Le solstice d’hiver est le moment de l’année où la durée de la nuit est la plus longue. Ce terme vient du latin solstitium où sol signifie « soleil », et sistere, « s’arrêter, retenir ». Au mois de décembre, ce phénomène a lieu lorsque le Soleil passe à la verticale du tropique du Capricorne. Ainsi, depuis l’espace, notre Terre apparaît plus éclairée dans l’hémisphère Sud. Lors du solstice d’hiver en France, la durée approximative de la journée est donc de 8 heures (16 heures pour la nuit). Chaque année on compte donc deux solstices : un en juin, un en décembre.
Le solstice d’hiver (copyright : Wikipédia).
En décembre, dans l’hémisphère Nord, c’est l’hiver, dans l’hémisphère Sud, c’est l’été. Selon les années, le solstice de décembre se produit entre le 20 et le 23 du mois. Cette année, il a lieu ce lundi 21 décembre à 10h02 U.T.C. (temps universel), soit à 11h02 en France.
A noter que l’hiver météorologique a commencé le 1er décembre…
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DOUCEUR REMARQUABLE CES PROCHAINS JOURS AVANT UN REFROIDISSEMENT POUR NOËL…
Après un pic de douceur assez remarquable pour la saison en début de semaine prochaine, un refroidissement s’opérera à partir de Noël avec un froid restant de saison…
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Pic de douceur remarquable en début de semaine prochaine…
En début de semaine prochaine (lundi 21, mardi 22 et mercredi 23 décembre), une belle dynamique atmosphérique se mettra en place entre l’Atlantique et la France avec des conditions très douces et humides notamment sur une bonne partie Nord du pays.
Cette dynamique est la conséquence directe de la dépression ayant causé une tempête de neige sur le NE des USA ce jeudi. En traversant l'Atl., cette dépression aspirera une masse d'air tropical dans sa partie S. Ce dernier sera propulsé vers la France en début de semaine pro. pic.twitter.com/3fNSf5IZxb
Dans ce flux de Sud-Ouest, les températures seront anormalement douces pour la saison.
Les températures vont faire parler d'elles entre mardi et mercredi avec un afflux d'air très doux et humide du sud-ouest au nord notamment dans un flux de SO. Fortes probabilités de t° vraiment inhabituelles au sens de l'indice EFI d'ECMWF. pic.twitter.com/9rGVCuy4XL
Un épisode de douceur remarquable pour la saison touchera alors le pays. Les journées les plus douces seront mardi et mercredi : on avoisinera souvent +12°C à +16°C sur le Nord de la France et +14°C à +20°C dans le Sud avec un ressenti parfois printanier (températures maximales proches des records)… La barre des +20°C pourrait être approchée dans le Sud-Ouest du pays, vers les Pyrénées-Atlantiques. Sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales, les valeurs maximales s’échelonneront entre +13°C et +16°C entre mardi et mercredi du Nord au Sud.
Estimation des températures maximales prévues entre les 21, 22 et 23 décembre 2020 (copyright : run 12z du 19 décembre 2020 du modèle ECMWF via Meteologix).
Cette douceur sera bien humide avec de fréquents passages pluvieux sur bons nombres de régions, notamment au Nord (dont nos régions Centre-Val de Loire et Centrales).
Simulation des précipitations prévues pour les 21, 22 et 23 décembre 2020 (copyright : run 12z du 19 décembre 2020 du modèle Arpège via Météociel).
Refroidissement à partir de Noël…
Après un début de décembre très doux, un front froid glissera du Nord vers le Sud de la France entre ces mercredi 23 et jeudi 24 décembre. Une masse d’air froid s’engouffrera progressivement à l’arrière. Les températures se rapprocheront alors des moyennes de saison jeudi 24 décembre puis passeront sous les normes pour Noël. Ce froidrestera modéré pour la saison.
Anomalies de température à 850 hPa soit environ 1500 d’altitude entre les 22 et 25 décembre 2020 (copyright : run 12z du 19 décembre 2020 du modèle ECMWF via Tropical Tidbits). Anomalies chaudes = orange/rouge et anomalies froides = bleu/violet.
