Étiquette : sécheresse

  • Les réserves d’eau tirent la langue – Cher – Le 31 Août 2009

    Le touriste en a profité, le jardinier, un peu moins : l’impression de très beau temps estival est confirmée par les analyses de Météo-France.

    Selon les analyses de Philippe Boissel, délégué départemental de Météo-France, la situation de sécheresse actuelle du département du Cher est proche de celle de 2003, année de canicule.
    Le manque de précipitations d’août, combiné aux fortes températures (jusqu’à 38°1 à Orval et Dun-sur-Auron, le 19 août) conduit à renforcer une sécheresse déjà identifiée au sortir de l’hiver sec.

    Les températures s’envolent

    Ce sont surtout la Sologne et la Marche berrichonne qui souffrent avec un déficit pluviométrique de 25 %. Les prévisions à court terme ne laissent pas espérer de pluies suffisantes pour renverser la tendance.
    Les températures estivales ont été supérieures aux moyennes, notamment en août. Juin a accusé un ensoleillement, mesuré à Bourges, de 27 % excédentaire par rapport à la normale, notamment à la fin du mois.
    Des pluies orageuses ont été nombreuses et localisées, notamment sur la Champagne berrichonne ; la Sologne est restée en déficit.
    En juillet, l’impression est mitigée. Les températures ont été plus chaudes que la normale mais les orages nombreux, avec chutes de grêles et bourrasques de vent, notamment le 16 juillet. Il est tombé deux fois et demi plus d’eau à Mehun, par exemple.
    Août a connu une canicule du 15 au 20 août et seulement deux épisodes pluvieux.
    En moyenne, il y a eu deux degrés de plus que les normales de saison.

    Source : La Nouvelle République.

  • Le niveau de la Loire s’approche de celui de la sécheresse de 2003 – le 28 Août 2009

    En pleine période d’étiage, la Loire est à son plus bas niveau et son débit est faible. Ce phénomène, naturel, n’en est pas moins surveillé et régulé, car il n’est pas sans conséquences.
    Quiconque s’est approché de la Loire ces derniers temps aura remarqué qu’elle était basse. Au niveau du vieux pont de Gien, l’un de ses points de mesure, la cote était de – 0,56 m mercredi midi. Le fleuve est en période d’étiage sévère. Son débit moyen, mesuré en mètres cubes par seconde, est considérablement réduit. Un phénomène qui n’est pas extraordinaire à cette époque de l’année, mais qui est tout de même très surveillé.

    Fluctuant autour des 60 m3 par seconde (contre 624 en moyenne en février dernier), le débit de la Loire à Gien s’approche du seuil critique. « Les niveaux sont du même ordre qu’en 2003, l’année de la sécheresse », explique Jean-Marc Jibey, responsable du centre de gestion des crues et étiages au sein de la direction régionale de l’environnement (DIREN). « Mais il y a eu pire », nuance-t-il. « En 1949, on était à 20 m3 par seconde. »

    À l’origine, il y a bien sûr la météo et le manque de précipitations de ces dernières semaines. Mais c’est aussi l’alimentation du fleuve par son « chevelu », c’est-à-dire son réseau de petits cours d’eau, et par les nappes phréatiques, qui fait défaut et qui a poussé la préfecture du Loiret à prendre des mesures restrictives. En cause : la consommation d’eau par la végétation et l’évaporation avec la chaleur. Les besoins humains d’alimentation en eau potable, d’irrigation, de consommation pour l’industrie sont également responsables.

    Maintenir le débit

    Ce tarissement du fleuve n’est pas sans conséquence. L’approvisionnement en eau potable pourrait devenir problématique. Mais l’activité économique peut aussi en pâtir, notamment l’activité agricole. Autre activité utilisatrice de l’eau de la Loire : celle des centrales nucléaires, comme Dampierre-en-Burly, qui prélève l’eau du fleuve pour alimenter leur circuit de refroidissement (voir hors-texte).

    Pour éviter d’en arriver là, le fleuve royal est actuellement realimenté et bénéficie de ce que l’on appelle le soutien d’étiage. L’objectif est de maintenir le débit au-dessus des 60 m3 par seconde à Gien. Comme le déficit hydrique provient à l’origine des bassins de l’amont de la Loire et de l’Allier, c’est là que se fait l’intervention. Deux retenues lâchent quotidiennement de l’eau destinée à renforcer le débit de la Loire. Il s’agit du barrage de Naussac (Lozère) pour l’Allier et de Villerest (Loire) pour l’amont de la Loire.

