étang à côté de l’étang de Montiacre, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Petit étang à côté de l’étang de Montiacre, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Petit étang à côté de l’étang de Montiacre, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Petit étang à côté de l’étang de Montiacre, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang de Beauregard ou Les Grands Étangs

    Étang de Beauregard ou Les Grands Étangs, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Beauregard ou Les Grands Étangs, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Petit étang à côté de l’Étang de Beauregard ou des Grands Étangs, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Petit étang à côté de l’Étang de Beauregard ou des Grands Étangs, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang de Monmélier

    Étang de Monmélier, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Monmélier, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Monmélier, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Monmélier, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Monmélier, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Monmélier, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Monmélier, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang Ricot

    Étang Ricot, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang Ricot, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang Ricot, Brenne, Indre, le 16 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang de la Sous

    Étang de la Sous, Brenne, Indre, le 10 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de la Sous, Brenne, Indre, le 10 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang près de la Verdoirie

    Étang près de la Verdoirie, Brenne, Indre, le 10 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang de Piégu

    Étang de Piégu, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Étang de Piégu, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang Renard

    Petit étang près de l’étang Renard, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Petit étang près de l’étang Renard, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Petit étang près de l’étang Renard, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Petit étang près de Sainte Clotilde

    Petit étang près de Sainte Clotilde, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).
    Petit étang près de Sainte Clotilde, Brenne, Indre, le 17 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Étang de Bellebouche

    Étang Bellebouche, Brenne, Indre, le 10 septembre 2019 (copyright : Florentin Cayrouse pour l’Association Météo Centre).

    Retrouvez les dernières actualités et prévisions sur notre site : www.meteo-centre.fr.

  • Bilan de la tempête Miguel du 07 juin 2019

    Comme prévu, la dépression Miguel a occasionné de fortes rafales de vent, inhabituelles pour la saison avec jusqu’à 102 km/h à Romorantin, soit un nouveau record mensuel pour cette ville ! D’autres records sont également tombés…

    Bilan des rafales de vent supérieures à 70 km/h, ce 07 juin 2019 (d’après les données des réseaux Météo Centre & METAR). Cliquez sur l’image ci-dessus pour l’agrandir.

    Explications

    Une dépression nommée Miguel s’est creusée rapidement dans le Golfe de Gascogne ce jeudi 06 juin soir.

    Animation satellite de la dépression Miguel ce jeudi soir (copyright : EUMETSAT via Météociel).

    Sa pression en son coeur a continué de s’abaisser aux alentours des 990 hPa en s’approchant des côtes françaises vendredi 07 juin matin. En liaison avec cette dépression, un front froid a traversé le pays d’Ouest en Est en journée. A l’arrière, un régime d’averses orageuses s’est mis en place avec un fort coup de vent à la clé. La tempête s’est évacuée en soirée vers les Iles Britanniques.

    Animation satellite de la dépression Miguel ce vendredi (copyright : EUMETSAT via Météociel).

    Bilan

    Un front froid assez actif a traversé nos régions centrales d’Ouest en Est entre la matinée et le milieu d’après midi. A l’avant, on a relevé 80 km/h à Châteauroux (36) entre 06h et 07h. L’après midi, une traîne active s’est mise en place avec des averses localement orageuses. De fortes rafales de vent ont été enregistrées par endroits. Entre 15h et 18h, on a par exemple observé 102 km/h à Romorantin (41), 98 km/h à Châteauroux (36) ou encore 97 km/h à Orléans (45) ! De bons cumuls de pluie ont aussi été mesurés par endroits sur l’Ouest du Centre avec jusqu’à 20 mm à Tours (37) ce vendredi.

    Radar précipitations ce 07/06/2019 entre minuit et 23h (copyright : Météo60).

    Quelques impacts de foudre ont été recensés sur l’Ouest du Centre vendredi après midi.

    Impacts de foudre entre 16h15 et 18h15 ce 07 juin 2019 (copyright : Association Météo Centre).