Pour le réveillon et Noël, le potentiel neigeux concernerait surtout l’Est et le centre-Est de la France, notamment sur les reliefs à basse altitude. Certains modèles entrevoient ce risque jusqu’en plaine voire sur nos régions centrales mais il est loin d’être acquis. Pour l’instant, il n’est pas envisagé de Noël blanc sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales. L’échéance étant encore trop lointaine, il est inutile de rentrer dans les détails. Les modèles ne sont pas tous en accord à ce sujet, limitant la fiabilité. Tout comme le risque neigeux, la fréquence et l’intensité des précipitations resteront à préciser ces prochains jours…
Probable persistance de conditions hivernales pour cette fin d’année 2020…
Les conditions resteraient potentiellement fraîches/froides pour cette fin d’année 2020 avec un probable blocage anticyclonique sur l’Atlantique maintenant un courant de Nord-Ouest à Nordsur la France. Le risque de gel et de neige resteront à préciser. Un froid temporairement plus continental pourrait concerner le pays après Noël avec de possibles fortes gelées suivi de conditions possiblement plus humides (à affiner).
Anomalies des géopotentiels à 500 hPa soit environ 5500m d’altitude entre les 26 et 29 décembre 2020 (copyright : run 12z du 19 décembre 2020 du modèle ECMWF via WxCharts). Hautes Pressions / Hauts Géopotentiels = orange/rouge et Bas Géopotentiels / Basses Pressions = bleu/violet.
Nos prévisionnistes surveillent régulièrement l’évolution de la situation…
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VERS DES CONDITIONS FRAÎCHES ET HUMIDES AU MOINS JUSQU’A LA MI-DECEMBRE ?
Depuis quelques jours, des conditions de nouveau plus fraîches et humides concernent le pays et nos régions Centre-Val de Loire et Centrales. Elles pourraient perdurer au moins jusqu’à la mi-décembre…
Copyright : Association Météo Centre.
L’Europe de l’Ouest et la France entre deux blocages anticycloniques…
En ce début décembre, l’Europe de l’Ouest (dont la France) se retrouve « coincée » entre deux solides blocages anticycloniques : un dans l’Atlantique Nord, un autre continental sur l’Ouest de la Russie. Entre ces deux zones de hauts géopotentiels (= anticyclone), d’importantes anomalies dépressionnaires « glissent » de l’Islande vers la France « comme sur un toboggan » nous valant des conditions fraîches et humides.
Anomalies des géopotentiels dans l’hémisphère Nord prévues pour le 4 décembre 2020 (copyright : run 12z 02/12/2020 du modèle ECMWF via Météociel, carte légendée par notre association Météo Centre).
Une configuration météorologique qui pourrait perdurer plusieurs jours…
Pour les 10 prochains jours, la configuration météorologique restera complètement bloquée entre l’Atlantique Nord et l’Europe : la France sera cernée entre deux puissantes ondes de Rossby (les deux fameux blocages anticycloniques évoqués précédemment).
Anomalies des géopotentiels entre l’Atlantique Nord et l’Europe prévues entre le 2 et 10 décembre 2020 (copyright : run 12z 02/12/2020 du modèle ECMWF via Météociel).
En conséquence, un flux d’Ouest à Nord-Ouest accompagné d’un air froid d’origine polaire maritime concernera notre pays pendant plusieurs jours. Pour autant, on ne parlera pas de vague de froid mais simplement d’un temps de saison. En effet, comme cet air froid sera d’origine maritime, il aura eu le temps de « légèrement se réchauffer » en progressant au-dessus de mers plus douces, limitant la baisse du mercure en France.
Anomalies de température à 850 hPa soit environ 1500 d’altitude entre les 02 et 10 décembre 2020 (copyright : run 12z du 02 décembre 2020 du modèle ECMWF via Tropical Tidbits). Anomalies chaudes = orange/rouge et anomalies froides = bleu/violet.
