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  • TENDANCE METEO DU WEEK-END DU 5 ET 6 NOVEMBRE 2022

    TENDANCE METEO DU WEEK-END DU 5 ET 6 NOVEMBRE 2022

    L’ambiance restera automnale ce week-end sur le Centre – Val de Loire avec un samedi calme et frais et le passage d’un petit front dimanche…

    automne fraîcheur chaleur soleil
    Copyright : Association Météo Centre.

    Un samedi calme et frais !

    Entre la fin de nuit prochaine et ce samedi 5 novembre au lever du jour, de possibles petites gelées blanches localisées seront observées, notamment en campagne et uniquement là où le ciel sera assez dégagé (ciel partagé entre nuages/grisailles et éclaircies selon les secteurs). Les températures minimales s’échelonneront de +1°C à +5°C le plus souvent mais localement elles pourront descendre sous 0°C en pleine campagne et dans les trous à froid habituels (cuvettes, fonds de vallées), notamment sur une partie Sud-Est de nos régions centrales. Ces petites gelées ne seront observées que très près du sol et de manière très localisée la plupart du temps avec des températures positives à 2m du sol (là où les mesures officielles sont faites). Il ne sera donc pas étonnant de voir des surfaces givrées malgré une température à 2m du sol sous abri de l’ordre de +2°C/+3°C. Pour rappel, on parle de gelée, lorsque la température de l’air est égale ou inférieure à 0°C. Quelques brumes et brouillards se montreront également possibles sur certains secteurs et pourront réduire fortement les visibilités par endroits !

    Dans le courant de l’après-midi, le ciel s’ennuagera de plus en plus sur le Nord-Ouest du Centre – Val de Loire (notamment au Nord de la Loire avec tout au plus quelques gouttes ou bruines éparses) tandis que le ciel sera plus variable/lumineux sur le Sud-Est avec une alternance entre éclaircies plus ou moins belles et nuages. Les températures maximales seront comprises entre +10°C et +14°C d’Est en Ouest. Le vent soufflera faiblement de tendance Sud-Ouest (rafales de 5 à 25 km/h sur le Sud-Est et de 15 à 35 km/h sur le Nord-Ouest du Centre).

    En soirée, le ciel sera couvert sur les 3/4 Nord du Centre – Val de Loire avec quelques gouttes ou pluies faibles/bruines éparses entre le Vendômois, le Perche, le Pays Chartrain et le Drouais (ciel moins nuageux sur le Sud du Berry). Le vent soufflera faiblement de secteurs Sud-Ouest à Sud sur le Nord-Ouest de notre territoire (rafales de 10 à 40 km/h).

    Passage d’une petite perturbation dimanche !

    Au lever du jour, on retrouvera un ciel souvent couvert à voilé. Au fil de la matinée, la couverture nuageuse s’épaissira de plus en plus avec l’arrivée d’un front sur l’Ouest du Centre – Val de Loire : il donnera ses premières gouttes ou pluies entre le Nord-Ouest de la Touraine et le Drouais. Les températures seront comprises entre +2°C et +9°C d’Est en Ouest (très localement +1°C sur l’extrême Sud-Est du Berry).

    A la mi-journée, la perturbation balaiera l’ensemble de nos départements avec des pluies faibles éparses/par intermittence (cumuls anecdotiques). Le vent soufflera modérément de secteurs Sud à Sud-Ouest (rafales de 20 à 50 km/h).

    Dans l’après-midi, la dégradation s’évacuera petit à petit par l’Est de notre territoire. A l’arrière, un ciel plus ou moins nuageux prendra le relai avec quelques averses localisées. Le vent soufflera très modérément de secteur Sud-Ouest (rafales de 30 à 50 km/h, localement 60 km/h vers l’Ouest). Les températures maximales s’échelonneront de +12°C à +15°C du Nord-Est au Sud-Ouest.

    N’hésitez pas à consulter régulièrement nos bulletins de risques météorologiques !

