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  • CHANGEMENT D’HEURE : PASSAGE A L’HEURE D’ÉTÉ CE WEEK-END DU 26 ET 27 MARS 2022 !

    CHANGEMENT D’HEURE : PASSAGE A L’HEURE D’ÉTÉ CE WEEK-END DU 26 ET 27 MARS 2022 !

    A vos montres !

    Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 mars 2022, on passe à l’heure d’été. Quand il sera 2h, il sera en fait 3h, on avance donc d’une heure mais nous perdons une heure de sommeil !

    Copyright : Association Météo Centre.

    Historique du changement d’heure…

    L’idée de changement d’heure a été évoquée pour la première fois en 1784 par un physicien et écrivain américain, Benjamin Franklin. C’est à ce moment là que la notion de « décalage des heures » aux changements de saisons a été mise en avant dans le but d’économiser de l’énergie. Cette idée a été reprise quelques années plus tard, en 1907, par William Willet, un inventeur britannique. Il a réalisé une campagne sur l’économie d’énergie en publiant une brochure « Waste of Daylight » ou « Gaspillage de la lumière du jour » pour sensibiliser le public à ce concept.

    Lettre de Franklin dans le Journal de Paris du 26 avril 1784
    Lettre de Franklin dans le Journal de Paris du 26 avril 1784.

    En 1916, plusieurs pays ont adopté le changement d’heure. L’Allemagne a été le premier pays à appliquer cette mesure, suivi de l’Angleterre puis de la France sous l’impulsion du député André Honnorat. Pour faire des économies d’énergie, la France a décidé de rajouter une heure sur l’heure de Greenwich, fuseau horaire dans lequel elle a été depuis 1911 avec l’Angleterre.

    Suite à l’Occupation allemande, lors de la Seconde Guerre Mondiale, le changement d’heure a été supprimé afin d’être dans le même fuseau horaire que l’Allemagne causant de nombreuses confusions et perturbations dans le pays. Il a donc fallu rajouter deux heures en été et une heure en hiver sur l’heure de Greenwich. Or à la fin de la guerre en 1945, l’heure d’été est abandonnée, mais le décalage d’une heure est maintenu.

    C’est dans le début des années 1970, lors du premier « choc pétrolier » que l’idée de changement d’heure a été proposée de nouveau. En 1975, voyant la forte hausse du prix du pétrole et de l’électricité, le président de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing a réinstallé le concept de changement d’heure en avançant les pendules d’une heure en hiver et deux heures en été sur l’heure de Greenwich afin de permettre de réduire l’utilisation d’électricité pour l’éclairage.

    Bientôt la fin du changement d’heure ?

    En 1998, l’ensemble des pays de l’Union européenne ont mis en place le changement d’heure afin de faciliter les échanges. En 2001, afin d’obtenir une harmonisation plus complète, on passe à l’heure d’été le dernier dimanche de mars et à l’heure d’hiver le dernier dimanche d’octobre. A noter qu’au Canada et aux Etats Unis, on applique le changement d’heure mais pas de manière uniforme sur le territoire. De plus, on passe à l’heure d’été le second dimanche du mois de mars et à l’heure d’hiver le premier dimanche du mois de novembre.

    carte-monde-heure-ete-hiver
    Carte mondiale représentant les pays appliquant ou ayant appliqué le changement d’heure. Paul Eggert / cc-by-sa.

    Dans le monde, plus de 70 pays utilisent le changement d’heure. Certains ont déjà abandonné cette mesure comme la Russie, l’Islande, la Tunisie ou encore l’Egypte, estimant celle-ci inutile et plus justifiée aujourd’hui.

    En Europe, l’idée d’abandonner ce concept a également été évoquée ces dernières années puisque les dernières études montrent que le changement d’heure a un faible impact sur la consommation d’énergie et reste néfaste pour notre rythme biologique.

    Le 26 mars 2019, les députés européens se sont ainsi prononcés pour la fin du changement d’heure. En France, une consultation a été menée par la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale en février 2019 : il en est ressorti qu’environ 84% des Français souhaiteraient la fin du changement d’heure et environ 59% préféreraient rester à l’heure d’été qu’à l’heure d’hiver…

    Malheureusement, en raison du contexte sanitaire (épidémie de Covid-19) et d’un avis défavorable du Conseil européen (les Etats n’étaient pas tous en accord), le texte n’a pas été réexaminé à ce jour. Ce projet de fin de changement d’heure ne devrait pas intervenir avant la fin de l’année 2022, voire seulement 2023. En effet, il était prévu que chaque pays décide de son heure permanente favorite (soit celle d’hiver, soit celle d’été) le 1er avril 2020 mais cela n’a pas eu lieu… Le choix de chaque pays se fera donc lors des futures négociations avec la Commission européenne.

  • APRÈS UN HIVER 2021-2022 TROP SEC, FAUT-IL S’ATTENDRE A UNE IMPORTANTE SÉCHERESSE CETTE ANNÉE SUR LE CENTRE – VAL DE LOIRE ?

    APRÈS UN HIVER 2021-2022 TROP SEC, FAUT-IL S’ATTENDRE A UNE IMPORTANTE SÉCHERESSE CETTE ANNÉE SUR LE CENTRE – VAL DE LOIRE ?

    L’hiver météorologique 2021-2022 vient de se terminer : le constat est sans appel, le manque d’eau est important depuis l’automne dernier sur notre région Centre-Val de Loire avec un déficit pluviométrique se renforçant au fil des jours… Pourquoi les conditions sont-elles aussi sèches ? Quel est le niveau de nos nappes phréatiques ? Faut-il s’attendre à une importante sécheresse cette année ? On vous explique tout ci-dessous…

    Copyright : Association Météo Centre.

    Net déficit pluviométrique observé entre ces automne 2021 et hiver 2021-2022…

    Lors de cet automne météorologique 2021 (1er septembre au 30 novembre 2021) et de cet hiver météorologique 2021-2022 (1er décembre 2021 au 28 février 2022), notre région Centre-Val de Loire a été souvent trop peu arrosée avec peu de passages perturbés sur la France : sur nos régions centrales, depuis août, on a observé 5 ou 6 mois sur 7 avec un déficit pluviométrique...

    Copyright : Association Météo Centre.
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    Lors de cet automne 2021, la pluviométrie s’est montrée proche de la moyenne entre l’Est du Berry et l’Orléanais mais a été nettement déficitaire entre l’Ouest du Berry, la Sologne et la Touraine.

    Copyright : Association Météo Centre.

    Lors de cet hiver 2021-2022, la pluviométrie a été nettement déficitaire sur la majorité de notre région Centre-Val de Loire avec un déficit plus marqué entre la Beauce, l’Orléanais, le Berry et la Touraine.

    Copyright : Association Météo Centre.

    L’un des débuts d’année les plus secs depuis le début du 21ème siècle !

    Depuis 1999, ce début d’année 2022 se place comme l’un des débuts d’année les plus secs sur notre région Centre-Val de Loire :

    • Blois-le-Breuil (41) : 2ème position ;
    • Châteauroux-Déols (36) : 2ème position ;
    • Orléans-Bricy (45) : 1ère position ;
    • Tours (37) : 3ème position.
    Copyright : Association Météo Centre.
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    Sur notre réseau de stations Météo Centre, hormis quelques exceptions (notamment dans le Loiret), on a souvent relevé des cumuls pluviométriques faibles pour la saison avec parfois moins de 60 mm d’eau tombés (1er janvier au 28 février 2022) :

