Étiquette : indre et loire

  • LA COMÈTE C/2022 E3 (ZTF) VISIBLE EN CE DÉBUT D’ANNÉE 2023 !

    LA COMÈTE C/2022 E3 (ZTF) VISIBLE EN CE DÉBUT D’ANNÉE 2023 !

    En ce début d’année 2023, la comète C/2022 E3 (ZTF) est observable aux jumelles une bonne partie de la nuit en France et sur le Centre – Val de Loire… Où, quand et comment l’observer ?

    Qu’est ce qu’une comète ?

    Définition

    Une comète est un petit astre possédant un noyau composé de gaz, de roches, de glaces et de poussières. Elle peut mesurer quelques kilomètres à une dizaine de kilomètres de diamètre.

    La comète Neowise visible en France en juillet 2020, depuis Argenton-sur-Creuse, dans l'Indre (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    La comète Neowise visible en France, en juillet 2020, depuis Argenton-sur-Creuse, dans l’Indre (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    La comète Neowise visible en France en juillet 2020, depuis Argenton-sur-Creuse, dans l'Indre (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    La comète Neowise visible en France en juillet 2020, depuis Argenton-sur-Creuse, dans l’Indre (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    D’où viennent les comètes ?

    La majorité des comètes tournent aléatoirement autour du Soleil et proviennent de divers foyers (nuage d’Oort et ceinture de Kuiper). Certaines sont dites interstellaires puisqu’elles ont une origine extérieure au système solaire. On distingue deux types de comète : les non périodiques (issues du nuage d’Oort et passant qu’une seule fois près du Soleil) et les périodiques (passant plusieurs fois près du Soleil avant de se désintégrer).

    Schéma du système solaire et du nuage d’Oort. Echelle de distances en Unités Astronomiques (copyright : NASA).
    [sidebar name= »Pub simple »]
    A quoi ressemble une comète ?

    Lorsque une comète « s’échappe » de la ceinture d’astéroïdes ou provient de l’espace interstellaire, elle n’est pas visible à l’œil nu dans un premier temps. Contrairement à ce que l’on pense, la queue d’une comète ne résulte pas de son déplacement. En effet, en se dirigeant vers le Soleil, les particules du vent solaire (rayonnement ultraviolet) viennent heurter l’astre. Ce dernier se réchauffe, laissant échapper la matière qui le compose. Sa glace va alors se sublimer (passage de l’état solide à gazeux) formant ainsi une « longue chevelure » (appelé également coma), caractéristique de ce « petit » corps. Généralement, on distingue deux queues :

    • une fine et bleutée, la « queue de plasma »composée de gaz ionisés et toujours orientée à l’opposé de notre étoile
    • une plus grosse, courbée, blanche/jaunâtre et lumineuse, la « queue de poussières »
    Schéma d’une comète (copyright : cpt flcn/CC BY-SA 4.0).
    Schéma d’une comète (copyright : cpt flcn/CC BY-SA 4.0).

    Plus la comète est proche de notre planète, plus elle devient lumineuse. On observe alors une tâche floue dans le ciel. Si elle est assez proche de la Terre, on peut distinguer parfaitement le noyau et la « queue » de la comète. En s’éloignant du Soleil, la comète devient de moins en moins brillante et son noyau se refroidit

    La comète Neowise surplombant le Château de Chambord, dans le Loir-et-Cher, le 17 juillet 2020 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Le combo astronomique parfait : la comète Neowise avec le passage d’un gros bolide traversant le ciel de la Brenne, dans l’Indre, à l’étang Duris, dans la nuit du 18 au 19 juillet 2020 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).

    [sidebar name= »Pub simple »]

    La comète de ce début d’année 2023 : la comète C/2022 E3 (ZTF)

    Une découverte en mars 2022 !

    La comète C/2022 E3 (ZTF) a été découverte le 2 mars 2022 par le programme automatique de détection Zwicky Transcient Facility situé au Mont Palomar (Californie, États-Unis). La dernière fois qu’elle est passée près du Soleil et de la Terre remonte à… 50 000 ans ! C’est donc une comète périodique !

    La comète C/2022 E3 (ZTF) observée dans le Nord du Loir-et-Cher, dans la nuit du 21 au 22 janvier 2023 (copyright : P. Scohy photos).
    La comète C/2022 E3 (ZTF) observée dans le Nord du Loir-et-Cher, dans la nuit du 21 au 22 janvier 2023 (copyright : P. Scohy photos).
    Au plus près de la Terre, début février 2023 !

    Le 13 janvier 2023, elle est passée au plus près du Soleil, à environ 166 millions de kilomètres. On la retrouvera au plus près de la Terre, entre les 1er et 2 février 2023, à environ 42 millions de kilomètres, soit environ 0,28 fois la distance Terre-Soleil.