    Restez informés : www.meteo-centre.fr

  • VERS DES CONDITIONS CALMES ET ANTICYCLONIQUES JUSQU’A LA FIN JANVIER 2022 ?

    VERS DES CONDITIONS CALMES ET ANTICYCLONIQUES JUSQU’A LA FIN JANVIER 2022 ?

    Ces prochains jours, les conditions s’annonceront globalement bien calmes avec la persistance de hautes pressions jusqu’à la fin janvier voire début février sur la France et notre région Centre-Val de Loire… Mais qui dit anticyclone en hiver, ne dit pas forcément soleil ! On vous explique tout cela ci-dessous…

    Copyright : Association Météo Centre.

    Un blocage anticyclonique durable…

    Déjà présentes depuis plusieurs jours, les hautes pressions persisteront tout au long de cette dernière décade de janvier sur la France et notre région Centre-Val de Loire avec un véritable blocage anticyclonique durable, s’étirant des Açores à l’Europe de l’Ouest et apportant des conditions bien calmes et souvent bien « sèches » sur notre territoire. Les pressions approcheront souvent les 1035/1040 hPa dans le cœur de l’anticyclone voire 1045 hPa sur le proche atlantique. Notre pays se retrouvera alors sous l’influence d’un flux mou de Nord-Est à Nord puis de Nord à Nord-Ouest avec des grisailles plus ou moins tenaces au Nord de la France et un temps plus ensoleillé au Sud (hors nuages bas tenaces dans le Sud-Ouest). Les températures s’éloigneront peu des moyennes de saison (légèrement sous les normes) avec de nombreuses gelées matinales. Hormis d’éventuelles incursions de petites gouttes froides, aucun épisode perturbé majeur n’est en vue pour l’instant…

    Des conditions anticycloniques propices au maintien du froid et de l’humidité en basses couches…

    Qui dit anticyclone en hiver, ne dit pas forcément soleil !

    Pour cette dernière décade de janvier, sous un flux anticyclonique mou, de l’humidité glissera sur la moitié Nord de la France (dont notre région Centre-Val de Loire) avec de fréquents nuages bas tenaces maintenant le froid en basses couches. Sous cet anticyclone, hormis quelques incursions froides temporaires (notamment) sur l’Est de la France, la masse d’air en altitude sera plutôt « douce » (valeurs souvent positives vers 1500m d’altitude). Dans ce type de configuration, on observera donc de fréquentes inversions de température (inversion de subsidence) : il fera plus froid dans les fonds de vallées que sur les hauteurs !

    En situation normaleplus on monte en altitude, plus la température de l’air diminue (environ 6,5°C en moyenne tous les 1000m) jusqu’à la tropopause. Les masses d’air chaud et les polluants peuvent s’échapper assez facilement dans la troposphère.

    Situation normale / pas d’inversion de température (copyright : Association Météo Centre).

    En situation d’inversion de température, le gradient de température est positif ou nul (la température monte avec l’altitude). Comme l’air froid est plus lourd que l’air chaud, celui-ci descend vers le sol, tandis que l’autre monte. La couche d’inversion peut s’étaler de quelques dizaines de mètres à plusieurs centaines de mètres. On observe principalement cette inversion thermique en période hivernale. En effet, le soleil étant bas dans le ciel et chauffant peu les sols, l’inversion thermique ne s’estompe pas si facilement.

    En hiver, lors d’une période prolongée de hautes pressions (comme actuellement), l’anticyclone va agir comme un « couvercle » emprisonnant l’air froid et les polluants en basses couches (possible « smog »), surplombés en altitude par de l’air plus doux. A la limite de ces deux masses d’air, on constate généralement une couche de stratus ou stratocumulus (mer de nuages observée depuis les hauteurs) mais ce n’est pas toujours le cas (divers facteurs en dépendent : taux d’humidité dans l’air, températures, reliefs, mouvements des masses d’air, etc).