    • Bazoches-les-Gallerandes (45) : 80,2 mm dont 43,8 mm en janvier et 36,4 mm en février ;
    • Bellegarde (45) : 107 mm dont 68,8 mm en janvier et 38,2 mm en février ;
    • Boisseaux (45) : 82,2 mm, dont 52,4 mm en janvier et 29,8 mm en février ;
    • Chailles (41) : 57,8 mm dont 29,8 mm en janvier et 28 mm en février ;
    • Chassignolles (36) : 61 mm dont 23,4 mm en janvier et 37,6 mm en février ;
    • Culan (18) : 51,6 mm dont 23,8 mm en janvier et 27,8 mm en février ;
    • Digny (28) : 84,8 mm dont 50 mm en janvier et 34,8 mm en février ;
    • Etrechet (36) : 56,2 mm dont 30,2 mm en janvier et 26 mm en février ;
    • Graçay (18) : 47,4 mm dont 25,2 mm en janvier et 22,2 mm en février ;
    • Le Grand-Pressigny (37) : 55,8 mm dont 32,6 mm en janvier et 23,2 mm en février ;
    • Le Mesnil-Thomas (28) : 62,2 mm dont 33,2 mm en janvier et 29 mm en février ;
    • Levroux (36) : 52,2 mm dont 26,8 mm en janvier et 25,4 mm en février ;
    • Les Bordes (36) : 63 mm dont 30,8 mm en janvier et 32,2 mm en février ;
    • Luçay-le-Libre (36) : 56,8 mm dont 27,6 mm en janvier et 29,2 mm en février ;
    • Luçay-le-Mâle (36) : 49,8 mm dont 26,6 mm en janvier et 23,2 mm en février ;
    • Lys-Saint-Georges (36) : 52,4 mm dont 25,2 mm en janvier et 27,2 mm en février ;
    • Orçay (41) : 85,6 mm dont 40,8 mm en janvier et 44,8 mm en février ;
    • Romilly-sur-Aigre (28) : 65,4 mm dont 37,8 mm en janvier et 27,6 mm en février ;
    • Saint-Firmin-des-Bois (45) : 74,8 mm dont 38,8 mm en janvier et 36 mm en février ;
    • Saint-Laurent-Nouan (41) : 43,2 mm dont 20,8 mm en janvier et 22,4 mm en février ;
    • Saint-Maur (36) : 66,6 mm dont 35,6 mm en janvier et 31 mm en février ;
    • Saint-Michel-en-Brenne (36) : 55,6 mm dont 31 mm en janvier et 24,6 mm en février ;
    • Salbris (41) : 54,2 mm dont 27,2 mm en janvier et 27 mm en février ;
    • Sandillon (45) : 58,4 mm dont 32,6 mm en janvier et 25,8 mm en février ;
    • Tauxigny (37) : 97,5 mm dont 52,9 mm en janvier et 44,6 mm en février ;
    • Tour-en-Sologne (41) : 68,8 mm dont 35 mm en janvier et 33,8 mm en février ;
    • Val-Fouzon (36) : 71 mm dont 39,6 mm en janvier et 31,4 mm en février ;
    • Vendôme (41) : 72,2 mm dont 39 mm en janvier et 33,2 mm en février ;
    • Véretz (37) : 45,8 mm dont 24,8 mm en janvier et 21 mm en février ;
    • Vicq-sur-Nahon (36) : 63 mm dont 33,6 mm en janvier et 29,4 mm en février ;
    • Villegouin (36) : 68,2 mm dont 33,2 mm en janvier et 35 mm en février ;
    • Yvoy-le-Marron (41) : 49 mm dont 24,6 mm en janvier et 24,4 mm en février.

    Une recharge des nappes phréatiques très mauvaise entre ces automne 2021 et hiver 2021-2022…

    Conséquences de ce manque de pluie, nos nappes phréatiques présentent des niveaux inquiétants et anormalement bas à la sortie de notre hiver météorologique… La végétation se réveille et commence à « piocher » dans les réserves d’eau souterraine pour se développer. Avec l’arrivée du printemps et de la saison estivale, cet important déficit pluviométrique est tout sauf une bonne nouvelle…

    Niveau des nappes phréatiques dans le Centre-Val de Loire au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
    Niveau des nappes phréatiques dans le Cher au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
    Niveau des nappes phréatiques dans l’Eure-et-Loir au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
    Niveau des nappes phréatiques dans l’Indre au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
    Niveau des nappes phréatiques dans l’Indre-et-Loire au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
    Niveau des nappes phréatiques dans le Loir-et-Cher au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).
    Niveau des nappes phréatiques dans le Loiret au 27 février 2022 (copyright : DREAL Centre-Val de Loire).

    Un hiver 2021-2022 dominé par des conditions anticycloniques…

    Cet important déficit pluviométrique résulte de conditions anormalement anticycloniques sur l’Ouest / Sud-Ouest de l’Europe durant cet hiver 2021-2022… Les passages perturbés se sont montrés nettement moins fréquents qu’habituellement traduisant ce manque d’eau sur une bonne partie de la France dont notre région Centre-Val de Loire.

    Pressions moyennes au niveau de la mer du 1er décembre 2021 au 28 février 2022 en Europe (copyright : https://psl.noaa.gov/). Pressions > 1015 hPa = anticycloniques, pressions < à 1015 hPa = dépressionnaires.
    Anomalies de pression au niveau de la mer du 1er décembre 2021 au 28 février 2022 en Europe (copyright : https://psl.noaa.gov/). Anomalies positives = conditions plus anticycloniques que la moyenne = couleurs vert et jaune, anomalies négatives = conditions plus dépressionnaires que la moyenne = couleurs bleu et violet.
    Anomalies des géopotentiels vers 5500m d’altitude du 1er décembre 2021 au 28 février 2022 en Europe (copyright : https://psl.noaa.gov/). Anomalies positives = géopotentiels plus forts que la moyenne = couleurs jaune, orange et rouge, anomalies négatives = géopotentiels plus faibles que la moyenne = couleurs bleu et violet. Les hauts géopotentiels correspondent aux zones anticycloniques et les bas géopotentiels aux zones dépressionnaires.

    Ce temps durablement anticyclonique a parfaitement été anticipé par notre modèle interne à l’association, développé par Jérémy Surcin (pour plus d’informations sur ce modèle, cliquer ici). Les simulations ont bien envisagé un déficit pluviométrique sur la globalité de notre hiver 2021-2022 (tendance envisagée depuis août dernier !)

    Extraits du document sur la tendance de l’hiver 2021-2022 publié en novembre 2021. Copyright : Association Météo Centre.

    Vers un printemps sec ?

    La modélisation saisonnière multi-modèles pour le prochain trimestre (mars à mai) entrevoit une importante anomalie positive des géopotentiels et des pressions moyennes : la dominante serait alors anticyclonique lors de ce printemps 2022.

    Anomalies de pression envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour le trimestre Mars, Avril et Mai 2022 (copyright : Copernicus Climate Change Service).
    Anomalies des géopotentiels envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour le trimestre Mars, Avril et Mai 2022 (copyright : Copernicus Climate Change Service).

    Une telle récurrence anticyclonique signifierait un très probable déficit pluviométrique pour notre printemps 2022. Les modélisations penchent d’ailleurs sur des conditions probablement plus sèches que la normale (scénario le plus probable) sur la globalité du printemps. Nous insistons bien sur le fait qu’un printemps probablement plus sec que la normale annoncé peut cacher des disparités : en effet, on ne pourra pas exclure des évènements météo de quelques jours (épisodes maussades/pluvieux) entre deux longs blocages anticycloniques durables.

    Anomalies de précipitations envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour le trimestre Mars, Avril et Mai 2022 (copyright : Copernicus Climate Change Service).

    Côté températures, un scénario plus chaud que la normale ressort (scénario le plus probable). Nous insistons bien sur le fait qu’un printemps probablement doux/chaud annoncé peut cacher des disparités : en effet, on ne pourra pas exclure des évènements météo de quelques jours (épisodes froids) entre deux longues périodes douces/chaudes.

    Anomalies de température envisagées par l’ensemble des modèles Met Office, Météo France, ECMWF, CMCC, DWD pour le trimestre Mars, Avril et Mai 2022 (copyright : Copernicus Climate Change Service).

    Nos tendances saisonnières s’orientent également vers un printemps globalement plus sec que la normale. Notre responsable des tendances climatiques et climatologue, Jérémy Surcin, insiste bien sur le fait que ce n’est pas « une bonne nouvelle aux vues des quantités de précipitations faibles depuis octobre 2021. La sécheresse s’aggrave et sera à surveiller aux vues des prévisions pour ces prochains mois avec une situation qui pourrait être critique pour l’été. Un printemps plutôt sec deviendrait une catastrophe au niveau de l’agriculture ». Au niveau des températures, une tendance légèrement plus douce / chaude que la normale ressort également. Encore une fois, nous insistons bien sur le fait qu’un printemps globalement plus sec et doux que la normale peut cacher des disparités tels que des épisodes frais et/ou pluvieux ponctuels.

    Dans son dernier bulletin, Météo France propose les scénarios suivants : « En température moyenne sur le trimestre, le scénario « plus chaud que la normale » est privilégié sur pratiquement toute l’Europe, et en particulier sur la France. Pour les précipitations, le scénario « plus sec que la normale » est privilégié sur l’Europe du Sud, et en particulier la France. Le nord de l’Europe devrait connaître des conditions plus humides.« 

    Copyright : Météo France.
    Copyright : Météo France.

