Le solstice d’été est le moment de l’année où la durée du jour est la plus longue.
Ce terme vient du latin solstitium où sol signifie « soleil », et sistere, « s’arrêter, retenir ». Au mois de juin, ce phénomène a lieu lorsque le Soleil passe au zénith (à la verticale) du tropique du Cancer. Ainsi, depuis l’espace, notre Terre apparaît plus éclairée dans l’hémisphère Nord.
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Lors du solstice d’été en France, la durée approximative de la journée est donc de 16 heures (8 heures pour la nuit). Chaque année on compte donc deux solstices : un en juin, un en décembre. […]
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Le solstice d’été est le moment de l’année où la durée du jour est la plus longue. Ce terme vient du latin solstitium où sol signifie « soleil », et sistere, « s’arrêter, retenir ». Au mois de juin, ce phénomène a lieu lorsque le Soleil passe au zénith (à la verticale) du tropique du Cancer. Ainsi, depuis l’espace, notre Terre apparaît plus éclairée dans l’hémisphère Nord. Lors du solstice d’été en France, la durée approximative de la journée est donc de 16 heures (8 heures pour la nuit). Chaque année on compte donc deux solstices : un en juin, un en décembre.
Le solstice d’été (copyright : Wikipédia).
En juin, dans l’hémisphère Nord, c’est l’été, dans l’hémisphère Sud, c’est l’hiver. Selon les années, le solstice de juin se produit entre le 19 & le 22 du mois. Cette année, il a lieu ce 21 juin à 03h32 U.T.C. (temps universel), soit à 05h32 en France (heure locale).
A noter que l’été météorologique a commencé le 1er juin…
CHANGEMENT D’HEURE : PASSAGE A L’HEURE D’ETE CE WEEK-END DU 27 ET 28 MARS 2021 !
A vos montres !
Dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 mars 2021, on passe à l’heure d’été. Quand il sera 2h, il sera en fait 3h, on avance donc d’une heure, nous perdons une heure de sommeil mais nous gagnons une heure de soleil !
passage à l’heure d’été dans la nuit du 27 au 28 mars 2021 (copyright : Association Météo Centre).
Historique du changement d’heure…
L’idée de changement d’heure a été évoquée pour la première fois en 1784 par un physicien et écrivain américain, Benjamin Franklin. C’est à ce moment là que la notion de « décalage des heures » aux changements de saisons a été mise en avant dans le but d’économiser de l’énergie. Cette idée a été reprise quelques années plus tard, en 1907, par William Willet, un inventeur britannique. Il a réalisé une campagne sur l’économie d’énergie en publiant une brochure « Waste of Daylight » ou « Gaspillage de la lumière du jour » pour sensibiliser le public à ce concept.
Lettre de Franklin dans le Journal de Paris du 26 avril 1784.
En 1916, plusieurs pays ont adopté le changement d’heure. L’Allemagne a été le premierpays à appliquer cette mesure, suivi de l’Angleterre puis de la France sous l’impulsion du député André Honnorat. Pour faire des économies d’énergie, la France a décidé de rajouter une heure sur l’heure de Greenwich, fuseau horaire dans lequel elle a été depuis 1911 avec l’Angleterre.
Suite à l’Occupation allemande, lors de la Seconde Guerre Mondiale, le changement d’heure a été supprimé afin d’être dans le même fuseau horaire que l’Allemagne causant de nombreuses confusions et perturbations dans le pays. Il a donc fallu rajouter deux heures en été et une heure en hiver sur l’heure de Greenwich. Or à la fin de la guerre en 1945, l’heure d’été est abandonnée, mais le décalage d’une heure est maintenu.
C’est dans le début des années 1970, lors du premier « choc pétrolier » que l’idée de changement d’heure a été proposée de nouveau. En 1975, voyant la forte hausse du prix du pétrole et de l’électricité, le président de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing a réinstallé le concept de changement d’heure en avançant les pendules d’une heure en hiver et deux heures en été sur l’heure de Greenwich afin de permettre de réduire l’utilisation d’électricité pour l’éclairage.
Bientôt la fin du changement d’heure ?