    Lors du passage de la dépression Miguel, on a relevé sur les réseaux Météo Centre et METAR (rafales supérieures à 70 km/h) :

    • 72 km/h à Amilly (45) entre 16h et 17h ;
    • 72 km/h à Audes (03) vers 17h ;
    • 72 km/h à Tonnerre (89) entre 20h et 21h ;
    • 72 km/h à Tour-en-Sologne (41) vers 16h40 ;
    • 74 km/h à Autry-Issards (03) vers 19h30 ;
    • 74 km/h à Beddes (18) vers 17h30 ;
    • 74 km/h à Culan (18) vers 15h10 ;
    • 74 km/h à Château-Chinon (58) entre 19h et 20h ;
    • 74 km/h à Saint-André-en-Terre-Plaine (89) entre 21h et 22h ;
    • 74 km/h à Villebazin (41) vers 18h30 ;
    • 75 km/h à Montbeugny (03) entre 19h et 20h ;
    • 76 km/h à Vichères (28) entre 16h et 17h ;
    • 77 km/h à Prémilhat (03) vers 16h25 ;
    • 77 km/h à Saint-Maur (36) vers 16h10 ;
    • 77 km/h à Villebret (03) vers 17h30 ;
    • 78 km/h à Léré (18) entre 18h et 19h ;
    • 79 km/h à Ourouer-les-Bourdelins (18) entre 19h et 20h ;
    • 79 km/h à Saint-Nicolas-des-Biefs (03) entre 05h et 06h ;
    • 81 km/h à Ferrière-Larçon (37) entre 14h et 15h ;
    • 82 km/h à Avrée (58) entre 20h et 21h
    • 82 km/h à Clamecy (58) entre 20h et 21h ;
    • 82 km/h à Etrechet (36) vers 16h09 ;
    • 82 km/h à Montrieux-en-Sologne (41) entre 17h et 19h ;
    • 82 km/h à Orval (18) entre 18h et 19h ;
    • 82 km/h à Savigny-en-Véron (37) entre 17h et 18h ;
    • 83 km/h à Lurcy-Lévis (03) entre 17h et 18h ;
    • 84 km/h à Château-Renault (37) entre 15h et 16h ;
    • 84 km/h à Le Louroux (37) vers 14h45 ;
    • 84 km/h à Saint-Christophe-sur-le-Nais (37) entre 15h et 16h ;
    • 85 km/h à Aubigny-sur-Nère (18) entre 17h et 18h ;
    • 85 km/h à Bourges (18) entre 17h et 18h ;
    • 85 km/h à Issoudun (36) vers 16h30 ;
    • 85 km/h à Savigny-sur-Clairis (89) entre 17h et 18h ;
    • 85 km/h à Tours (37) entre 13h et 14h et entre 17h et 18h ;
    • 86 km/h à Châteaudun (28) entre 18h et 19h ;
    • 86 km/h à Montluçon (03) entre 16h et 18h ;
    • 87 km/h à Avord (18) entre 16h et 17h ;
    • 87 km/h à Laons (28) entre 21h et 22h ;
    • 89 km/h à Montgivray (36) entre 15h et 16h ;
    • 89 km/h à Ouzouer-le-Marché (41) entre 18h et 19h ;
    • 90 km/h à Sens (89) entre 17h et 18h ;
    • 91 km/h à Choue (41) entre 17h et 18h ;
    • 92 km/h à Reignac-sur-Indre (37) entre 15h et 16h ;
    • 96 km/h à Blois (41) entre 15h et 16h ;
    • 97 km/h à Orléans-Bricy (45) entre 16h et 17h ;
    • 98 km/h à Châteauroux (36) entre 15h et 16h et entre 17h et 18h ;
    • 102 km/h à Romorantin (41) entre 15h et 16h.

    DEUX RECORDS MENSUELS SONT TOMBÉS CE 07 JUIN 2019 SUR LE RÉSEAU PRINCIPAL DE MÉTÉO FRANCE : 

    • Romorantin (41) : 102 km/h ce 07 juin 2019 (ancien record : ~ 101 km/h le 22/06/2004) ;
    • Orléans-Bricy (45) : 97 km/h ce 07 juin 2019 (ancien record : ~ 86 km/h le 01/06/1997).