    En s’appuyant sur les dernières modélisations pour la tendance climatique du printemps, on s’orienterait vers un probable à très probable déficit pluviométrique. En effet, on pourrait observer de nouveau une récurrence anticyclonique ces trois prochains mois (mars, avril et mai) accentuant la sécheresse de ce début d’année 2022. Hors surprise, on s’acheminerait donc vers un déficit pluviométrique à la fin du printemps, ce qui serait une très mauvaise nouvelle avant l’entrée dans l’été.

    Mais au fait, qu’est que ce sont ces tendances probabilistes à l’échelle d’un pays, d’un continent ? La tendance saisonnière est une tendance météorologique à long terme sur un grand territoire (au moins 1000 km sur 1000 km). A contrario des prévisions classiques à une échéance de quelques jours, elles restent approximatives avec une fiabilité souvent limitée. En effet, il est impossible de prévoir la chronologie exacte des mois à venir ni de localiser où une vague de froid ou une vague de chaleur va se produire plusieurs mois à l’avance. Néanmoins, ces tendances climatiques donnent un scénario le plus probable sur le ou les mois à venir : elles nous renseignent sur l’anomalie globale de températures (probabilité que les 3 mois à venir soit plus chaud, plus froid ou proche de la normale) et de précipitations (probabilité que les 3 mois à soit plus sec, plus humide ou proche de la normale) sur une région donnée sous forme de carte. Ces prévisions sont réalisées à partir de modèles, des observations des glaces, océans, de l’atmosphère et d’indices météo issus de différents pays. A ce jour, elles restent encore « expérimentales » malgré les progrès dans ce domaine au cours de ces dernières années. Les données présentées ici sont donc à prendre avec un certain recul.

    Faut-il craindre une importante sécheresse cette année 2022 ?

    Après ces derniers mois globalement plus secs que la normale, on peut donc légitimement se poser la question suivante : faut-il s’attendre à une importante sécheresse cette année sur le Centre-Val de Loire ? Au regard des mauvais relevés pluviométriques de cet hiver et des tendances climatiques des mois à venir, le risque d’observer une importante sécheresse a pris du galon en ce début d’année 2022, mais quand parle-t-on de sécheresse ?

    D’après les scientifiques, on évoque le terme de sécheresse lorsqu’il y a un manque d’eau plus ou moins important sur une assez longue période. C’est un phénomène pouvant être cyclique ou exceptionnel touchant une région plus ou moins grande (le Berry ou la France entière ou encore l’Europe Occidentale).

    L’état de sécheresse n’est pas le même partout dans le monde. Tout dépend des seuils choisis par le pays ou la région en question en fonction du nombre d’habitants, des ressources en eau disponibles ou encore du climat. En France, l’état de sécheresse absolue est décrété lorsqu’il n’y a pas eu une goutte de pluie (moins de 0,25 mm par jour) pendant 15 jours consécutifs.

    On note trois types de sécheresse :

    • la sécheresse météorologique, marquée par un déficit de précipitations sur une période donnée ;
    • la sécheresse agricole, correspondant à un déficit d’eau des sols superficiels sur une profondeur maximale de deux mètres pouvant fragiliser le développement de la végétation (dépend du type de culture, de l’évapotranspiration des plantes, du taux d’humidité, de la nature des sols et des plantes, du vent, de la température de l’air et des précipitations reçues sur la zone en question) ;
    • la sécheresse hydrologique, se manifestant par des niveaux d’eau anormalement bas dans les rivières, lacs ou encore nappes phréatiques et/ou souterraines (dépend de la nature du sol et de sa perméabilité jouant sur l’infiltration et le ruissellement de l’eau, dépend des caractéristiques des nappes souterraines et de la surexploitation des ressources en eau).

    Les prévisionnistes météo suivent régulièrement l’évolution des précipitations sur la région en question pour informer la population d’éventuels risques. Lorsque l’hiver et le printemps ont été peu pluvieux, les réserves d’eau sont souvent peu remplies. Des conditions anticycloniques récurrentes favorisent l’apparition d’une sécheresse. Plus les températures sont élevées, plus la sécheresse s’accentuera suite à une évapotranspiration des plantes très importantes.

    Les activités humaines peuvent également favoriser l’amplification d’une sécheresse s’il y a une mauvaise gestion des ressources en eau. Ainsi, cette dernière doit être rigoureuse avec une réparation équitable des besoins en eau dans la population (agriculteurs, usines, habitations, etc.). Des mesures de restriction sont alors émises en fonction de la zone concernée pour limiter l’accentuation de la sécheresse.

    Lors d’un épisode de sécheresse, ce dernier peut avoir divers impacts dans la zone concernée :

    • sur l’agriculture : destruction partielle ou entière d’une récolte ;
    • sur les forêts et les prairies (incendies) ;
    • sur les ressources en eau (pénuries d’eau potable) ;
    • sur la production hydroélectrique ;
    • sur la faune et la population (exode, problèmes de santé).

    D’après le site Propluvia« les seuils entraînant des mesures de restriction sont définis au niveau local par les préfets. Ce qui facilite la réaction en situation de crise, et permet la transparence et la concertation entre les différents usagers d’un même bassin. Les arrêtés sécheresse ne peuvent être prescrits que pour une durée limitée pour un périmètre déterminé. Ils doivent assurer l’exercice des usages prioritaires, plus particulièrement la santé, la sécurité civile, l’approvisionnement en eau potable et la préservation des écosystèmes aquatiques. Ceci tout en respectant l’égalité entre usagers des différents départements et la nécessaire solidarité amont – aval des bassins versants. Quels sont les différents seuils et conséquences pour les différents acteurs ? Quatre niveaux ont été définis : vigilance, alerte, alerte renforcée, crise. Les mesures de limitation des prélèvements sont progressives (fonction des seuils définis : vigilance, alerte, alerte renforcée, crise) et adaptées aux différents usagers :

    • Usages domestiques : sensibilisation, puis limitation de plus en plus fortes des prélèvements pour l’arrosage des pelouses, des espaces verts, le lavage des voitures, le remplissage des piscines jusqu’à l’interdiction totale de ce type d’utilisation (hors usage eau potable).
    • Agriculture : (80% des prélèvements entre juin et août) : interdiction d’irriguer 1 jour par semaine, plusieurs jours par semaine ou à certaines heures jusqu’à l’interdiction totale de l’irrigation.
    • Industrie : des mesures spécifiques ont été prises sur les unités les plus consommatrices : mesures imposant une réduction progressive d’activité, le recyclage de certaines eaux de nettoyage, la modification de certains modes opératoires. »

    En ce début d’année 2022, on peut donc évoquer une sécheresse météorologique compte tenu de l’absence de précipitations. Compte tenu des niveaux anormalement bas des nappes phréatiques et des sols superficiels « trop secs » pour la période, on peut également commencer à parler de sécheresse hydrologique et de sécheresse agricole (sécheresse de surface commençant à s’accentuer).

    Copyright : François Jobard / Météo France.

    On pourra même évoquer une sécheresse majeure si le déficit pluviométrique venait à être important lors de ce printemps 2022. On rappellera que la météo reste une science inexacte et que cela peut encore largement évoluer ces prochaines semaines : même si la probabilité d’observer un printemps sec est élevée cette année, rien n’est sûr à 100% ! On parle bien de PROBABILITÉS ET NON DE CERTITUDES ! Le risque d’une sécheresse majeure est donc loin d’être négligeable… et restera à surveiller avec intérêt lors de ce printemps 2022.

    Nous en reparlerons d’ici fin mai…

    Restez informés : www.meteo-centre.fr

  • VAGUE DE FROID DE FÉVRIER 2012 : 10 ANS DÉJÀ !

    VAGUE DE FROID DE FÉVRIER 2012 : 10 ANS DÉJÀ !

    Il y a pile 10 ans se produisait la plus forte vague de froid du 21ème siècle jusqu’à présent : explications et retour en images sur ce fameux épisode intense de froid observé en février 2012 sur la France et notre région Centre-Val de Loire…

    La Loire charrie des glaçons à Orléans (Loiret), le 9 février 2012 (copyright : Robin Richard).

    Contexte météorologique fin janvier / début février 2012

    Lors de la dernière décade de janvier 2012, de nombreux passionnés de météo commencent à entrevoir une situation propice à la mise en place d’une vague de froid en Europe sur les modèles météorologiques…

    Au fil des jours, un puissant blocage anticyclonique s’étire de la Russie au Nord de l’Europe avec un flux s’orientant à l’Est, facilitant l’advection de masses d’air très froid d’origine continentale. Dans le même temps, une vaste zone dépressionnaire positionnée entre le Sud du Groenland et le Nord-Est du continent Nord-Américain favorise des pulsions anticycloniques sur le proche atlantique. Ces dernières finissent par réaliser une jonction avec le vaste et puissant anticyclone scandinave et russe (voir animation ci-dessous) : avec la mise en place d’une véritable barrière anticyclonique s’étalant des Açores au Nord de l’Europe.