    Situation d’inversion de température (copyright : Association Météo Centre).

    En général, une couche d’inversion peut se former de plusieurs manières :

    • l’inversion de subsidence : elle se forme dans des conditions très calmes en basses couches, lorsqu’un anticyclone assez costaud ramène de l’air d’origine subtropical en altitude. Cet air doux descend vers le sol et plaque l’air froid vers le sol, notamment dans les vallées, piégées par les reliefs jouant le rôle de « barrières ». Ainsi, des brouillards peuvent se former près du sol si le point de rosée est atteint (température à laquelle la vapeur d’eau contenue dans l’air arrive à saturation et se condense = transforme en gouttelettes).
    • l’inversion nocturne : durant les nuits d’hiver et par ciel dégagé, l’air se refroidit rapidement près du sol par rayonnement infrarouge. La masse d’air près du sol est donc plus froide que celle la surplombant (parfois plus de 10°C d’écart sur quelques centaines de mètres). Ainsi, dans certains cas, il arrive que des brouillards se forment près du sol. Si ces derniers se dissipent rapidement ou qu’ils sont absents, l’inversion s’annule. A contrario, s’ils persistent, l’inversion va se maintenir plus longtemps.
    • l’inversion frontale : lors du passage d’un front chaud, l’air doux va petit à petit remplacer l’air froid. Cependant, comme l’air doux est plus léger que l’air froid, celui-ci va glisser sur l’autre et par conséquent, il va limiter l’évacuation de l’air plus froid en basses couches. La couche d’inversion se forme au contact des deux masses d’air.
    • l’inversion d’advection : elle se produit lorsqu’une masse d’air passe sur un sol plus froid (sol gelé et/ou enneigé, rivière, lac, etc). L’air près du sol va alors se refroidir tandis que la masse d’air le surplombant se montrera plus douce.
    Copyright : David Bournadet / Association Météo Centre.

    Ce phénomène se termine lorsque l’anticyclone se rétracte/s’affaiblit, lorsqu’une perturbation balaie la région concernée ou bien lorsque le vent se lève.

    A noter qu’en hiver, lorsque les pressions varient énormément, elles peuvent perturber les ondes de la télévision notamment. Ces dernières peuvent aussi être gênées par une hausse brusque du mercure.

    Blocage anticyclonique jusqu’à début février ?

    D’après les dernières tendances, ce puissant blocage anticyclonique persisterait jusqu’à début février. On surveillera un éventuel potentiel changement de temps par la suite avec un flux plus perturbé (fiabilité très limitée). Nous confirmerons tout cela dans les prochains jours compte tenu de l’échéance.

    Panel de scénarios modélisés par le modèle ECMWF pour début février 2022 en Europe (source : simulations du 20 janvier 2022 via ECMWF). Rouge/jaune/orange = hauts géopotentiels = hautes pressions , bert/bleu = Bas géopotentiels = basses pressions.

    Restez informés : www.meteo-centre.fr.

  • VERS DES CONDITIONS CALMES ET ANTICYCLONIQUES JUSQU’A L’APPROCHE DE NOËL ?

    VERS DES CONDITIONS CALMES ET ANTICYCLONIQUES JUSQU’A L’APPROCHE DE NOËL ?

    Après une première décade de décembre humide et parfois agitée, des conditions anticycloniques durables pourraient persister jusqu’à l’approche de Noël… Mais qui dit anticyclone en hiver, ne dit pas forcément soleil ! On vous explique tout cela ci-dessous…

    brouillard
    Copyright : Association Météo Centre.

    Mise en place d’un puissant blocage anticyclonique entre l’Europe de l’Ouest et le Groenland pour cette mi-décembre !