    AUTRES RECORDS BATTUS OU ÉGALÉS SUR LE RÉSEAU SECONDAIRE DE MÉTÉO FRANCE :

    • Savigny-en-Véron (37) : 82 km/h ce 07 juin 2019 (ancien record : ~ 79 km/h le 23/06/1995) ;
    • Lurcy-Lévis (03) : 83 km/h ce 07 juin 2019 (ancien record : ~ 83 km/h le 07/06/2012) ;
    • Saint-Christophe-sur-le-Nais (37) : 84 km/h ce 07 juin 2019 (ancien record : ~ 76 km/h le 23/06/2004) ;
    • Aubigny-sur-Nère (18) : 85 km/h ce 07 juin 2019 (ancien record : ~ 85 km/h le 06/06/2017) ;
    • Montgivray (36) : 89 km/h ce 07 juin 2019 (ancien record : ~ 83 km/h le 23/06/2004) ;
    • Sens (89) : 90 km/h ce 07 juin 2019 (ancien record : 90 km/h le 09/06/1993).

    Cette tempête s’est montrée d’intensité modérée mais elle a été très inhabituelle pour la saison. Il faut probablement remonter à juin 1987 pour retrouver un épisode tempétueux aussi similaire sur la région à cette période là de l’année. Comme évoqué par Météo France, les tempêtes en période estivale sont rares mais ont déjà été observées par le passé comme le 06 juillet 1969.

    Ce 07 juin 2019, de nombreux chutes d’arbres et coupures d’électricité ont été signalés sur le Centre-Val de Loire. Voici quelques actualités concernant votre département :

    Photos

    Si vous avez des photos, n’hésitez pas à nous les envoyer !

    Tilleul cassé dans le Perche, Eure-et-Loir (copyright : Philippe Gibault pour Météo Centre).

    Tilleul cassé dans le Perche, Eure-et-Loir (copyright : Philippe Gibault pour Météo Centre).

    Tilleul cassé dans le Perche, Eure-et-Loir (copyright : Philippe Gibault pour Météo Centre).

    Arbre tombé près de Lignac, Indre (copyright : Irene Casier pour Météo Centre).

    Arbre couché et coupure de courant près de Saint-Amand-Montrond, Cher (copyright : Marlène Lestang).

    Arbre tombé près de Villedieu, Loir-et-Cher (copyright : Laurence Mome Mome pour Météo Centre).

    Arbre tombé au Blanc, Indre (copyright : Steph Steph via France Bleu Berry).

  • Les gelées tardives et les Saints de glace

    Vous avez été nombreux à nous poser des questions sur les gelées : quand parle-t-on de gelée ? Quelle est la gelée la plus tardive sur nos régions ? D’où vient l’origine des Saints de glace ? Voici quelques éléments de réponse…

    Qu’est ce qu’une gelée ?

    Lorsque la température de l’air est inférieure ou égale à 0°C (point de congélation de l’eau), on parle de gelée. L’apparition des cristaux de glace sur les différents éléments extérieurs (végétation, voitures, etc.) est provoquée par la présence de vapeur d’eau (invisible) dans l’air.

    Cependant, dans certains cas, même une température faiblement négative (autour de -1°C) peut ne pas amener de gelée au sol. Pourquoi ? Ce type de situation apparaît notamment quand les sols sont encore « chauds », par exemple après une journée relativement douce. D’ailleurs, cette configuration météo provoque souvent la formation de brouillard. Il est également possible d’avoir une température de -10°C et n’avoir aucune trace de gelée au sol. Cela se produit quand l’air est très sec, environ 20% par exemple (masse d’air venant de l’Est). Cette valeur a d’ailleurs déjà été observée dans nos régions.

    Aux intersaisons, au printemps et en automne, on parle généralement de gelée de rayonnement. En effet, en journée, les rayons du soleil chauffent le sol. Durant la nuit, ces rayonnements solaires ne parviennent plus jusqu’à celui-ci. Par conséquent, il va libérer toute l’énergie accumulée le jour sous forme de rayonnement infrarouge.

    Lorsque le ciel est clair, le sol se refroidit plus rapidement que l’air ambiant (inversion des températures). Ainsi, au fil de la nuit, la masse d’air près du sol va petit à petit se refroidir. Les zones peu boisées et bien dégagées favorisent une baisse encore plus nette du mercure.