    Evolution des centres d’action sur l’hémisphère Nord (vue au-dessus du Pôle Nord) entre les 27 janvier 2012 et 2 février 2012 (copyright : archives des réanalyses ERA de ECMWF/CEP via Météociel, animation et légendes créées par Météo Centre).

    Entre la dorsale anticyclonique sur le proche atlantique (air doux) et les nombreuses anomalies dépressionnaires (gouttes froides = air froid et humide) circulant entre l’Europe Centrale et la Méditerranée, la France se situe en pleine zone de conflits de masses d’air avec des épisodes neigeux parfois importants.

    Evolution des centres d’action (géopotentiels vers 5500m d’altitude et pression au niveau de la mer) sur l’Atlantique Nord et l’Europe entre les 28 janvier 2012 et 13 février 2012 (copyright : archives des réanalyses ERA de ECMWF/CEP via Météociel). Dépressionnaire = basses pressions = < à 1015 hPa = bleu / violet, anticyclonique = hautes pressions = > à 1015 hPa = jaune / beige / orange.

    Cette situation de blocage durable favorise donc l’apport régulier de masses d’air très froid en provenance de Russie ! Les températures « plongent » alors rapidement en France avec l’arrivée d’une masse d’air de plus en plus froid par l’Est, entre la toute fin janvier et le tout début du mois de février (températures vers 1500m d’altitude souvent < à -4°C le 28 janvier sur la quasi-totalité du pays, < à -8°C le 1er février et même < à -16°C sur l’Est de la France le 4 février).

    Evolution des masses d’air vers 850 hPa (soit vers environ 1500m d’altitude) sur l’Atlantique Nord et l’Europe entre les 28 janvier 2012 et 13 février 2012 (copyright : archives des réanalyses ERA de ECMWF/CEP via Météociel).

    La neige présente au sol participe à l’intensification du froid, notamment lors des nuits. Lorsque les sols sont enneigés, les rayonnements infrarouges s’évacuent beaucoup plus rapidement dans l’atmosphère : la perte d’énergie est très importante. Durant plusieurs jours, on descend donc régulièrement sous la barre des -10°C sur bons nombres de régions (dont notre région Centre-Val de Loire) sans aucun dégel. Couplé à des températures parfois fortement négatives, le vent d’Est à Nord-Est accentue fortement la sensation de froid !

    Situation météorologique propice au risque de gelée « ciel clair et sols enneigés » (© Association Météo Centre).

    Vague de froid de février 2012 : retour en images au jour le jour sur le Centre-Val de Loire…

    Entre le 30 et le 31 janvier 2012, une perturbation pluvio-neigeuse s’enfonce sur l’Ouest de la France et glisse vers le Massif-Central en passant par une partie Sud de notre région Centre-Val de Loire avant de toucher le Sud-Est de la France.

    Observations météo du 30 au 31 janvier 2012 (copyright : Météociel).

    Lors de cet épisode neigeux, Météo France place plusieurs dizaines de départements du Nord-Ouest Sud-Est de la France en vigilance orange neige-verglas : sur notre région Centre-Val de Loire, le Cher, l’Indre, l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher sont principalement touchés.

    Cartes de vigilance du 29 janvier au 1er février 2012 (copyright : Météo France).

    Le mardi 31 janvier matin, on observe de faibles gelées sur le Centre-Val de Loire, très classiques pour la saison, sous un ciel globalement nuageux (quelques flocons localement).

    Températures minimales observées le 31 janvier 2012 (copyright : Infoclimat).

    Dans l’après-midi, la plupart de nos stations affichent des valeurs maximales proches de 0°C.

    Températures maximales observées le 31 janvier 2012 (copyright : Infoclimat).

    Suite à l’épisode neigeux de la veille et de la nuit, un petit manteau neigeux recouvre la Touraine et le Berry (1 à 5 cm selon les secteurs).

    Neige à Argenton-sur-Creuse (Indre), le 31 janvier 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige à Saint-Marcel (Indre), le 31 janvier 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).

    Entre le 1er et le 2 février, la masse d’air s’assèche progressivement sur notre région Centre-Val de Loire avec l’arrivée d’un air de plus en plus froid par le Nord-Est de la France. Le ciel se dégage petit à petit par le Nord sous un flux vif de Nord-Est : le ressenti au vent devient glacial (indice de refroidissement éolien, le Windchill, bien bas).

    Le mercredi 1er février, au lever du jour, on observe de nombreuses gelées, restant modérées dans l’ensemble.

    Températures minimales observées le 1er février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Dans l’après-midi, la plupart de nos stations affichent des valeurs maximales sous la barre des 0°C.

    Températures maximales observées le 1er février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Le froid s’accentue dans la nuit du 1er au 2 février avec de fortes gelées mesurées sur l’ensemble du Centre-Val de Loire sur les réseaux Météo France et Météo Centre (en gras) :

    • -6,7°C à Tours (37),
    • -6,7°C à Véretz (37),
    • -6,8°C à Chailles (41),
    • -6,8°C à Romorantin (41),
    • -7°C à Romilly-sur-Aigre (28),
    • -7,1°C à Bourges (18),
    • -7,2°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -7,6°C à Châteaudun (28),
    • -7,6°C à Orléans-Bricy (45),
    • -7,7°C à Avord (18),
    • -7,8°C à Sandillon (45),
    • -7,9°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -8°C à Chartres (28),
    • -8°C à Châteauroux-Déols (36),
    • ou encore -8,2°C à Tour-en-Sologne (41).
    Températures minimales observées le 2 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Dans l’après-midi, aucun dégel n’est observé sur notre territoire avec des maximales parfois bien basses (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -3°C à Avord (18),
    • -3,5°C à Châteauroux-Déols (36),
    • -3,8°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • ou encore -6,9°C à Préveranges (18).
    Températures maximales observées le 2 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Le 3 février, à la faveur d’un ciel bien dégagé, on distingue parfaitement les sols enneigés sur les images satellite, des Pays-de-la-Loire aux Alpes en passant par le Massif-Central.

    Images satellite du 3 février 2012 sur la France (copyright : Nasa Worldview). Cliquer sur l’image pour agrandir.

    Sur le Centre-Val de Loire, on voit bien cet axe enneigé de la Touraine au Berry.

    Images satellite du 3 février 2012 sur le Centre-Val de Loire (copyright : Nasa Worldview). Cliquer sur l’image pour agrandir.

    L’image prise par le capteur MERIS du satellite européen Envisat est également spectaculaire.

    Image prise par le capteur MERIS du satellite européen Envisat le 3 février 2012, à 10h43 UTC (copyright : Agence Spatiale Européenne, ESA).

    Les températures continuent de « plonger » avec des minimales bien basses dans la nuit du 2 au 3 février. Certaines stations descendent sous la barre des -10°C (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -8°C à Tours (37),
    • -8,2°C à Chailles (41),
    • -8,4°C à Romilly-sur-Aigre (28),
    • -8,6°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -8,7°C à Véretz (37),
    • -8,9°C à Romorantin (41),
    • -9°C à Bourges (18),
    • -9°C à Châteaudun (28),
    • -9,3°C à Sandillon (45),
    • -9,4°C à Avord (18),
    • -9,7°C à Chartres (28),
    • -9,9°C à Orléans-Bricy (45),
    • -10,4°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -10,5°C à Tour-en-Sologne (41),
    • ou encore -10,9°C à Châteauroux-Déols (36).
    Températures minimales observées le 3 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Dans l’après-midi, les températures restent négatives sur l’ensemble de nos départements.

    Températures maximales observées le 3 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Entre la fin de journée du 3 février et la nuit du 3 au 4 février 2012, en lien avec une petite advection humide sur le Nord du pays, des petites chutes de neige glissent progressivement de la Belgique vers l’Orléanais puis le Berry.

    Observations météo de la journée du 3 février et de la nuit du 3 au 4 février 2012 (copyright : Météociel).

    Le 4 février, à la faveur d’un ciel bien dégagé, on observe parfaitement ces nouveaux sols enneigés sur les images satellite, du Nord aux régions centrales, en plus de l’axe encore enneigé des Pays-de-la-Loire aux Alpes en passant par le Massif-Central.

    Images satellite du 4 février 2012 sur le Centre-Val de Loire (copyright : Nasa Worldview). Cliquer sur l’image pour agrandir.

    Sur le Centre-Val de Loire, on voit bien ce nouvel axe enneigé du Gâtinais au Berry avec jusqu’à 4 cm relevés au sol à Châteauroux-Déols (36) sur les relevés officiels de Météo France.