    Vue à 90° au dessus du plan de l’écliptique de la comète ZTF, le 1er février 2023 (copyright : Heavens Above).

    Début février 2023, sa magnitude sera à priori assez basse (estimation d’environ 4-5). Elle sera donc bien visible aux jumelles, voire à l’oeil nu. En astronomie, la magnitude correspond à la luminosité d’un astre. En l’occurrence, plus la magnitude est basse, plus la luminosité est forte. Le passage d’une magnitude à l’autre se fait par une multiplication de la luminosité par environ 2,5. La magnitude d’une comète est souvent très difficile à estimer à cause du caractère instable de l’astre.

    La comète C/2022 E3 (ZTF) observée dans le Nord du Loir-et-Cher, dans la nuit du 21 au 22 janvier 2023 (copyright : P. Scohy photos).
    La comète C/2022 E3 (ZTF) observée dans le Nord du Loir-et-Cher, dans la nuit du 21 au 22 janvier 2023 (copyright : P. Scohy photos).

    Comment, quand et où l’observer ?

    Avant toute chose, la comète n’est pas visible à l’oeil nu en journée… Il donc inutile d’essayer de la repérer près du Soleil et sans protection préalable. POUR RAPPEL : IL FAUT TOUJOURS SE PROTÉGER AVEC UN MATÉRIEL ADAPTÉ POUR REGARDER LE SOLEIL !

    La comète C/2022 E3 (ZTF) est principalement visible dans l’hémisphère Nord. Elle est observable toute la nuit.

    Pour se repérer plus facilement dans le ciel, vous pouvez consulter les sites The Sky Live et Stelvision. Pour les passionnés d’astronomie, vous pouvez aussi télécharger l’application Stellarium.

    Où l’observer fin janvier ?

    En cette fin janvier 2023, pour les observateurs en France, la comète se trouve entre les constellations du Dragon, de la Petite Ourse et de la Grande Ourse. Le 30 janvier, elle sera « assez proche » de l’étoile polaire. Toutefois, à partir du 25 janvier, la Lune reviendra dans notre ciel. Il faudra alors privilégier le milieu de nuit pour l’observer facilement, une fois la Lune « couchée ».

    Pour vous repérer, cherchez vers le nord-est la constellation de la Grande Ourse, reconnaissable avec sa forme de casserole. Attention, la casserole est tendue vers le haut en cette saison. La comète croise le long de la Petite Ourse à partir du 26 janvier. (copyright : Ciel et Espace).
    Trajectoire de la comète C/2022 E3 (ZTF) entre le 1er janvier et le 30 janvier 2023 (chaque point donne sa position à 1h – heure de Paris – pour la date indiquée). Le nord est en haut de la carte (copyright : Stelvision).
    Où l’observer début février ?

    Début février 2023, on observera la comète entre les constellations de la Girafe, du Lynx et du Cocher. Le 2 février 2023, elle atteindra sa magnitude maximum. Cependant, la Lune éclaira fortement notre ciel nocturne et pourra « diminuer » la luminosité de la comète.

    Trajectoire de la comète C/2022 E3 (ZTF) entre le 27 janvier et le 6 février 2023 (chaque point donne sa position à 1h – heure de Paris – pour la date indiquée). Le nord est en haut de la carte (copyright : Stelvision).
    Trajectoire de la comète C/2022 E3 (ZTF) entre le 27 janvier et le 6 février 2023 (chaque point donne sa position à 1h – heure de Paris – pour la date indiquée). Le nord est en haut de la carte (copyright : Stelvision).
    Où l’observer entre la mi-février et début mars ?

    Du 10 au 12 février 2023, l’astre « passera à côté » de la planète Mars. Entre la mi-février et début mars 2023, il faudra regarder entre les constellations du Taureau et d’Orion pour la trouver.

    Trajectoire de la comète C/2022 E3 (ZTF) entre le 4 février et le 1er mars 2023 (chaque point donne sa position à 1h – heure de Paris – pour la date indiquée). Le nord est en haut de la carte (copyright : Stelvision).

    Elle sera de moins en moins visible ensuite (sauf au télescope jusqu’à avril 2023).

    Privilégiez des jumelles et observez la en campagne !

    Même si la comète sera légèrement visible à l’oeil nu dans le ciel nocturne, une paire de jumelles, une lunette astronomique ou un télescope seront préférables pour bien l’observer. POUR RAPPEL : DANS LA NUIT, AUCUNE PROTECTION PARTICULIÈRE N’EST NÉCESSAIRE POUR OBSERVER LA COMÈTE.