Temps souvent pluvieux, frais, venté en plaine et parfois neigeux notamment en montagne…
Cette synoptique météo sera favorable à des passages pluvieux plus réguliers apportant un peu d’eau sur la France et nos régions Centre-Val de Loire et Centrales. Le Sud-Ouest du pays, la côte Atlantique, les côtes de la Manche et les Alpes seraient potentiellement les régions les plus arrosées. Toutefois, les cumuls resteront souvent trop insuffisants pour pallier le manque d’eau observé lors de notre automne météorologique 2020 (notamment sur nos régions centrales). D’autres modèles sont plus « optimistes » sur les quantités d’eau envisagées.
Cumuls de précipitations prévus entre les 02 et 10 décembre 2020 (copyright : run 12z du 02 décembre 2020 du modèle ECMWF via WXCharts).
En montagne, il neigera fréquemment à basse altitude en bonne quantité. L’Ouest des Pyrénées et les Alpes seront même copieusement enneigés ces prochains jours (localement > 1m en moyenne montagne et bien plus en haute montagne). En plaine, le risque est plus localisé et éphémère : la masse d’air n’est pas assez froide pour observer d’importantes chutes de neige. Même si quelques surprises pourront se produire sur certaines localités (éventuellement de la neige par isothermie = prévision complexe à affiner au quotidien), elles resteront souvent faibles, très localisées et temporaires sur le Nord du pays (dont nos régions centrales = risque à affiner quotidiennement).
Cumuls de précipitations prévus entre les 02 et 10 décembre 2020 (copyright : run 12z du 02 décembre 2020 du modèle ECMWF via WxCharts).
Des températures fraîches au moins jusqu’à la mi-décembre ?
En s’appuyant sur le modèle européen (ECMWF), les températures resteraient fraîches au moins jusqu’à la mi-décembre sur l’Europe de l’Ouest, notamment sur la France.
Anomalies de température prévues par le modèle ECMWF pour la période du 30 novembre au 6 décembre 2020 (copyright : modèle ECMWF via Copernicius).Anomalies de température prévues par le modèle ECMWF pour la période du 7 au 13 décembre 2020 (copyright : modèle ECMWF via Copernicius).
Pour la deuxième quinzaine de novembre, des incertitudes sont encore présentes. Aucune anomalie nette n’est envisagée pour l’instant en France (températures proches des normes ?).
Anomalies de température prévues par le modèle ECMWF pour la période du 14 au 20 décembre 2020 (copyright : modèle ECMWF via Copernicius).Anomalies de température prévues par le modèle ECMWF pour la période du 21 au 27 décembre 2020 (copyright : modèle ECMWF via Copernicius).
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En ce mardi 1er décembre 2020, premier jour de l’hiver météorologique, voici les dernières tendances météo du prochain trimestre Décembre 2020 – Janvier 2021 – Février 2021…
Copyright : Association Météo Centre.
Un automne 2020 doux et très contrasté avec un net déficit pluviométrique en novembre…
L’automne météorologique s’est achevé ce 30 novembre 2020… Malgré quelques périodes froides (notamment entre la toute fin septembre et le mois d’octobre), c’est la douceur qui a dominé les débats.
Copyright : Météo France.
D’après Météo France, « la température moyenne sur la France et sur la saison se situe +1°C au-dessus de la normale, classant cet automne parmi les automnes les plus chauds depuis le début du XXe siècle. »
Copyright : Météo France.
Côté précipitations, après un mois de septembre plutôt déficitaire, la pluie a fait un retour remarqué en octobre avant un mois de novembre exceptionnellement sec… D’après Météo France, malgré de nombreuses disparités, « en moyenne sur la France, la pluviométrie a été proche de la normale. »
Copyright : Météo France.