    Images satellite du 4 février 2012 sur le Centre-Val de Loire (copyright : Nasa Worldview). Cliquer sur l’image pour agrandir.

    La nuit du 3 au 4 février s’annonce particulièrement froide, notamment sur les sols enneigés du Gâtinais au Berry. Le rayonnement nocturne a fonctionné à plein régime. Certaines stations descendent sous la barre des -10°C (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -5,6°C à Chartres (28),
    • -5,8°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -6,1°C à Chailles (41),
    • -6,3°C à Véretz (37),
    • -6,7°C à Châteaudun (28),
    • -7,2°C à Tour-en-Sologne (41),
    • -7,3°C à Romorantin (41),
    • -8,3°C à Sandillon (45),
    • -8,5°C à Bourges (18)
    • -8,6°C à Orléans-Bricy (45),
    • -10°C à Avord (18),
    • -10,4°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -12,4°C à Châteauroux-Déols (36),
    • ou encore -18,4°C à Amilly (45).
    Températures minimales observées le 4 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    A l’image des derniers jours, les valeurs maximales ne dépassent pas la barre des 0°C sur nos régions centrales.

    Températures maximales observées le 4 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Entre l’après-midi et la soirée du 4 février, une nouvelle dégradation pluvio-neigeuse aborde la pointe bretonne.

    Observations météo de l’après-midi et de la soirée du 4 février 2012 (copyright : Météociel).

    Avant l’arrivée de la dégradation, la nuit du 4 au 5 février s’annonce bien froide sur le Centre-Val de Loire. On relève de fréquentes valeurs inférieures à -10°C entre l’Orléanais, la Sologne et le Berry (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -6,2°C à Tours (37),
    • -7,4°C à Chartres (28),
    • -7,4°C à Orléans-Bricy (45),
    • -7,6°C à Chailles (41),
    • -7,7°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -8,2°C à Romilly-sur-Aigre (28),
    • -9°C à Avord (18),
    • -9,3°C à Véretz (37),
    • -9,9°C à Bourges (18),
    • -10,7°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -10,7°C à Sandillon (45),
    • -10,9°C à Tour-en-Sologne (41),
    • -12,3°C à Romorantin (41),
    • ou encore -13,1°C à Châteauroux-Déols (36).
    Températures minimales observées le 5 février 2012 sur le Centre-Val de Loire (copyright : Infoclimat).

    Entre la nuit du 4 au 5 février et le 5 février 2012, la perturbation s’enfonce sur l’Ouest de la France. En se heurtant à de l’air très froid, ce front chaud donne des chutes de neige modérées à fortes de la Normandie aux Pyrénées en passant par une bonne partie Ouest de notre région Centre-Val de Loire (seuls l’Est du Loiret et une large moitié Est du Cher sont épargnés).

    Observations météo de la nuit du 4 au 5 février et de la journée du 5 février 2012 (copyright : Météociel).

    Lors de cet épisode neigeux, Météo France place plusieurs dizaines de départements de l’Ouest de la France en vigilance orange neige-verglas : sur notre région Centre-Val de Loire, l’Eure-et-Loir, l’Indre, l’Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et le Loiret sont principalement touchés. Une vigilance orange grand froid est également émise dans l’Est de la France.

    Cartes de vigilance du 4 au 5 février 2012 (copyright : Météo France).

    Les températures maximales en journée se montrent fortement négatives (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -3,6°C à Romilly-sur-Aigre (28),
    • -3,6°C à Sandillon (45),
    • -3,7°C à Véretz (37),
    • -3,8°C à Châteauroux-Déols (36),
    • -3,8°C à Romorantin (41),
    • -4,1°C à Chailles (41),
    • -4,2°C à Tours (37),
    • -4,4°C à Orléans-Bricy (45),
    • -4,6°C à Tour-en-Sologne (41),
    • -4,9°C à Chartres (28),
    • -5°C à Blois-le-Breuil (41),
    • ou encore -5°C à Châteaudun (28).
    Températures maximales observées le 5 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Les cumuls de neige sont parfois importants entre le Perche, le Vendômois, la Touraine et l’Ouest du Berry avec 5 à 15 cm relevés en moyenne (localement plus de 15 cm mesurés) ! Sur les relevés officiels de Météo France, on mesure jusqu’à 5 cm à Orléans-Bricy (45), 8 cm à Blois-le-Breuil (41), Romorantin (41) et Tours (37) et 9 cm à Chartres (28).

    Cumuls de neige relevés au sol le 5 février 2012 sur le Centre-Val de Loire (copyright : Association Météo Centre).
    Cumul de neige mesuré à Tauxigny (Indre-et-Loire) le 5 février 2012 (copyright : Nicolas Grangier).

    Une importante couche de neige recouvre donc une bonne partie Ouest du Centre-Val de Loire avec des cumuls significatifs en plaine !

    Neige à Argenton-sur-Creuse (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige à Argenton-sur-Creuse (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige à Argenton-sur-Creuse (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige à Argenton-sur-Creuse (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Cumul de neige fraîche mesuré à Argenton-sur-Creuse (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige à Saint-Marcel (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige à Saint-Marcel (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige à Saint-Marcel (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige à Saint-Marcel (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige et petit ruisseau gelé à Saint-Marcel (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige à Saint-Marcel (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige à Saint-Marcel (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Neige à Saint-Marcel (Indre), le 5 février 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).

    De nombreuses rivières gèlent avec le début de l’embâcle de la Loire.

    Début de l’embâcle de la Loire à Orléans (Loiret), le 5 février 2012 (copyright : Robin Richard).
    Début de l’embâcle de la Loire à Orléans (Loiret), le 5 février 2012 (copyright : Robin Richard).

    La nuit du 5 au 6 février 2012 s’annonce glaciale avec des températures souvent inférieures à -10°C ! A la faveur d’un important rayonnement nocturne, au petit matin, les minimales ont atteint (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -5,1°C à Avord (18),
    • -6,3°C à Tours (37),
    • -6,7°C à Véretz (37),
    • -7,7°C à Ligré (37),
    • -8,1°C à Amboise (37),
    • -8,1°C à Sublaines (37),
    • -9,2°C à Saint Christophe-sur-le-Nais (37)
    • -9,4°C à Chartres (28),
    • -9,7°C à Chinon (37),
    • -9,9°C à Savigny-en-Véron (37),
    • -10,1°C à Bourges (18),
    • -10,6°C à Vierzon (18),
    • -10,1°C à Amilly (45),
    • -10,6°C à Murs (36),
    • -10,7°C à Aubigny-sur-Nère (18),
    • -10,8°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -10,9°C à Préveranges (18),
    • -11,1°C à Channay sur Lathan (37),
    • -11,1°C à Civray (18),
    • -11,1°C à Ferrière-Larçon (37),
    • -11,1°C à La Chapelle d’Angillon (18),
    • -11,2°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -11,2°C à Chailles (41),
    • -11,2°C à Ourouer-les-Bourdelins (18),
    • -11,2°C à Saint-Jean-de-la-Ruelle (45),
    • -11,4°C à Saint-Amand-Montrond (18),
    • -11,5°C à La Loupe (28),
    • -11,7°C à Sandillon (45),
    • -11,9°C à Dampierre-en-Burly (45),
    • -12°C à Marville (28),
    • -12,1°C à Dun-sur-Auron (18),
    • -12,1°C à Reignac sur Indre (37),
    • -12,1°C à Villemurlin (45),
    • -12,4°C à Issoudun (36),
    • -12,6°C à Lye (36),
    • -12,9°C à Saint-Georges-sur-Cher (41),
    • -13,4°C à Romilly-sur-Aigre (28),
    • -13,6°C à Louville (28),
    • -13,7°C à Viabon (28),
    • -13,9°C à Poinville (28),
    • -14°C à Beaumont (37),
    • -14,1°C à Saint-Laurent-Nouan (41),
    • -14,5°C à Trinay (45),
    • -14,7°C à Orléans-Bricy (45),
    • -15,1°C à Pré-Saint-Evroult (28),
    • -15,4°C à Guilly (36),
    • -15,6°C à Montrieux-en-Sologne (41),
    • -16,1°C à Montgivray (36),
    • -16,2°C à Levroux-Trégonce (36),
    • -16,5°C à Châteauroux-Déols (36),
    • -16,5°C à Graçay (18),
    • -16,5°C à Martizay (36),
    • -16,5°C à Poulaines (36),
    • -16,8°C à Tour-en-Sologne (41),
    • -17,1°C à Eguzon-Chantôme (36),
    • -17,2°C à Châteaudun (28),
    • -17,5°C à Argenton-sur-Creuse (36),
    • -17,5°C à Orsennes (36),
    • -17,5°C à Tendu (36),
    • -17,7°C à Jeu-les-Bois (36),
    • -18°C à Chaillac (36),
    • -18°C à Le Blanc (36),
    • -18,3°C à Rosnay (36),
    • -18,4°C à Saint-Valentin (36),
    • ou encore -18,9°C à Romorantin (41) !
    Températures minimales observées le 6 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Au plus chaud de la journée, les valeurs maximales restent souvent inférieures ou proches de 0°C.