    Ces prochains jours, l’anticyclone des Açores viendra étendre son influence sur l’Europe de l’Ouest et se centrera entre les Iles Britanniques et la France vers la mi-décembre (pressions avoisinant les 1030/1035 hPa en son cœur). Les conditions anticycloniques (puissant blocage anticyclonique sur les Iles Britanniques) maintiendront un temps souvent bien calme sur notre pays (dont notre région Centre-Val de Loire)…

    Anomalies de pression entre les 13 et 15 décembre 2021 (copyright : run 0z du 12 décembre 2021 du modèle ECMWF via WxCharts). Hautes Pressions / Anticyclones = orange/rouge et Dépressions / Basses Pressions = bleu/violet.

    Après la mi-décembre, cet anticyclone continuera de se renforcer avec la mise en place d’un puissant blocage anticyclonique, centré sur les Iles Britanniques (pressions avoisinant les 1040 hPa en son cœur). Un flux continental assez vif (vent de tendance Nord-Est) se mettra en place au fil des jours sur la France métropolitaine.

    Anomalies de pression entre les 16 et 19 décembre 2021 (copyright : run 0z du 12 décembre 2021 du modèle ECMWF via WxCharts). Hautes Pressions / Anticyclones = orange/rouge et Dépressions / Basses Pressions = bleu/violet.

    Grisailles parfois tenaces au Nord, soleil au Sud de la France !

    Malgré le renforcement de l’anticyclone sur notre territoire, l’humidité sera encore fortement présente en basses couches : en l’absence d’un flux assez vif pour permettre un assèchement de la masse d’air, les stratus (plaques de grisaille/nuages bas) se montreront donc fréquents et parfois tenaces, notamment sur le Nord de la France (dont notre région Centre-Val de Loire) avec un ressenti désagréable. Au Sud, le soleil sera souvent plus généreux avec des températures plutôt douces (hors nuages bas tenaces sur le Nord de la Vallée du Rhône et près de la Garonne).

    Après la mi-décembre, même si le flux continental (vent de tendance Nord-Est) se montrera plus vif avec un soleil potentiellement plus présent, la dissipation des nuages bas restera très aléatoire et parfois compliquée sur le Nord de la France (dont notre région Centre-Val de Loire) avec des températures fraîches sous les stratus. Au Sud, c’est un temps ensoleillé et plutôt doux les après-midi qui prédominerait.

    De fréquentes inversions de température !

    Sous cet anticyclone, la masse d’air en altitude sera plutôt douce en France (+6°C à +12°C vers 1500m d’altitude). Dans ce type de configuration, on observera donc de fréquentes inversions de température (inversion de subsidence) : il fera plus froid dans les fonds de vallées que sur les hauteurs !

    Evolution des températures à 850 hPa, soit à environ 1500m d’altitude sur l’Europe de l’Ouest entre ces 13 et 19 décembre 2021 (copyright : run 12z du du modèle GFS du 12 décembre 2021 via Météociel). Couleurs bleues et violettes = froid. Couleurs jaune et beige = plutôt doux.

    En situation normale, plus on monte en altitude, plus la température de l’air diminue (environ 6,5°C en moyenne tous les 1000m) jusqu’à la tropopause. Les masses d’air chaud et les polluants peuvent s’échapper assez facilement dans la troposphère.

    Situation normale / pas d’inversion de température (copyright : Association Météo Centre).

    En situation d’inversion de température, le gradient de température est positif ou nul (la température monte avec l’altitude). Comme l’air froid est plus lourd que l’air chaud, celui-ci descend vers le sol, tandis que l’autre monte. La couche d’inversion peut s’étaler de quelques dizaines de mètres à plusieurs centaines de mètres. On observe principalement cette inversion thermique en période hivernale. En effet, le soleil étant bas dans le ciel et chauffant peu les sols, l’inversion thermique ne s’estompe pas si facilement.

    En hiver, lors d’une période prolongée de hautes pressions (comme actuellement), l’anticyclone va agir comme un « couvercle » emprisonnant l’air froid et les polluants en basses couches (possible « smog »), surplombés en altitude par de l’air plus doux. A la limite de ces deux masses d’air, on constate généralement une couche de stratus ou stratocumulus (mer de nuages observée depuis les hauteurs) mais ce n’est pas toujours le cas (divers facteurs en dépendent : taux d’humidité dans l’air, températures, reliefs, mouvements des masses d’air, etc).