En 1998, l’ensemble des pays de l’Union européenne ont mis en place le changement d’heure afin de faciliter les échanges. En 2001, afin d’obtenir une harmonisation plus complète, on passe à l’heure d’été le dernier dimanche de mars et à l’heure d’hiver le dernier dimanche d’octobre. A noter qu’au Canada et aux Etats Unis, on applique le changement d’heure mais pas de manière uniforme sur le territoire. De plus, on passe à l’heure d’été le second dimanche du mois de mars et à l’heure d’hiver le premier dimanche du mois de novembre.
Carte mondiale représentant les pays appliquant ou ayant appliqué le changement d’heure. Paul Eggert / cc-by-sa.
Dans le monde, plus de 70 pays utilisent le changement d’heure. Certains ont déjà abandonné cette mesure comme la Russie, l’Islande, la Tunisie ou encore l’Egypte, estimant celle-ci inutile et plus justifiée aujourd’hui.
En Europe, l’idée d’abandonner ce concept a également été évoquée ces dernières années puisque les dernières études montrent que le changement d’heure a un faible impact sur la consommation d’énergie et reste néfaste pour notre rythme biologique.
Le 26 mars 2019, les députés européens se sont ainsi prononcés pour la fin du changement d’heure. En France, une consultation a été menée par la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale en février 2019 : il en est ressorti qu’environ 84% des Français souhaiteraient la fin du changement d’heure et environ 59% préféreraient rester à l’heure d’été qu’à l’heure d’hiver…
Malheureusement, en raison du contexte sanitaire (épidémie de Covid-19), ce projet de fin de changement d’heure ne devrait pas intervenir avant 2022. En effet, il était prévu que chaque pays décide de son heure permanente favorite (soit celle d’hiver, soit celle d’été) le 1er avril 2020 mais cela n’a pas eu lieu… Le choix de chaque pays se fera donc lors des futures négociations avec la Commission européenne.
En ce lundi 1er juin 2020, premier jour de l’été météorologique, voici les dernières tendances météo du prochain trimestre Juin 2020 – Juillet 2020 – Août 2020…
Copyright : iStock.
Un printemps 2020 globalement chaud et sec malgré un début mars et un début mai arrosés…
Le printemps météorologique s’est achevé ce 31 mai 2020… Malgré quelques périodes froides (fin mars et mi-mai notamment), c’est la douceur et la chaleur qui ont dominé les débats.
Copyright : Météo France.
Après un hiver déjà exceptionnellement doux, notre printemps météorologique 2020 (+1,7°C) se classe donc parmi les plus chauds jamais enregistrés en France (le 2ème, derrière 2011 (+2°C), d’après Météo France).
Copyright : Météo France.
En faveur de conditions globalement anticycloniques, l’ensoleillement a été très généreux, notamment sur le Nord de la France.
Copyright : Météo France.
Hormis entre le centre-Ouest le Sud-Ouest et près de la Méditerranée où elles ont plutôt été excédentaires, les précipitations se sont montrées déficitaires sur le Nord et l’Est du territoire français.
Copyright : Météo France.
Par conséquent, une importante sécheresse de surface s’est installée, notamment sur un bon 1/4 Nord Est de la France avec des sols secs de fréquence au moins quinquennale fin mai.
Copyright : Météo France.
Sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales, malgré des pluies bénéfiques début mars et début mai, nos sols ont manqué d’eau lors de ce printemps 2020 (hormis sur quelques localités). En effet, sur les principales stations de Météo France, on a relevé sur l’ensemble du printemps météorologique 2020 :
Auxerre-Perrigny (89) : 93,6 mm (moyenne habituelle : 174,8 mm, soit -46%) ;
Avord (18) : 137 mm (moyenne habituelle : 195,5 mm, soit -30%) ;
Blois (41) : 138,2 mm (moyenne habituelle : 149,2 mm, soit -7%) ;
Bourges (18) : 142,1 mm (moyenne habituelle : 194,2 mm, soit -27%) ;
Chartres (28) : 105,3 mm (moyenne habituelle : 144,1 mm, soit -27%) ;
Châteaudun (28) : 163,6 mm (moyenne habituelle : 153,7 mm, soit +6%) ;
Châteauroux (36) : 205,9 mm (moyenne habituelle : 191,2 mm, soit +8%) ;
Nevers (58) : 155,5 mm (moyenne habituelle : 203,1 mm, soit -23%) ;
Orléans-Bricy (45) : 150,9 mm (moyenne habituelle : 160 mm, soit -6%) ;
Romorantin (41) : 137,5 mm (moyenne habituelle : 178,8 mm, soit -23%) ;
Tours (37) : 145,2 mm (moyenne habituelle : 168,4 mm, soit -14%) ;
Vichy-Charmeil (03) : 143,4 mm (moyenne habituelle : 211,7 mm, soit -32%).