    Températures maximales observées le 6 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    La nuit du 6 au 7 février 2012 s’annonce également particulièrement glaciale : le froid continue de s’intensifier avec des valeurs souvent bien inférieures à -10°C ! Localement, la barre des -20°C a même été approchée/atteinte (notamment entre Beauce et Sologne) ! Au petit matin, les minimales ont atteint (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -10,3°C à Avord (18),
    • -11°C à Bourges (18),
    • -11,9°C à Chartres (28),
    • -11,9°C à Tours (37),
    • -12°C à Sandillon (45),
    • -12,3°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -12,6°C à Ligré (37),
    • -12,8°C à Chailles (41),
    • -13,1°C à Amboise (37),
    • -13,3°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -13,4°C à Beaumont (37),
    • -13,4°C à Véretz (37),
    • -14°C à Lignières-de-Touraine (37),
    • -14,3°C à Sublaines (37),
    • -14,5°C à Argenton-sur-Creuse (36),
    • -14,5°C à Droue-Morache (41),
    • -14,6°C à Louville (28),
    • -14,7°C à Eguzon-Chantôme (36),
    • -14,8°C à Châteaumeillant (18),
    • -14,8°C à Châteauroux-Déols (36),
    • -14,8°C à Orsennes (36),
    • -15°C à Sainte-Sévère-sur-Indre (36),
    • -15,1°C à Ferrière-Larçon (37),
    • -15,1°C à Guilly (36),
    • -15,1°C à Poulaines (36),
    • -15,3°C à La Loupe (28),
    • -15,3°C à Sainville (28),
    • -15,5°C à Saint-Laurent-en-Gâtines (37),
    • -15,7°C à Châteaudun (28),
    • -15,7°C à Maintenon (28),
    • -15,8°C à Rosnay (36),
    • -16,1°C à Poinville (28),
    • -16,3°C à Marville (28),
    • -16,4°C à Orléans-Bricy (45),
    • -16,5°C à Tendu (36),
    • -16,6°C à Saint-Leonard-en-Beauce (41),
    • -16,7°C à Viabon (28),
    • -16,9°C à Montgivray (36),
    • -17°C à Guillonville (28),
    • -17°C à Selles-sur-Cher (41),
    • -17,2°C à Reignac-sur-Indre (37),
    • -17,2°C à Saunay (37),
    • -17,3°C à Pré-Saint-Evroult (28),
    • -17,4°C à Blandainville (28),
    • -17,5°C à Cheverny (41),
    • -17,5°C à Laons (28),
    • -17,5°C à Martizay (36),
    • -17,6°C à Levroux-Trégonce (36),
    • -17,9°C à Jeu-les-Bois (36),
    • -18,1°C à Saint-Valentin (36),
    • -18,9°C à Ligny-le-Ribault (45),
    • -19°C à Chaillac (36),
    • -19,6°C à Romilly-sur-Aigre (28),
    • -19,9°C à Romorantin (41),
    • -20°C à Rueil-la-Gadelière (28),
    • ou encore -22,1°C à Tour-en-Sologne (41) !
    Températures minimales observées le 7 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    En journée, les températures maximales restent très basses et ne dépassent pas :

    • -3°C à Avord (18),
    • -3,4°C à Tours (37),
    • -3,5°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -4°C à Chailles (41),
    • -4°C à Orléans-Bricy (45),
    • -4,1°C à Châteauroux-Déols (36),
    • -4,5°C à Chartres (28),
    • -4,7°C à Tour-en-Sologne (41),
    • -4,8°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -5,3°C à Romilly-sur-Aigre (28),
    • -5,4°C à Châteaudun (28)
    • ou encore -6,2 °C à Blandainville (28).
    Températures maximales observées le 7 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Du 6 au 12 février 2012, Météo France place plusieurs dizaines de départements du Nord-Est au Sud-Ouest de la France en vigilance orange grand froid, dont notre région Centre-Val de Loire.

    Cartes de vigilance du 6 au 12 février 2012 (copyright : Météo France).

    Le 7 février, à la faveur d’un ciel bien dégagé, on observe parfaitement ces nouveaux sols enneigés sur les images satellite, de la Normandie aux Pyrénées, en passant par une partie Ouest de nos régions centrales. La délimitation de cette zone enneigée est remarquablement bien distincte des Hauts-de-France au Centre-Val de Loire : elle coupe littéralement le Nord de la France en deux ! La perturbation du 5 février s’est heurtée à de l’air froid particulièrement sec présent sur l’Est de la France, bloquant l’avancée du front neigeux : ce dernier a fini par glisser vers les Pyrénées.

    Images satellite du 7 février 2012 sur la France (copyright : Nasa Worldview). Cliquer sur l’image pour agrandir.

    Sur notre région Centre-Val de Loire, une bonne partie Ouest est enneigée avec cette délimitation particulièrement marquée entre l’Orléanais et le Berry.

    Images satellite du 7 février 2012 sur le Centre-Val de Loire (copyright : Nasa Worldview). Cliquer sur l’image pour agrandir.

    La Loire charrie de plus en plus de glaçons.

    La Loire charrie des glaçons à Orléans (Loiret), le 7 février 2012 (copyright : Robin Richard).
    La Loire charrie des glaçons à Orléans (Loiret), le 7 février 2012 (copyright : Robin Richard).
    La Loire charrie des glaçons à Jargeau (Loiret), le 7 février 2012 (copyright : Jean-Marc Gibey).

    Entre la fin de journée de mardi, la nuit de mardi à mercredi et ce mercredi 8 février, une petite limite occluse circule du Nord-Est vers le centre-Ouest de la France en passant par notre région Centre-Val de Loire : elle apporte de nombreux nuages lâchant quelques flocons, averses et/ou faibles chutes de neige.

    Observations météo des journées du 7 au 8 février 2012 (copyright : Météociel).

    Les températures se montrent encore bien froides dans la nuit du 7 au 8 février 2012 mais à la faveur d’un ciel plus nuageux, la baisse est « limitée ». Au petit matin, les minimales ont atteint :

    • -7,6°C à Bourges (18),
    • -7,9°C à Avord (18),
    • -7,9°C à Sandillon (45),
    • -8,5°C à Romorantin (41),
    • -8,8°C à Chailles (41),
    • -9°C à Tours (37),
    • -9,1°C à Châteaudun (28),
    • -9,1°C à Véretz (37),
    • -9,2°C à Chartres (28),
    • -9,8°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -9,9°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -10,1°C à Châteauroux-Déols (36),
    • -10,1°C à Tour-en-Sologne (41),
    • -10,7°C à Orléans-Bricy (45),
    • ou encore -14°C à Romilly-sur-Aigre (28).
    Températures minimales observées le 8 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Les températures maximales en journée se montrent fortement négatives (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -3,7°C à Chartres (28),
    • -3,7°C à Romilly-sur-Aigre (28),
    • -3,9°C à Romorantin (41),
    • -4,1°C à Véretz (37),
    • -4,2°C à Avord (18),
    • -4,4°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -4,4°C à Sandillon (45),
    • -4,6°C à Orléans-Bricy (45)
    • -4,7°C à Bourges (18),
    • -4,7°C à Tour-en-Sologne (41),
    • -4,8°C à Chailles (41),
    • -4,8°C à Châteaudun (28),
    • -5°C à Tours (37),
    • -5,1°C à Châteauroux-Déols (36),
    • -5,2°C à Blois-le-Breuil (41),
    • ou encore -7,4°C à Préveranges (18).
    Températures maximales observées le 8 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Nos rivières charrient encore plus de blocs de glace

    La Loire charrie de plus en plus de glaçons à Orléans (Loiret), le 8 février 2012 (copyright : Arnaud Vernhet).