    Situation d’inversion de température (copyright : Association Météo Centre).

    En général, une couche d’inversion peut se former de plusieurs manières :

    • l’inversion de subsidence : elle se forme dans des conditions très calmes en basses couches, lorsqu’un anticyclone assez costaud ramène de l’air d’origine subtropical en altitude. Cet air doux descend vers le sol et plaque l’air froid vers le sol, notamment dans les vallées, piégées par les reliefs jouant le rôle de « barrières ». Ainsi, des brouillards peuvent se former près du sol si le point de rosée est atteint (température à laquelle la vapeur d’eau contenue dans l’air arrive à saturation et se condense = transforme en gouttelettes).
    • l’inversion nocturne : durant les nuits d’hiver et par ciel dégagé, l’air se refroidit rapidement près du sol par rayonnement infrarouge. La masse d’air près du sol est donc plus froide que celle la surplombant (parfois plus de 10°C d’écart sur quelques centaines de mètres). Ainsi, dans certains cas, il arrive que des brouillards se forment près du sol. Si ces derniers se dissipent rapidement ou qu’ils sont absents, l’inversion s’annule. A contrario, s’ils persistent, l’inversion va se maintenir plus longtemps.
    • l’inversion frontale : lors du passage d’un front chaud, l’air doux va petit à petit remplacer l’air froid. Cependant, comme l’air doux est plus léger que l’air froid, celui-ci va glisser sur l’autre et par conséquent, il va limiter l’évacuation de l’air plus froid en basses couches. La couche d’inversion se forme au contact des deux masses d’air.
    • l’inversion d’advection : elle se produit lorsqu’une masse d’air passe sur un sol plus froid (sol gelé et/ou enneigé, rivière, lac, etc). L’air près du sol va alors se refroidir tandis que la masse d’air le surplombant se montrera plus douce.
    Copyright : David Bournadet / Association Météo Centre.

    Ce phénomène se termine lorsque l’anticyclone se rétracte/s’affaiblit, lorsqu’une perturbation balaie la région concernée ou bien lorsque le vent se lève.

    A noter qu’en hiver, lorsque les pressions varient énormément, elles peuvent perturber les ondes de la télévision notamment. Ces dernières peuvent aussi être gênées par une hausse brusque du mercure.

    Un puissant blocage anticyclonique entre l’Europe de l’Ouest et le Groenland jusqu’à Noël ?

    D’après les dernières tendances, ce puissant blocage anticyclonique persisterait jusqu’à l’approche de Noël avec une véritable barrière anticyclonique s’étirant de la France au Groenland.

    Anomalies des géopotentiels sur l’Atlantique Nord et en Europe prévus entre les 13 et 22 décembre 2021 (copyright : ensembles du modèle ECMWF du 12 décembre 2021 via Météociel). Rouge = Hauts Géopotentiels, bleu = bas géopotentiels.

    Des incertitudes demeurent quant à la position de l’anticyclone pour les fêtes de fin d’année : d’après certaines modélisations, il pourrait se décaler vers le Nord permettant l’arrivée de masses d’air potentiellement plus froides par l’Est / Nord-Est de l’Europe avec un flux continental bien froid. Bien évidemment, compte tenu de l’échéance, il est encore trop tôt pour évoquer avec exactitude et certitude la probabilité d’une advection d’air froid continental sur la France : ce scénario demeure très fragile et demandera confirmation dans les jours à venir.

    Restez informés : www.meteo-centre.fr.

  • Qu’est ce que l’inversion de température ?

    Ces derniers jours, malgré une masse d’air plutôt douce en altitude, les gelées ont été fréquentes dans les plaines et les vallées… Mais pourquoi ?

    Mer de nuages au-dessus de Vichy, Allier, le 30 décembre 2016 (copyright : David Bournadet pour Association Météo Centre).