Sur nos régions Centre-Val de Loire et Centrales, malgré des pluies bénéfiques en octobre, nos sols ont manqué d’eau lors de cet automne 2020 (hormis sur quelques localités). En effet, sur les principales stations de Météo France, on a relevé sur l’ensemble de l’automne météorologique 2020 :
Auxerre-Perrigny (89) : 149,2 mm (moyenne habituelle : 193,1 mm, soit -23%) ;
Avord (18) : 187,6 mm (moyenne habituelle : 205,2 mm, soit -9%) ;
Blois (41) : 101,2 mm (moyenne habituelle : 180,7 mm, soit -44%) ;
Bourges (18) : 182,2 mm (moyenne habituelle : 197,1 mm, soit -8%) ;
Chartres (28) : 104,2 mm (moyenne habituelle : 161,4 mm, soit -35%) ;
Châteaudun (28) : 104,4 mm (moyenne habituelle : 164 mm, soit -36%) ;
Châteauroux (36) : 164,6 mm (moyenne habituelle : 203 mm, soit -29%) ;
Nevers (58) : 189,9 mm (moyenne habituelle : 215,2 mm, soit -12%) ;
Orléans-Bricy (45) : 108,7mm (moyenne habituelle : 172,9 mm, soit -27%) ;
Romorantin (41) : 150,8 mm (moyenne habituelle : 190,2 mm, soit -21%) ;
Tours (37) : 147,6 mm (moyenne habituelle : 192,1 mm, soit -23%) ;
Vichy-Charmeil (03) : 150,1 mm (moyenne habituelle : 206,7 mm, soit -27%).
Cumuls des précipitations sur la période Septembre 2020 – Octobre 2020 – Novembre 2020 sur les régions Centre-Val de Loire et Centrales (source données : Météo France / copyright : Association Météo Centre). Cliquez sur l’animation pour l’agrandir.
Au 29 novembre 2020, le niveau des nappes phréatiques sur nos régions Centre-Val de Loire et centrales est globalement inférieur à la normale avec une tendance à la baisse en raison d’un mois de novembre peu arrosé (malgré un mois d’octobre pluvieux)…
Niveau des nappes phréatiques au 29 novembre 2020 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
Après cet automne 2020 très doux et trop peu arrosé au final, qu’en sera-t-il pour l’hiver à venir ?
Vers un hiver 2020-2021 proche des normes ?
Qu’est ce que la prévision saisonnière ?
La prévision saisonnière est une tendance météorologique à long terme. A contrario des prévisions classiques à une échéance de quelques jours, elles restent approximatives. En effet, il est impossible de prévoir la chronologie exacte des moisà venirni de localiser où une vague de froid va se produire plusieurs mois à l’avance. Néanmoins, ces prévisions saisonnières donnent un scénario le plus probable sur le ou les mois à venir : elles nous renseignent sur l’anomalie de températures et de précipitations sur une région donnée. Ces prévisions sont réalisées à partir de modèles et indices météo issus de différents pays. A ce jour, elles restent encore « expérimentales » malgré les progrès dans ce domaine au cours de ces dernières années. Les données présentées ici sont donc à prendre avec un certain recul.
Quelle tendance se dégage sur les modèles météo ?
D’après les principaux modèles saisonniers, en moyenne sur la période hivernale (Décembre 2020 – Janvier 2021 – Février 2021), les basses pressions devraient prédominer sur le Nord de l’Europe avec un flux perturbé de l’Islande à la Scandinavie. Les conditions anticycloniques (hautes pressions) s’imposeraient quant à elle plus régulièrement vers le bassin méditerranéen et le Sud de l’Europe. Ce type de configuration serait typique d’un courant majoritairement océanique sur l’Europe (flux d’Ouest) mais avec un flux perturbé plus au Nord qu’habituellement.
Anomalies de pression envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD (copyright : Copernicus Climate Change Service).Anomalies de géopotentiel envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD (copyright : Copernicus Climate Change Service).
Au niveau des températures, elles se montreraient anormalement douces sur le Nord/Nord-Est de l’Europe. Vers la France, aucun scénario ne se dégage (températures plutôt de saison à légèrement plus douces que la normale en moyenne).
Anomalies de température envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD (copyright : Copernicus Climate Change Service).
Côté précipitations, les pluies seraient plus fréquentes sur une petite partie Nord de l’Europe. Elles se montreraient déficitaires vers le Sud de l’Europe et la Méditerranée.
Anomalies de précipitation envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD (copyright : Copernicus Climate Change Service).
Que prévoit le modèle interne de notre association Météo Centre ?