    Le 9 février, le temps est bien sec et froid sous un ciel dégagé. La nuit du 8 au 9 février 2012 se montre de nouveau « glaciale » avec de fréquentes stations affichant des températures minimales sous les -10°C (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -10,6°C à Chartres (28),
    • -11,3°C à Bourges (18),
    • -11,4°C à Tours (37),
    • -11,8°C à Chailles (41),
    • -12,1°C à Sandillon (45),
    • -12,3°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -12,4°C à Avord (18),
    • -12,5°C à Civray (18),
    • -12,6°C à Châteaudun (28),
    • -12,6°C à Orléans-Bricy (45),
    • -12,8°C à Murs (36),
    • -13,2°C à Maisonnais (18),
    • -13,3°C à Léré (18),
    • -13,3°C à Saint-Christophe-sur-Nais (37),
    • -13,4°C à Cheillé (37),
    • -13,4°C à Véretz (37),
    • -13,5°C à Issoudun (36),
    • -13,6°C à Orval (18),
    • -13,9°C à Le Châtelet (36),
    • -14°C à Dun-sur-Auron (18),
    • -14°C à Lignières (18),
    • -14°C à Sainte-Sévère-sur-Indre (36),
    • -14,2°C à Eguzon-Chantôme (36),
    • -14,3°C à Channay-sur-Lathan (37),
    • -14,7°C à Perrusson (37),
    • -15°C à Lignières-de-Touraine (37),
    • -15°C à Orsennes (36),
    • -15,1°C à Romilly-sur-Aigre (28),
    • -15,6°C à Laons (28),
    • -15,7°C à Châteauroux-Déols (36),
    • -15,7°C à La Chapelle-Guillaume (28),
    • -15,8°C à Argenton-sur-Creuse (36),
    • -16°C à Blois-le-Breuil (41)
    • -16°C à Selommes (41),
    • -16,1°C à Montrieux-en-Sologne (41),
    • -16,4°C à Tour-en-Sologne (41),
    • -16,5°C à Châteauroux (36),
    • -16,5°C à Montgivray (36),
    • -16,5°C à Rosnay (36),
    • -16,8°C à Jeu-les-Bois (36),
    • -17,1°C à Romorantin (41),
    • -17,2°C à Martizay (36),
    • -17,3°C à Reignac-sur-Indre (37),
    • -17,4°C à Saint-Valentin (36),
    • -17,9°C à Le Blanc (36),
    • -17,9°C à Tendu (36),
    • ou encore -18°C à Chaillac (36).
    Températures minimales observées le 9 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    En journée, les valeurs maximales restent souvent inférieures à 0°C. Certaines stations observent des valeurs légèrement positives après plusieurs jours sans dégel.

    Températures maximales observées le 9 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    D’importants morceaux de glace sont présents sur les bords de Loire.

    Les bords de Loire gelés à Orléans (Loiret), le 9 février 2012 (copyright : Robin Richard).

    Une nouvelle nuit bien froide est observée entre le 9 et le 10 février. On avoisine fréquemment les -10°C au lever du jour (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -7,7°C à Sandillon (45),
    • -7,9°C à Avord (18),
    • -7,9°C à Bourges (18),
    • -8,1°C à Chailles (41),
    • -8,9°C à Tours (37),
    • -9,7°C à Chartres (28),
    • -9,9°C à Tour-en-Sologne (41),
    • -10,1°C à Véretz (37),
    • -10,2°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -10,2°C à Châteauroux-Déols (36),
    • -10,6°C à Orléans-Bricy (45),
    • -10,7°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -11,4°C à Châteaudun (28),
    • -13,1°C à Romorantin (41),
    • -13,2°C à Maintenon (28),
    • -15,5°C à Chaillac (36),
    • ou encore -16°C à Martizay (36),
    Températures minimales observées le 10 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    En journée, les valeurs maximales restent souvent inférieures ou proches de 0°C.

    Températures maximales observées le 10 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    La Loire prend des airs de « Grand Nord »

    La Loire charrie des glaçons à Blois (Loir-et-Cher), en première décade de février 2012 (copyright : Aurélien Charron).
    La Loire charrie des glaçons à Blois (Loir-et-Cher), en première décade de février 2012 (copyright : Aurélien Charron).

    La nuit du 10 au 11 février se montre bien froide avec de fréquents -10°C relevés sur notre région Centre-Val de Loire (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -8,3°C à Tours (37),
    • -9,1°C à Bourges (18),
    • -9,3°C à Sandillon (45),
    • -9,6°C à Chailles (41),
    • -9,9°C à Avord (18),
    • -9,9°C à Véretz (37),
    • -10,6°C à Romorantin (41),
    • -11°C à Chartres (28),
    • -11,3°C à Châteaudun (28),
    • -11,4°C à Orléans-Bricy (45),
    • -11,8°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -12,2°C à Augy-sur-Aubois (18),
    • -12,8°C à Châteauroux-Déols (36),
    • -12,8°C à Tour-en-Sologne (41),
    • -13°C à Préveranges (18),
    • -13,1°C à Maintenon (28),
    • -13,6°C à Argenton-sur-Creuse (36),
    • -13,6°C à Orsennes (36),
    • -13,8°C à Tendu (36),
    • -14°C à Chaillac (36),
    • -14,4°C à Saint-Valentin (36),
    • -15°C à Thimert-Gâtelles (28),
    • ou encore -15,5°C à Levroux-Trégonce (36),
    Températures minimales observées le 11 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    En journée, les valeurs maximales restent souvent inférieures à 0°C avec des valeurs parfois bien négatives (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -3,6°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -3,6°C à Châteaudun (28),
    • ou encore -3,7°C à Romilly-sur-Aigre (28).
    Températures maximales observées le 11 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    A la faveur d’un ciel dégagé, on peut toujours observer cette incroyable étendue enneigée sur la France depuis l’espace, grâce au capteur MERIS du satellite européen Envisat.

    Image prise par le capteur MERIS du satellite européen Envisat le 11 février 2012, à 10h49 UTC (copyright : Agence Spatiale Européenne, ESA).

    La Loire charrie de très nombreux glaçons.

    La Loire charrie de plus en plus de glaçons à Blois (Loir-et-Cher), le 11 février 2012 (copyright : Laurent Trinco).
    La Loire charrie de plus en plus de glaçons à Orléans (Loiret), le 11 février 2012 (copyright : Robin Richard).
    La Loire charrie des glaçons à Muides-sur-Loire (Loir-et-Cher), le 11 février 2012 (copyright : Olivier Renard / Association Météo Centre).
    La Loire charrie des glaçons à Muides-sur-Loire (Loir-et-Cher), le 11 février 2012 (copyright : Olivier Renard / Association Météo Centre).
    La Loire charrie des glaçons à Muides-sur-Loire (Loir-et-Cher), le 11 février 2012 (copyright : Olivier Renard / Association Météo Centre).
    La Loire charrie des glaçons à Muides-sur-Loire (Loir-et-Cher), le 11 février 2012 (copyright : Olivier Renard / Association Météo Centre).
    La Loire charrie des glaçons à Muides-sur-Loire (Loir-et-Cher), le 11 février 2012 (copyright : Olivier Renard / Association Météo Centre).
    La Loire charrie des glaçons à Meung-sur-Loire (Loiret), le 11 février 2012 (copyright : Olivier Renard / Association Météo Centre).
    La Loire charrie des glaçons à Beaugency (Loiret), le 11 février 2012 (copyright : Olivier Renard / Association Météo Centre).

    La nuit du 11 au 12 février est la dernière nuit « glaciale » de cet épisode de grand froid avec des valeurs minimales souvent inférieures à -10°C (réseau Météo France et réseau Météo Centre) :

    • -10,2°C à Tours (37),
    • -10,6°C à Avord (18),
    • -10,6°C à Sandillon (45),
    • -10,9°C à Romorantin (41),
    • -11,1°C à Joué-lès-Tours (37),
    • -11,4°C à Chailles (41),
    • -11,5°C à Bourges (18),
    • -11,9°C à Véretz (37),
    • -12,1°C à Chartres (28),
    • -12,1°C à Chinon (37),
    • -12,5°C à Châteaudun (28),
    • -12,7°C à Savigny-en-Véron (37),
    • -12,8°C à Saint-Epain (37),
    • -13°C à Lye (36),
    • -13°C à Ourouer-les-Bourdelins (18),
    • -13°C à Senonches (28),
    • -13,3°C à Saint-Amand-Montrond (18),
    • -13,4°C à Orléans-Bricy (45),
    • -13,5°C à Fondettes (37),
    • -13,6°C à Blois-le-Breuil (41),
    • -13,6°C à Romilly-sur-Aigre (28),
    • -13,8°C à Châteauroux-Déols (36),
    • -13,9°C à Bû (28),
    • -14,1°C à Maintenon (28),
    • -14,3°C à Channay-sur-Lathan (37),
    • -14,4°C à Argenton-sur-Creuse (36),
    • -14,4°C à Eguzon-Chantôme (36),
    • -14,5°C à Courcoué (37),
    • -14,5°C à Ferrière-Larçon (37),
    • -14,5°C à Martizay (36),
    • -14,8°C à Sainte-Sévère-sur-Indre (36),
    • -15°C à Lignières-de-Touraine (37),
    • -15°C à Tour-en-Sologne (41),
    • -15,1°C à Saint-Valentin (36),
    • -15,3°C à Levroux-Trégonce (36),
    • -15,4°C à Reignac-sur-Indre (37),
    • ou encore -16°C à Chaillac (36).
    Températures minimales observées le 12 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    En journée, les valeurs maximales restent souvent proches de 0°C. Certaines stations observent des valeurs légèrement positives après plusieurs jours sans dégel.