    Situation météorologique propice au risque de gelée « ciel clair » (© Association Météo Centre).

    Lorsque les sols sont enneigés, les rayonnements infrarouges s’évacuent beaucoup plus rapidement dans l’atmosphère. En effet, la perte d’énergie est nettement plus importante lorsque de la neige est présente sur le sol. Ainsi, les températures peuvent fortement chuter dans le courant de la nuit, notamment si la masse d’air est déjà bien froide…

    Situation météorologique propice au risque de gelée « ciel clair et sols enneigés » (© Association Météo Centre).

    Les fonds de vallée ou « cuvettes » sont également d’autres zones propices aux fortes gelées. L’air froid va petit à petit s’accumuler au fond de la « cuvette » au fil de la nuit et rester piégé au fond de celle-ci faisant fortement chuter le thermomètre.

    Situation météorologique propice au risque de gelée « ciel clair, sols enneigés et cuvette » (© Association Météo Centre).

    A contrario, lorsque le ciel est nuageux, les rayonnements infrarouges sont bloqués par la couverture nuageuse, limitant la baisse du mercure.

    Situation météorologique non propice au risque de gelée « ciel nuageux » (© Association Météo Centre).

    On peut aussi distinguer deux autres types de gelée :

    • la gelée d’advection ou « gelée noire » ou « gelée de plein vent » : elle est liée à une advection d’air froid en plein hiver (arrivée d’une masse d’air froid sur le pays) avec un vent « glacial » parfois destructeur pour la végétation. La température de la masse d’air est souvent assez homogène entre le sol et l’air ambiant (gel observé à tous les étages en basses couches) ;
    • la gelée d’évaporation : elle est liée à l’évaporation d’un sol humide surmonté par un air ambiant plus sec. Ce dernier va perdre de l’énergie et va progressivement se refroidir. Tout comme la gelée de rayonnement, la température est généralement très hétérogène entre le sol et l’air ambiant. Comme la perte d’énergie est plus forte tout près du sol, il y fait plus froid (0 à 10 cm), d’où le risque de verglas dès que la température mesurée à 2m sur une station météo est proche ou inférieure à +3°C.

    Les gelées sur les régions Centre Val de Loire et Centrales

    Sur nos régions centrales, on observe les premières gelées en moyenne fin octobre et courant novembre. On appelle une gelée précoce, une gelée apparue avant le 15 octobre et une gelée tardive, une gelée observée après le 15 avril. Sur nos régions, les gelées les plus précoces ont été relevées début septembre (-0,6°C le 05 septembre 1989 à Romorantin) et les plus tardives début juin (-0,8°C le 05 juin 1976 à Romorantin).

    Au niveau de la répartition du nombre de jours de gel par an, c’est en Touraine qu’on en relève le moins (environ 40) et dans le Morvan qu’on en constate le plus (plus de 90). Cela est dû principalement aux climats et microclimats. On observe par exemple un climat plus océanique et doux vers la Touraine et une influence plus continentale et froide vers l’Est. Le climat de type montagnard sur les reliefs de l’Allier et du Morvan favorise également des gelées plus nombreuses et des périodes enneigées beaucoup plus longues. A l’altitude et à l’éloignement des côtes s’ajoutent les microclimats. Ceux-ci peuvent être causés par l’environnement périphérique d’une ville, par une forêt, par des champs, la nature du sol ou encore la proximité d’un cours d’eau. Ils favorisent éventuellement certains paramètres climatiques et peuvent donc avoir une influence sur le nombre de gelées mais aussi sur leur intensité.

    Nombre moyen de jours de gel par an sur nos régions selon les données de Météo France (© Association Météo Centre).

    © Association Météo Centre.

    Les gelées tardives

    Le printemps est synonyme de conflits de masse d’air entre les dernières descentes d’air arctique polaire maritime venant du Nord et les premières remontées d’air tropical venant du Sud. Le printemps est aussi synonyme des jours qui rallongent. Cela a un impact sur l’énergie reçue par nos sols et donc sur la température nocturne. Par exemple, en hiver, les nuits sont plus longues. Si on a la présence d’une masse d’air froid au-dessus de nos têtes (plus la présence de neige au sol) les températures minimales nocturnes seront donc beaucoup plus basses (voir schémas de « situations météorologiques propices au risque de gelée »).