Notre modèle interne à Météo Centre (modèle statistique de prédiction pour la France) s’oriente vers des conditions très classiques/de saison pour notre hiver 2020/2021. Ce modèle, réalisé par Jérémy Surcin, (l’un de nos administrateurs et climatologue au CNRS), est basé sur plus de 150 variables d’entrées (observations et analyse) qui ont permis d’effectuer une ACP (analyse en composante principale). Nous avons affiné cela par un modèle statistique « cross validation ». Une simulation a été réalisée sur une période de 30 ans (1988-2018) et nous avons obtenu 81% de fiabilité pour les précipitations (91% pour les 10 dernières années). Concernant les températures, nous avons 59% de fiabilité sur les 30 années (67% sur les 10 dernières années). Ce modèle reste expérimental et scientifique. De nouveaux travaux statistiques seront développés et intégrés par la suite afin d’améliorer la prévision. Pour le moment, il n’y a aucun paramètre concernant la physique de l’atmosphère (le chiffre en abscisse est le numéro de simulation correspondant à la date dans le tableau ci-dessous).
Copyright : Association Météo Centre.Copyright : Association Météo Centre.
En faisant la moyenne des simulations, aucune anomalie particulière ne se dégage concernant les températures. Sur l’ensemble de l’hiver (décembre 2020 à février 2021), elles seraient globalement proches des normes (hiver de saison).
Copyright : Association Météo Centre.Copyright : Association Météo Centre.
Au niveau des précipitations, une tendance plus sèche que la normale (possible déficit pluviométrique d’environ -20%) se profilerait sur l’ensemble de notre hiver (décembre 2020 à février 2021).
Copyright : Association Météo Centre.Copyright : Association Météo Centre.
Quelle tendance mois par mois d’après notre association Météo Centreen France ?
Après analyse des modèles, d’après nos prévisionnistes de l’association Météo Centre, notre hiver se montrerait globalement de saison (à tendance légèrement plus douce notamment à cause du mois de janvier) :
Décembre2020 (quelques incertitudes avec deux scénarios probables) :
un scénario de saison à dominante plus douce, ventée et océanique ;
un scénario à dominante plus froide avec une possible période bien hivernale entre la deuxième décade et Noël (possibles dorsales sur l’Atlantique ou blocages aux hautes latitudes favorisant des conditions plus hivernales : NAO- ?) ;
Janvier 2021 (accord quasi-unanime sur les modèles) : très doux et humide en perspective avec un flux à dominante océanique (risque de tempête(s))avec pas ou peu de gelées) ;
Février 2021 (pas d’accord unanime encore sur les modèles) : de saison (à tendance plus froide) et dominante sèche.
Sur l’ensemble de la période hivernale (décembre 2020 à février 2021), un déficit pluviométrique paraît probable.
Quelle tendance d’après Météo France en Europe et en France ?
Pour les températures, « sur la Scandinavie et le pourtour de la Baltique, le trimestre prochain devrait être plus chaud que la normale. Sur l’Europe de l’Est et la Méditerranée, la majorité des modèles optent pour un scénario chaud, avec une probabilité toutefois moins forte. Sur l’ouest du continent, l’incertitude est plus grande, le scénario froid est cependant le moins probable. »
Pour les précipitations,« sur la Scandinavie et autour de la mer Baltique, le temps, au cours du trimestre prochain, devrait être en moyenne plus pluvieux que la normale. À l’inverse, sur les régions méditerranéennes, on s’attend à des conditions plus sèches que la normale. Entre ces deux zones, aucun scénario n’est privilégié pour le trimestre. »
Pour Météo France, « s’il est peu probable que la France connaisse un hiver froid en moyenne sur le trimestre, l’incertitude demeure entre un scénario normal ou plus doux que la normale. Pour les précipitations, le pourtour méditerranéen devrait connaître un temps plus sec que la normale. Aucune option majoritaire ne se dégage sur le reste du pays.«
Cet hiver, malgré quelques incertitudes, la configuration météorologiques dominante sur les modèles serait donc une Oscillation Nord Atlantique (NAO) positive.