    Si vous le pouvez, privilégiez vos observations en campagne, loin de toute pollution lumineuse !

    Bonnes observations et n’hésitez pas à nous envoyer vos clichés !

    Pour connaître la météo près de chez vous, n’hésitez pas à consulter régulièrement nos réseaux sociaux et notre site : www.meteo-centre.fr
  • [COMMUNIQUÉ DE L’ASSOCIATION] VOEUX DU PRÉSIDENT POUR L’ANNÉE 2023 ET PROJETS A VENIR…

    [COMMUNIQUÉ DE L’ASSOCIATION] VOEUX DU PRÉSIDENT POUR L’ANNÉE 2023 ET PROJETS A VENIR…

    [COMMUNIQUÉ DE L’ASSOCIATION] VOEUX DU PRÉSIDENT POUR L’ANNÉE 2023 ET PROJETS A VENIR…

    Le Président de l’Association Météo Centre présente ses voeux pour l’année 2023 et les projets à venir. Pour ceux d’entre vous qui veulent débuter ou poursuivre cette aventure à nos côtés vous pouvez adhérer en allant directement sur notre site via le lien suivant : www.meteo-centre.fr/association/adhesion.php

    Copyright : Association Météo Centre.

    Restez informés : www.meteo-centre.fr

     

  • CHANGEMENT D’HEURE : PASSAGE A L’HEURE D’HIVER CE WEEK-END DU 29 ET 30 OCTOBRE 2022 !

    CHANGEMENT D’HEURE : PASSAGE A L’HEURE D’HIVER CE WEEK-END DU 29 ET 30 OCTOBRE 2022 !

    CHANGEMENT D’HEURE : PASSAGE A L’HEURE D’HIVER CE WEEK-END DU 29 ET 30 OCTOBRE 2022 !

    A vos montres !

    Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 octobre 2022, on passera à l’heure d’hiver. Quand il sera 3h, il sera en fait 2h, on recule donc d’une heure mais nous gagnons une heure de sommeil !

    Copyright : Association Météo Centre.

    Historique du changement d’heure…

    L’idée de changement d’heure a été évoquée pour la première fois en 1784 par un physicien et écrivain américain, Benjamin Franklin. C’est à ce moment là que la notion de « décalage des heures » aux changements de saisons a été mise en avant dans le but d’économiser de l’énergie. Cette idée a été reprise quelques années plus tard, en 1907, par William Willet, un inventeur britannique. Il a réalisé une campagne sur l’économie d’énergie en publiant une brochure « Waste of Daylight » ou « Gaspillage de la lumière du jour » pour sensibiliser le public à ce concept.

    Lettre de Franklin dans le Journal de Paris du 26 avril 1784
    Lettre de Franklin dans le Journal de Paris du 26 avril 1784.

    En 1916, plusieurs pays ont adopté le changement d’heure. L’Allemagne a été le premier pays à appliquer cette mesure, suivi de l’Angleterre puis de la France sous l’impulsion du député André Honnorat. Pour faire des économies d’énergie, la France a décidé de rajouter une heure sur l’heure de Greenwich, fuseau horaire dans lequel elle a été depuis 1911 avec l’Angleterre.

    Suite à l’Occupation allemande, lors de la Seconde Guerre Mondiale, le changement d’heure a été supprimé afin d’être dans le même fuseau horaire que l’Allemagne causant de nombreuses confusions et perturbations dans le pays. Il a donc fallu rajouter deux heures en été et une heure en hiver sur l’heure de Greenwich. Or à la fin de la guerre en 1945, l’heure d’été est abandonnée, mais le décalage d’une heure est maintenu.

    C’est dans le début des années 1970, lors du premier « choc pétrolier » que l’idée de changement d’heure a été proposée de nouveau. En 1975, voyant la forte hausse du prix du pétrole et de l’électricité, le président de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing a réinstallé le concept de changement d’heure en avançant les pendules d’une heure en hiver et deux heures en été sur l’heure de Greenwich afin de permettre de réduire l’utilisation d’électricité pour l’éclairage.

    Bientôt la fin du changement d’heure ?

    En 1998, l’ensemble des pays de l’Union européenne ont mis en place le changement d’heure afin de faciliter les échanges. En 2001, afin d’obtenir une harmonisation plus complète, on passe à l’heure d’été le dernier dimanche de mars et à l’heure d’hiver le dernier dimanche d’octobre. A noter qu’au Canada et aux Etats Unis, on applique le changement d’heure mais pas de manière uniforme sur le territoire. De plus, on passe à l’heure d’été le second dimanche du mois de mars et à l’heure d’hiver le premier dimanche du mois de novembre.

    carte-monde-heure-ete-hiver
    Carte mondiale représentant les pays appliquant ou ayant appliqué le changement d’heure. Paul Eggert / cc-by-sa.