    Voici un exemple illustrant une situation météorologique propice aux gelées tardives en mai.

    Copyright : run 00z 05/05/2019 du modèle GFS via Météociel.

    Sur les schémas précédents, un puissant anticyclone positionné entre le Groenland et l’Ouest de la France a dirigé un flux de Nord sur notre pays et nos régions. Une masse d’air froid d’origine arctique a pu alors « s’engouffrer » sur l’Europe.

    Ainsi, les gelées tardives se forment bien évidemment dans le même contexte qu’en hiver avec un ciel bien dégagé avec très peu ou pas de vent mais la différence est que la durée de la nuit est plus courte, limitant ainsi la température minimale nocturne. Il suffit d’avoir une descente de masse d’air plus froide, pour avoir des gelées plus fortes et destructrices pour les vergers, vignes et autres cultures.

    La résistance des cultures dépend de la culture en elle-même. A noter que la température au niveau de la plante est différente de la température sous station (2m du sol).

    Voici les divers stades végétatifs des arbres fruitiers et leur sensibilité au gel.

    Les divers stades végétatifs des arbres fruitiers (© http://acmg.asso.fr/gel/stades-et-seuils.pdf).

    Sensibilité au gel des différentes espèces fruitières selon les stades végétatifs (© http://www.agrometeo.fr/Fonddoc/geleesprintemps2012.pdf).

    Les saints de glace

    Les saints et le calendrier

    Les 11, 12, 13 mai sont les trois jours sensés marquer la fin des gelées dans nos régions. On parle des Saints de glace ou des Saintes Glaces. Sur votre calendrier, vous trouverez actuellement la Sainte Estelle, la Saint Achille et la Sainte Rolande. A l’origine les trois saints de glace étaient Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint Servais.

    L’origine historique

    Cette croyance populaire en partie tirée de la religion catholique date du Moyen-Âge. Les  paysans de cette époque priaient ces trois saints afin de protéger leurs récoltes d’une chute brutale des températures et des gelées.

    Cependant, malgré cette pratique, il apparaîtrait que ces phénomènes touchaient régulièrement les récoltes. Ceci a sans doute provoqué l’apparition de cette période encore largement reconnue à l’heure actuelle. En effet, d’après cette légende populaire, une fois le 13 mai passé, le gel ne serait plus à craindre dans nos contrées.

    De nombreux dictons sont d’ailleurs encore couramment utilisés, en voici quelques exemples :

    • « Saints Mamert, Pancrace et Servais sont toujours des saints de glace. »
    • « Avant Saint-Servais, point d’été ; après Saint-Servais, plus de gelée. »
    • « Quand la Saint-Urbain est passée, le vigneron est rassuré. »

    Les causes des saints de glace

    L’origine de ce phénomène fait encore polémique, certains évoquent un nuage diffus de poussières sur l’orbite de notre planète. Ces dernières bloqueraient une infime partie du rayonnement solaire, ce qui aurait pour conséquence la baisse des températures pendant quelques heures aux alentours des 12 et 13 mai. D’autres mettent en avant qu’aucune observation n’a confirmé l’existence de ces poussières.

    On peut toutefois s’appuyer sur des faits scientifiquement prouvés. Aux latitudes moyennes de l’hémisphère Nord (les nôtres), le mois de mai correspond en effet à la fin de la circulation rapide des systèmes météorologiques hivernaux. Cependant, le passage de fronts froids reste tout à fait possible, ces derniers pouvant amener une chute brutale des températures voire des gelées (comme on l’a vu précédemment). De plus, si un anticyclone concerne nos régions et que le ciel se découvre la nuit, la perte de chaleur par rayonnement infrarouge est importante. Ceci peut également induire les phénomènes précédemment cités et même si les températures moyennes journalières ont tendance à grimper au fil des jours.

    Les Saintes Glaces annoncent-elles à coup sûr la fin des gelées ?