    Températures maximales observées le 12 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Avant le redoux, la Loire ressemble à la banquise

    La Loire charrie de plus en plus de glaçons à Orléans (Loiret), le 12 février 2012 (copyright : Robin Richard).
    La Loire charrie de plus en plus de glaçons à Blois (Loir-et-Cher), le 12 février 2012 (copyright : Anthony Dg).

    La vague de froid prend fin entre le 12 et le 14 février 2012 avec un épisode de neige et de verglas de redoux touchant principalement un axe entre le Sud-Ouest et le Nord-Est de la France. De l’air doux d’origine plus océanique gagne l’Ouest de la France dans la journée de dimanche (arrivée d’un front chaud) et finit par balayer l’air froid entre lundi et mardi… Sur notre région Centre-Val de Loire, il dégèle partout dans la journée du 13 février avec de la neige vers l’Est et de la pluie vers l’Ouest.

    Observations météo des journées du 12 au 14 février 2012 (copyright : Météociel).

    Lors de cet épisode de neige et de verglas, Météo France place plusieurs dizaines de départements du Sud-Ouest au Nord-Est de la France en vigilance orange neige-verglas dont notre région Centre-Val de Loire.

    Cartes de vigilance du 12 au 14 février 2012 (copyright : Météo France).

    Le 13 février, les températures minimales restent encore négatives mais sont en nette hausse par rapport aux derniers jours avec l’arrivée progressive d’un air plus doux par l’Ouest.

    Températures minimales observées le 13 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    Dans la journée, les températures passent positives sur l’ensemble de notre région Centre-Val de Loire. C’est la fin de cette vague de froid !

    Températures maximales observées le 13 février 2012 (copyright : Infoclimat).

    A la fin de cette vague de froid, les rivières et certains canaux étaient encore bien pris par les glaces.

    Canal du Berry à Châtillon-sur-Cher (Cher), mi-février 2012 (copyright : Carine Rovira).

    Vague de froid de février 2012 : la cinquième la plus forte depuis 1947 !

    En terme d’intensité, cette vague de froid de février 2012 a été classifiée comme la cinquième la plus sévère depuis 1947 en France, d’après Météo France. Il faut remonter à 1987 pour observer une vague de froid comparable mais on reste très loin des vagues de froid très exceptionnelles et historiques de février 1956, janvier et février 1963 et de janvier 1985 ! Celle de 2012 reste tout de même exceptionnelle au niveau de sa longévité (13 jours).

    Sur notre région Centre-Val de Loire, la station de Châteauroux-Déols (36) est descendue sous la barre des -10°C (pour les minimales) durant 9 jours consécutifs et n’a observé aucun dégel durant 13 jours consécutifs ! Avec ses -19,9°C mesurés le 7 février 2012, Romorantin-Lanthenay (41) a frôlé son record mensuel (record mensuel : -20°C le 13 février 1929) et son record absolu (record absolu : -20,9°C le 17 janvier 1985). Avec ses -17,2°C relevés le 6 février 2012, Châteaudun (28) n’avait plus observé une température aussi basse depuis janvier 1985 (-18,8°C le 17 janvier 1985) et c’est même un record mensuel pour un mois de février (ancien record mensuel : -15,8°C le 25 février 1986) . Même constat pour Orléans (45) avec ses -16,4°C relevés le 7 février 2012, on n’avait pas vu une telle valeur depuis décembre 1964 (-15,8°C le 29 décembre 1964) et février 1963 (-15,4°C le 23/02/1963) mais on reste très loin des -19,8°C observés le 25 janvier 1940 ! De très nombreuses stations du réseau secondaire de Météo France ont battu des records mensuels de froid !

    Les conséquences de cette vague de froid

    Cette vague de froid a également engendré de nombreuses perturbations dans le pays : des coupures d’électricité, des canalisations cassées, des accidents de la route ou encore des trafics aériens et ferroviaires perturbés par le gel et la neige. On a même enregistré une consommation nationale d’électricité en France record le 8 février 2012, vers 19h, avec 102 gigawatts !

    Consommation quotidienne d’électricité en France (copyright : France Info).

    Les cultures et la végétation ont également été touchées par ces températures anormalement basses. Certaines haies ont « brûlé » sous l’effet du gel avant de mettre de nouvelles feuilles entre le printemps et l’été.

    Haie brûlée par le gel de la vague de froid de février 2012 dans le Sud de l’Indre, début mars 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).
    Haie brûlée par le gel de la vague de froid de février 2012 dans le Sud de l’Indre, début mars 2012 (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre).

    Qu’est ce qu’une vague de froid ?

    D’après Météo France : « une vague de froid est un épisode de froid intense pendant plusieurs jours consécutifs sur une large étendue géographique. Elle est caractérisée par sa persistance, son intensité et son étendue géographique. C’est un épisode durable et étendu de froid (au moins 3 jours). Pour qu’un épisode soit identifié à l’échelle nationale, il faut que la température moyenne nationale descende au moins une journée sous un certain seuil (-2 °C). Les vagues de froid sont aussi caractérisées à l’échelle d’une région lorsque l’épisode dure au moins deux jours et que les températures atteignent des valeurs nettement inférieures aux normales saisonnières de la région concernée. » La situation la plus propice pour observer une vague de froid est d’avoir une situation météo de type « Moscou-Paris » avec un flux continental (flux d’Est à Nord-Est).

    Réchauffement climatique : des vagues de froid de moins en moins fortes et de plus en plus rares ?

    Depuis 1947, Météo France a relevé de nombreuses vagues de froid de diverses intensités sur la France. Certaines sont historiques de part leur intensité (février 1956, février 1963 et janvier 1985). Elles restent très rares et exceptionnelles à nos latitudes.

    Les vagues de froid observées en France de 1947 à 2021 (copyright : Météo France).

    En France, la dernière vague de froid « remarquable » remonte à février 2012 où la Loire charriait des glaçons. Celle de janvier 2017 reste une vague de froid classique d’intensité faible à modérée tout comme celles de janvier 1957, décembre 2001 ou encore janvier 2003.

    Les vagues de froid observées en France de 1947 à 2021 (copyright : Météo France).

    A noter que depuis 1900, l’hiver 1962/1963 est l’hiver le plus froid avec près de -4.7°C sous la normale et l’hiver 2015/2016 est l’hiver le plus doux avec +2.6°C au dessus de la normale. Il ne faut pas oublier que la France présente un climat peu propice à l’installation d’un froid sévère durable à cause d’une influence très océanique.

    Alors réchauffement climatique et hiver, quels constats ? Retrouvez les explications de l’un de nos prévisionnistes sur son compte Twitter (@FloC36).

    N’hésitez pas à nous envoyer vos photos et témoignages !

    Restez informés : www.meteo-centre.fr

  • [RSMC] INTEGRATION D’UNE NOUVELLE STATION METEOROLOGIQUE DANS LE LOIR-ET-CHER (41)

    [RSMC] INTEGRATION D’UNE NOUVELLE STATION METEOROLOGIQUE DANS LE LOIR-ET-CHER (41)

    En cette mi-avril, une nouvelle station météorologique Davis Vantage Pro a intégré le Réseau de Stations Météo Centre. Cette dernière est située sur la commune de Saint-Laurent-Nouan, entre Orléans et Blois, au cœur du Val de Loire.

    Station météo de Saint-Laurent-Nouan (Loir-et-Cher – 41)

    Merci à son propriétaire qui a accepté de partager les données de sa station météo.

    Localisation de la station météo de Saint-Laurent-Nouan (Loir-et-Cher – 41)

    Vous pouvez retrouver les données météo émises par cette station sur notre carte d’observation météo de la région Centre – Val de Loire ou bien les archives météo de Saint-Laurent-Nouan depuis le 16 avril 2021.

    Restez informés des conditions météorologiques près de chez vous en région Centre – Val de Loire sur www.meteo-centre.fr.