    En situation normale

    En situation normale, plus on monte en altitude, plus la température de l’air diminue (environ 6,5°C en moyenne tous les 1000m) jusqu’à la tropopause. Les masses d’air chaud et les polluants peuvent s’échapper assez facilement dans la troposphère.

    Situation normale / pas d’inversion de température (copyright : Association Météo Centre).

    En situation d’inversion de température

    En situation d’inversion de température, le gradient de température est positif ou nul (la température monte avec l’altitude). Comme l’air froid est plus lourd que l’air chaud, celui-ci descend vers le sol, tandis que l’autre monte. La couche d’inversion peut aller de quelques dizaines de mètres à plusieurs centaines de mètres. On observe principalement cette inversion thermique en période hivernale. En effet, le soleil étant bas dans le ciel et chauffant peu les sols, l’inversion thermique ne s’estompe pas si facilement.

    En hiver, lors d’une période prolongée de hautes pressions (comme actuellement), l’anticyclone va agir comme un « couvercle » emprisonnant l’air froid et les polluants en basses couches (possible « smog »), surplombés en altitude par de l’air plus doux. A la limite de ces deux masses d’air, on constate généralement une couche de stratus ou stratocumulus (mer de nuages observée depuis les hauteurs) mais ce n’est pas toujours le cas (divers facteurs en dépendent : taux d’humidité dans l’air, températures, reliefs, mouvements des masses d’air, etc).

    Situation d’inversion de température (copyright : Association Météo Centre).

    En général, une couche d’inversion peut se former de plusieurs manières :

    • l’inversion de subsidence : elle se forme dans des conditions très calmes en basses couches, lorsqu’un anticyclone assez costaud ramène de l’air d’origine subtropical en altitude. Cet air doux descend vers le sol et plaque l’air froid vers le sol, notamment dans les vallées, piégées par les reliefs jouant le rôle de « barrières ». Ainsi, des brouillards peuvent se former près du sol si le point de rosée est atteint (température à laquelle la vapeur d’eau contenue dans l’air arrive à saturation et se condense = transforme en gouttelettes).
    • l’inversion nocturne : durant les nuits d’hiver et par ciel dégagé, l’air se refroidit rapidement près du sol par rayonnement infrarouge. La masse d’air près du sol est donc plus froide que celle la surplombant (parfois plus de 10°C d’écart sur quelques centaines de mètres). Ainsi, dans certains cas, il arrive que des brouillards se forment près du sol. Si ces derniers se dissipent rapidement ou qu’ils sont absents, l’inversion s’annule. A contrario, s’ils persistent, l’inversion va se maintenir plus longtemps.
    • l’inversion frontale : lors du passage d’un front chaud, l’air doux va petit à petit remplacer l’air froid. Cependant, comme l’air doux est plus léger que l’air froid, celui-ci va glisser sur l’autre et par conséquent, il va limiter l’évacuation de l’air plus froid en basses couches. La couche d’inversion se forme au contact des deux masses d’air.
    • l’inversion d’advection : elle se produit lorsqu’une masse d’air passe sur un sol plus froid (sol gelé et/ou enneigé, rivière, lac, etc). L’air près du sol va alors se refroidir tandis que la masse d’air le surplombant se montrera plus douce.
    Mer de nuages au-dessus de Vichy, Allier, le 30 décembre 2016 (copyright : David Bournadet pour l’Association Météo Centre).
    Mer de nuages près du Morvan, le 29 décembre 2019 (copyright : Pierre Péchin).

    Ce phénomène se termine lorsque l’anticyclone se rétracte/s’affaiblit, lorsqu’une perturbation balaie la région concernée ou bien lorsque le vent se lève.

    A noter qu’en hiver, lorsque les pressions varient énormément, elles peuvent perturber les ondes de la télévision notamment. Ces dernières peuvent aussi être gênées par une hausse brusque du mercure.