Cumuls des précipitations sur la période Mars 2020 – Avril 2020 – Mai 2020 sur les régions Centre-Val de Loire et Centrales (source données : Météo France / copyright : Association Météo Centre). Cliquez sur l’animation pour l’agrandir.
Au 24 mai 2020, le niveau des nappes phréatiques sur nos régions Centre-Val de Loire et centrales est globalement proche de la normale même si la tendance est à la baisse avec l’arrivée de l’été…
Niveau des nappes phréatiques au 24 mai 2020 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
Après un début d’année (hiver + printemps) sur le podium des plus chauds jamais mesurés en France, cette tendance plus chaude que la normale pourrait-elle perdurer ?
Vers un été de saison à plus chaud que la normale ?
Qu’est ce que la prévision saisonnière ?
La prévision saisonnière est une tendance météorologique à long terme. A contrario des prévisions classiques à une échéance de quelques jours, elles restent approximatives. En effet, il est impossible de prévoir la chronologie exacte des moisà venirni de localiser où une vague de chaleur va se produire plusieurs mois à l’avance. Néanmoins, ces prévisions saisonnières donnent un scénario le plus probable sur le ou les mois à venir : elles nous renseignent sur l’anomalie de températures et de précipitations sur une région donnée. Ces prévisions sont réalisées à partir de modèles et indices météo issus de différents pays. A ce jour, elles restent encore « expérimentales » malgré les progrès dans ce domaine au cours de ces dernières années. Les données présentées ici sont donc à prendre avec un certain recul.
Quelle tendance se dégage sur les modèles météo ?
D’après l’ensemble des principaux modèles saisonniers, une anomalie anticyclonique ressort avec un anticyclone des Açores plus gonfléque d’habitude. Cela serait donc propice à la formation de probables blocages anticycloniques et d’un temps globalement estival sur la France. Si l’anticyclone se positionne vers l’Europe Centrale et du Nord, cela favorisera des vagues de chaleur. En effet, comme les vents tournent dans le sens des aiguilles d’une montre autour d’un anticyclone dans l’hémisphère Nord, le positionnement de celui-ci sur l’Europe Centrale / du Nord entraîne un flux de Sud à Est sur la France, propice à la remontée d’air chaudet sec sur notre territoire. Dans certains cas, cela peut provoquer des épisodes de canicule (si le blocage perdure dans le temps). Nous insistons bien sur le fait qu’il est impossible de prévoir une canicule plusieurs semaines à l’avance malgré quelques signaux favorables.
Anomalies de pression au niveau de la mer envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour la période juin-juillet-août 2020 (copyright : Copernicus Climate Change Service).Anomalies de géopotentiel envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour la période juin-juillet-août 2020 (copyright : Copernicus Climate Change Service).
Ainsi, dans cette configuration météorologique, les températures se montreraient globalement plus chaudes que la normale, particulièrement autour du bassin méditerranéen. Sur le Nord / Nord-Ouest de l’Europe, les températures seraient probablement assez proches des normes. Sur la France, l’anomalie chaude serait plus probable sur un bon 1/4 Sud Est alors qu’aucune anomalie particulière ne se dégagerait vers le Nord Ouest.
Anomalies de température envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour la période juin-juillet-août 2020 (copyright : Copernicus Climate Change Service).
Côté précipitations, il existe encore de nombreuses incertitudes sur les modèles. Toutefois, on distingue une anomalie sèche plus prononcée vers le Sud / Sud Est de l’Europe, notamment vers le bassin méditerranéen. Vers le Nord de l’Europe, les précipitations se montreraient de saison à supérieures aux normes. En France, aucun scénario n’est privilégié à l’heure actuelle même si une tendance plus sèche que la normale pourrait se profilersur une partie du pays, notamment au Sud. A priori, les précipitations se feraient essentiellement sous forme d’orages (comme souvent en période estivale).