    Prudence de rigueur

    Naussac fournit actuellement près de 10 m3 par seconde et Villerest 20 m3 par seconde. Autrement dit, sans ce soutien d’étiage, « on aurait moitié moins d’eau », confesse Jean-Marc Jibey. Mais cette intervention a un effet pervers : on ne s’aperçoit pas forçément que le fleuve manque sévèrement d’eau. « Ce n’est pas parce qu’il y a de l’eau dans la Loire qu’il faut la gaspiller », rappelle le directeur. Et le faible débit n’autorise pas pour autant la baignade dans le fleuve, qui ne perd pas sa dangerosité. Il faut notamment se méfier des « langues de chat », ces bandes de sable qui apparaissent quand le niveau de l’eau baisse et qui peuvent s’affaiser sous le poids de l’homme.

    Les pluies qui sont tombées en amont récemment devraient en tout cas apporter un peu plus d’eau au fleuve dans les prochains jours.

  • Indre-et-Loire. Un nouvel arrêté contre la sécheresse – le 28 Août 2009

    Début juillet, le Préfet avait pris des mesures de limitation ou d’interdiction des usages de l’eau portant sur la Veude, la Cisse, la Choisille, le Brignon et l’Olivet.

    La sécheresse persistant, un nouvel arrêté a été pris aujourd’hui. Il stipule que les prélèvements pour l’irrigation sont désormais interdits sur l’Indre et ses affluents à l’exception de l’Indrois et de la Tourmente. L’interdiction porte également sur la nappe d’accompagnement de ces cours d’eau (200 m de part et d’autre du cours d’eau).

    Il est par ailleurs interdit d’arroser les pelouses, de laver les véhicules à son domicile, de nettoyer les caniveaux avec l’eau des cours d’eau précités. L’abreuvement des animaux et l’arrosage des potagers individuels restent autorisés.

  • Irrigation : la sécheresse évitée de justesse – Loir-et-Cher le 21 Août 2009

    La campagne d’irrigation se termine en Loir-et-Cher. Elle n’aura pas été trop pénalisée par les restrictions des prélèvements.

    L’état de sécheresse n’est pas encore déclaré, cependant une trentaine de départements, pour la majorité située dans la moitié nord du pays, font depuis ces dernières semaines l’objet de limitation dans l’usage de l’eau. Nappes phréatiques et rivières tirent la langue, malaise chronique d’été ensoleillé.

    Les restrictions sur les prélèvements ne sont pas considérées comme la conséquence directe d’un épisode de sécheresse mais révèle plutôt un déficit devenu structurel. Dans certains secteurs, malgré une pluviométrie annuelle correcte, dès l’arrivée des beaux jours et de la chaleur, la nécessité d’arroser les cultures provoque ces abaissements des niveaux. Le Loir-et-Cher et seize autres départements dont ceux de la région Centre, connaissent cette situation. Tous sont passés en restriction du premier ou du second niveau, autrement dit dans l’obligation d’appliquer des mesures de limitation des usages entre une journée à sept jours sur sept. « On ne peut pas parler d’une véritable sécheresse », commente Pierre Cormier, président des irrigants de Loir-et-Cher. « La campagne se termine et plusieurs secteurs du Loir-et-Cher ont bénéficié de précipitations au moment opportun. »

    Le franchissement des seuils de références est signalé pour les bassins versants de la Brenne, la Tronne et des affluents du Loir. Les irrigants dépendant de ces cours d’eau tiennent à jour un carnet de suivi hebdomadaire et par quinzaine des installations de prélèvement. Ils ont obligation de réduire de 20 % voire même de 50 % le volume qui leur est accordé. Suivant ces mêmes dispositifs, le remplissage des plans d’eau à usage de loisirs et des étangs est interdit.

    Des mesures identiques sont appliquées pour la Braye où les débits journaliers à la station de référence sont inférieurs à la normale. « La situation est assez contrastée dans le département », explique Patrick Grandbarbe adjoint à la direction de la DDEA. « Les mesures ont été prises à partir de trois arrêtés préfectoraux et c’est le nord de la Loire qui est le plus concerné, notamment la Braye qui a subi une forte diminution de son débit cet été. » Au nord, le seuil de vigilance est observé pour la Sauldre et le Beuvron, sans restriction pour le moment. « Si l’on parle de sécheresse au plan national pour certaines régions, ce n’est pas encore la situation vécue localement », précise Patrick Grandbarbe.

    Source : La Nouvelle République