Pour rappel, l’Oscillation Nord-Atlantique (NAO) représente la différence de pression entre les Açores et l’Islande.
Effets de l’anomalie positive et négative de l’ONA sur les systèmes météorologiques (copyright : Martin Visbeck et Heidi Cullen et Pierre_cb).
En hiver, plus la différence de pression est grande entre l’anticyclone des Açores et les dépressions vers l’Islande, plus la NAO est positive (30% des régimes en Europe). On observe alors un courant d’Ouest perturbé avec de fréquentes perturbations pluvieuses et venteuses sur l’Europe (notamment sur la partie Nord). Les températures sont alors généralement douces et l’influence est majoritairement océanique.
A contrario, moins la différence de pression est grande entre l’anticyclone des Açores et les dépressions vers l’Islande, plus la NAO est négative (20% des régimes en Europe). On constate alors que le courant d’Ouest reste peu actif voire inopérant : l’anticyclone des Açores et les dépressions près de l’Islande changent de place et peuvent même s’inverser. Dans ce cas de figure, le flux peut s’orienter au Nord/Nord Est voire à l’Est, ramenant le froid en Europe de l’Ouest. Comme les hautes pressions remontent vers le Pôle Nord, le vortex polaire est chamboulé et on peut alors observer un displacement event ou un splitting event.
Les autres régimes en Europe sont les dorsales (23% des régimes en Europe) et les blocages (27% des régimes en Europe).
Anomalie journalière de pression de surface (millibar) correspondant aux quatre régimes de temps d’hiver (de novembre à mars) sur l’Atlantique Nord. Le pourcentage représente l’occurrence moyenne de ces régimes sur la période 1974-2007 (copyright : CNRS).
Questionnement / Réflexion
En s’appuyant uniquement sur les modèles, avec une NAO+ dominante et dans un contexte de changement climatique, on pourrait avoir des conditions à dominante anticyclonique et plus sèche que la normale en France (notamment vers le Sud du pays), à l’image de ces dernières années. Avec le réchauffement climatique, les hivers froids deviennent de moins en moins fréquents et un hiver doux paraît bien plus probable. En cette fin d’année 2020, l’ensemble des modèles s’orienterait vers un hiver globalement de saison (à légèrement plus doux que la normale).
Toutefois, cela ne veut pas forcément dire qu’il fera excessivement doux en permanence ou qu’il ne neigera pas… D’autant plus qu’une configuration météorologique prédominante peut cacher de nombreuses disparités. En effet, au regard de divers indices et après analyse de plusieurs paramètres, cet hiver 2020/2021 semblerait plus ouvert à depotentielles intempéries hivernales (ondulations/dorsales sur l’Atlantique Nord favorisant des décrochages polaires vers l’Europe voire de potentiels blocages entre l’Atlantique Nord et la Scandinavie favorisant un flux de Nord-Est notamment en décembre et en février) que l’hiver 2019/2020 très doux (d’où des températures quasi-proches des normes simulées sur les modèles au final ?).
Seul bémol, à l’heure actuelle, les réserves d’air très froid près de l’Europe sont pour l’instant plutôt assez faibles mais des surprises peuvent très vite arriver en météo (souvenir de l’hiver 2011-2012 globalement doux mais marqué par une forte vague de froid en février 2012)… Nous insistons bien sur le fait qu’il est impossible de prévoir une vague de froid plusieurs semaines à l’avance. Il convient donc d’être prudent sur les affirmations certaines en météorologie. Il faut savoir prendre du recul…
Conclusion
D’après notre association Météo Centre, les dernières tendances en France s’orienteraient donc vers une période hivernale (Décembre 2020 – Janvier 2021 – Février 2021) globalement de saison au niveau des températures (à tendance légèrement plus douce) avec un probable déficit pluviométrique. Périodes plus douces et plus froides alterneraient tout au long de notre hiveravec un flux d’Ouest dominant. Le mois de janvier serait le mois le plus doux de notre hiver. Des offensives hivernales se montreraient plus probables en décembre et en février.
Pour recevoir les prévisions saisonnières précises et détaillées pour les mois à venir, n’hésitez pas à adhérer à notre association.
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