    Depuis l’année 2000, les villes d’Auxerre, d’Avord, de Bourges, de Châteauroux, d’Orléans et de Tours n’ont pas connu de gelée après le 13 mai. D’un autre côté, d’autres communes ont vécu au moins une fois ce phénomène bien après le 13 mai : Blois (-0,1°C le 15/05/2010), Chartres (-0,2°C le 15/05/2003), Châteaudun (-0,2°C le 14/05/2010), Nevers (-1°C le 17/05/2012 et -0,7°C le 15/05/2003), Romorantin (-0,6°C le 16/05/2012, -1,1°C le 16/05/2010, -0,6°C le 31/05/2006, -0,2°C le 01/06/2006 et -0,7°C le 18/05/2005) et Vichy (-1,4°C le 17/05/2012 et -0,1°C le 16/05/2003).

    Les saints de glace ne sont donc pas infaillibles apparemment dans nos régions. Ils sont toutefois utiles pour les jardiniers et les agriculteurs. Ces dates bien qu’aléatoires à cause des variations locales, voire du réchauffement climatique restent en effet un marqueur dans le monde agricole notamment pour se rappeler quand le printemps prend réellement de la vigueur.

    Gelées et records en mai dans nos régions

    Généralement, le nombre moyen de jours de gel en mai se situe entre 0 et 1 sur la période 1981-2010. La station de Romorantin semble sortir du lot avec 0,7 jour de gel en moyenne au mois de mai.

    © Association Météo Centre.

    Les gelées sont-elles plus rares de nos jours qu’auparavant en France ?

    Les épisodes de froid et de gel tardif sont assez récurrents en mai. Par exemple, il a gelé par endroits sur nos régions les 1er et 02 mai 2018 (quelques autres dates de gel tardif en mai depuis 2010 : 02/05/2016, 04/05/2016, 04/05/2014, 16/05/2012, 17/05/2012, 14/05/2010). Cependant, pour retrouver des gelées aussi généralisées sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales, il faut probablement remonter à début mai 1979, soit il y a 40 ans !

    En effet, d’après Météo France, le 06 mai 2019, on a observé la matinée la plus froide depuis 1979 en France ! Avec une moyenne de températures minimales de +2,5°C, soit 6,1°C sous les normes actuelles, cette date est rentrée dans le top 12 des matinées de mai les plus froides depuis 1947. C’est donc totalement inédit au 21ème siècle pour un mois de mai !

    Sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales, on a mesuré jusqu’à -3,8°C à la station de Romorantin, en Sologne, soit la température la plus basse en plaine en France ! Cette valeur est à +0,4°C du record mensuel sur cette station (record : -4,2°C le 07/05/1957). Quelques autres records ont été approchés (à +0,5°C environ du record) et battus sur le réseau METAR :

    • Tours (37) : -0,2°C ce 06 mai 2019 (record : -0,6°C le 08/05/1974) ;
    • Chartres (28) : -0,5°C ce 06 mai 2019 (record : -1°C le 01/05/1945) ;
    • Pithiviers (45) : -1°C ce 06 mai 2019 (ancien record : -0,5°C le 04/05/1979).

    Toujours d’après Météo France, de telles températures inférieures aux normes étaient plus courantes dans le passé. Depuis 1980, en France, toutes les matinées de mai ont eu un indicateur national de température minimale supérieur à +3,2 °C (sauf ce 06 mai 2019 avec +2,5°C). Avant 1980, les matinées de mai avec indicateur inférieur à +3°C étaient observées de temps en temps : +1,2°C le 01/05/1960, +1,2°C le 07/05/1957, +1,8°C le 05/05/1979, +1,9°C le 03/05/1979, +2,1°C le 01/05/1976, +2,1°C le 01/05/1962, +2,2°C le 07/05/1979, +2,4°C le 04/05/1979, +2,4°C le 02/05/1960, +2,5°C le 03/05/1960, +2,5°C le 06/05/2019, +2,5°C le 03/05/1967.

    © Météo France.

    Ce début mai 2019, quelques flocons ont aussi été signalés localement sur nos départements. Les épisodes neigeux en mai sont rares mais ont déjà été constatés par le passé. Ainsi, entre les 07 et 08 mai 1997, on a relevé jusqu’à 5 cm de neige à Tours (37) !

    Le vignoble de Touraine sous la neige le 07 mai 1997 via Météovilles (© AFP / Daniel Janin).