    Dans le monde, plus de 70 pays utilisent le changement d’heure. Certains ont déjà abandonné cette mesure comme la Russie, l’Islande, la Tunisie ou encore l’Egypte, estimant celle-ci inutile et plus justifiée aujourd’hui.

    En Europe, l’idée d’abandonner ce concept a également été évoquée ces dernières années puisque les dernières études montrent que le changement d’heure a un faible impact sur la consommation d’énergie et reste néfaste pour notre rythme biologique.

    Le 26 mars 2019, les députés européens se sont ainsi prononcés pour la fin du changement d’heure. En France, une consultation a été menée par la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale en février 2019 : il en est ressorti qu’environ 84% des Français souhaiteraient la fin du changement d’heure et environ 59% préféreraient rester à l’heure d’été qu’à l’heure d’hiver…

    Malheureusement, en raison du contexte sanitaire (épidémie de Covid-19) et d’un avis défavorable du Conseil européen (les Etats n’étaient pas tous en accord), le texte n’a pas été réexaminé à ce jour. Ce projet de fin de changement d’heure ne devrait pas intervenir avant la fin d’année 2023. En effet, il était prévu que chaque pays décide de son heure permanente favorite (soit celle d’hiver, soit celle d’été) le 1er avril 2020 mais cela n’a pas eu lieu… Le choix de chaque pays se fera donc lors des futures négociations avec la Commission européenne.

  • [POLLENS] ARRIVÉE EN FORCE DES GRAMINÉES SUR LE CENTRE-VAL DE LOIRE !

    [POLLENS] ARRIVÉE EN FORCE DES GRAMINÉES SUR LE CENTRE-VAL DE LOIRE !

    En cette mi-mai 2022, en raison d’un temps estival, le risque d’allergie est important sur le Centre – Val de Loire avec des concentrations polliniques élevés pour les pollens de graminées !

    Copyright : Wikimedia.

    Les premières chaleurs se sont installées cette semaine en France et devraient se poursuivre la semaine prochaine avec des températures parfois proches ou supérieures à 30 °C et de belles conditions anticycloniques. Ces conditions météorologiques ont favorisé l’émission des fortes concentrations de pollens (notamment de graminées), sur l’ensemble du pays. En plus de cela, la pollution atmosphérique vient parfois exacerber les allergies aux pollens dans certaines grandes villes avec une qualité de l’air dégradée. Les semaines à venir s’annoncent compliquées surtout si le temps reste chaud et ensoleillé. Seules les averses orageuses pourront venir plaquer les pollens au sol et apporter un répit temporaire aux allergiques. Au 13 mai 2022, on retrouve des risques d’allergies pour (cliquer sur le lien pour voir la localisation des risques) :

    • les pollens de graminées : le risque d’allergie sera élevé sur l’ensemble du pays. Les graminées sont les herbacées que l’on voit pousser le long des routes, dans les champs et même parfois sur les ronds-points ! Plusieurs sont très allergisantes comme la fléole, le pâturin, l’ivraie, le dactyle, la fétuque, la flouve, le seigle, l’avoine, le blé…
    Carte concentration des pollens de graminées au 13/05/2022.
    • les pollens de chêne : ils restent bien présents dans l’air mais sont moins allergisants que les graminées avec un risque d’allergie qui ne dépassera pas le niveau moyen.
    Carte concentration des pollens de chêne au 13/05/2022.
    • les pollens d’oseille : le risque d’allergie sera faible pour les autres herbacées en floraison un peu partout en France à savoir les pollens de plantain, d’oseille et d’ortie (de la famille des Urticacées).
    Carte concentration des pollens d’oseille au 13/05/2022.
    Carte concentration des pollens de plantain au 13/05/2022.
    Carte concentration des pollens d’Urticacées au 13/05/2022.
    • les pollens de pinacées (pin, sapin, épicéa) : ils sont encore très abondants dans l’air sur une grande partie du territoire et peuvent jaunir les surfaces extérieures (voitures, trottoirs, balcons…). Fort heureusement ils ne sont pas allergisants.
    • les pollens de peuplier : dans l’air, on peut aussi voir voler les bourres blanches de peuplier. Ces bourres sont le moyen du peuplier de disperser ses graines, elles peuvent être gênantes, avec des symptômes similaires à l’allergie, mais dus essentiellement à une réaction mécanique irritantes aux filaments duveteux dispersés en grande quantité.

    Source textes et cartes : RNSA.

    Restez informés : www.meteo-centre.fr.

    Bon week-end à toutes et à tous !