Anomalies de précipitations envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour la période juin-juillet-août 2020 (copyright : Copernicus Climate Change Service).
Quelle tendance d’après notre association Météo Centre et Météo France ?
D’après l’un de nos prévisionnistes à l’association Météo Centre, responsable des prévisions saisonnières, notre été se montrerait de saison à plus chaud que la normalemais ne serait pas semblable à celui de 2019 qui était très chaud et très sec :
Juin : ce premier mois de l’été météorologique se montrerait un peu plus chaud que la normale avec une alternance entre périodes instables (surtout en première quinzaine) et plus calmes et estivales (surtout en deuxième quinzaine). Il n’y a pas de situation propice à un schéma de canicule à priori.
Juillet : ce mois de juillet serait à priori estival avec des coups de chaud classiques pour la saison. Une tendance sèche semblerait également s’affirmer.
Août : aucune tendance particulière ne se profilerait pour l’instant pour ce dernier mois de l’été météorologique (nombreuses incertitudes) : les modèles pencheraient sur un temps de saison (certains optent pour un temps plus frais et humide). A affiner…
Sur l’ensemble de la période estivale, certains secteurs seraient plus gravement touchés par la sécheresse que d’autres en fonction des orages.
Météo France, l’organisme de référence en France, envisage une tendance plus chaude que la normale : « Les températures devraient être globalement supérieures aux normales à l’échelle du trimestre sur le sud de l’Europe. La probabilité la plus forte pour un tel signal se situe sur le sud-est du continent, qui connaît déjà des conditions de sécheresse printanière. En revanche sur la façade Atlantique et sur le nord de l’Europe, les conditions semblent réunies pour que l’influence océanique limite la montée des températures. »
Copyright : Météo France.
Toujours d’après Météo France, « Le temps devrait être plus pluvieux que la normale sur les pays scandinaves où dominerait une influence océanique. Sur le sud de l’Europe, y compris la moitié sud de la France, on s’attend à des conditions globalement plus sèches que la normale. Sur le reste du continent, y compris la moitié nord de la France, l’incertitude des prévisions est plus importante et aucun scénario n’est privilégié pour ce trimestre. »
Copyright : Météo France.
Questionnement / Réflexion
Dans un contexte de réchauffement climatique, les étés chauds sont de plus en plus fréquents et les mois présentant une anomalie froide deviennent rares. D’après la conclusion du groupe de recherche World Weather Attribution, on sait également que l’activité humaine a un impact non négligeable sur l’intensité des canicules aujourd’hui. Les canicules de juin et juillet 2019 auraient été par exemple moins fortes dans un climat non réchauffé par l’Homme (jusqu’à +4°C de moins pour juin 2019!). La probabilité qu’un été plus chaud que la normale se produiseà l’avenir est donc plus fréquente. Toutefois, même si l’été 2020 s’annonce globalement de saison à chaud, cela ne veut pas forcément dire qu’il fera chaud durant toute la période estivale… D’autant plus qu’une configuration météorologique prédominante peut cacher de nombreuses disparités. Des surprises peuvent très vite arriver en météo… Il convient donc d’être prudent sur les affirmations certaines en météorologie. Il faut savoir prendre du recul !
Conclusion
Les dernières tendances en France s’orientent donc vers une période Juin 2019 – Juillet 2020 – Août 2020 de saison à plus chaude que la normale et donc vers un été plutôt agréable alternant entre périodes instables et très ensoleillées. Les secteurs non touchés par les orages seraient plus gravement impactés par la sécheresse. A priori, l’été à venir ne serait pas aussi chaud que l’été précédent (2019) mais nous restons prudents sur cette affirmation. Le risque de canicule est loin d’être négligeable mais il est impossible d’en prévoir une autant à l’avance. Même si la chaleur devrait prédominer en France, cela n’empêchera pas quelques incursions plus « fraîches » et plus océaniques notamment sur le Nord / Nord Ouest du pays.
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