Les mercredi 4 et samedi 7 août 2021, quelques orages ont circulé sur notre région Centre-Val de Loire…
Potentielle tornade le 4 août 2021 dans le Nord de l’Indre (copyright : Laurence Guilpain pour l’Association Meteo Centre).
Passage de thalwegs engendrant de l’instabilité entre les 4 et 7 août…
En lien avec le passage d’un thalweg, une dépression (bel enroulement nuageux) a circulé sur la France avec de l’instabilité sur notre région Centre-Val de Loire le 4 août.
Animation satellite visible en France le 4 août 2021 entre 10h et 21h (Source : EUMETSAT via Météociel).
Le samedi 7 août, toujours en lien avec un thalweg, des averses se sont développées à l’arrière d’un front.
Animation satellite visible en France le 7 août 2021 entre 12h et 20h (Source : EUMETSAT via Météociel).
Quelques orages parfois actifs notamment sur le Berry le mercredi 4 août…
Ce mercredi, des averses se sont développées sur notre territoire. Quelques orages parfois actifs ont touché le Sud de notre région Centre-Val de Loire.
Radar précipitations le 4 août 2021 de 12h30 à 22h sur la région Centre-Val de Loire (copyright : Association Météo Centre).
Eclairs recensés le 4 août 2021 entre 15h et 23h sur le Centre-Val de Loire (copyright : Association Météo Centre).
Un tuba très allongé (potentielle tornade) a même été observé dans le Nord de l’Indre. Une enquête est toujours en cours pour déterminer si l’entonnoir a touché le sol.
[Potentielle tornade dans l’Indre mercredi] Mercredi soir, vers 20h, un #tuba très allongé a été observé dans le Nord de l’#Indre, depuis Levroux. Compte tenu de la longueur de l’entonnoir, il pourrait s’agir d’une potentielle #tornade. Photo : L.Guilpain pour l’@AssoMeteoCentre. pic.twitter.com/rD2b4rTH6i
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) August 6, 2021
[Tuba dans l’Indre ce mercredi soir] Un #tuba a été observé ce mercredi soir, vers 20h10, dans le Nord de l’#Indre, près de Ménétréols-sous-Vatan, en #ChampagneBerrichonne. Photo : Hugo pour l’@AssoMeteoCentre. pic.twitter.com/LuOTmYsERc
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) August 4, 2021
Localement, on a relevé de bons cumuls de pluie sur certains secteurs. Sur les réseaux Météo Centre et Météo France, on a par exemple relevé : 20,5 mm à Orval (18), 20,6 mm à Tauxigny (37), 21,3 mm à Dun (18), 23,5 mm à Sancoins (18), 26 mm à Orville (36), 26,4 mm à Luçay-le-Mâle (36), 27,5 mm à Bourges (18), 27,6 mm à Beaumont (37), 28 mm à Les Bordes (36), 28,7 mm à Saint-Florent-sur-Cher (18) ou encore 80,5 mm à Ourouer-les-Bourdelins (18).
Quelques orages au Nord principalement le samedi 7 août…
Des averses parfois orageuses ont touché notre territoire ce samedi. Elles ont été plus actives en direction de l’Eure-et-Loir.
Radar précipitations le 7 août 2021 de 15h à 22h sur la région Centre-Val de Loire (copyright : Association Météo Centre).
Eclairs recensés le 7 août 2021 entre 16h et 21h sur le Centre-Val de Loire (copyright : Association Météo Centre).
Localement, on a relevé de bons cumuls de pluie sur certains secteurs. Sur les réseaux Météo Centre et Météo France, on a par exemple relevé : 19 mm à Bonneval (28) ou encore 23,4 mm à Vichères (28).
TRES PROBABLE TORNADE DANS LE NORD DU LOIR-ET-CHER LE 24 JANVIER 2021…
Le dimanche 24 janvier 2021, en fin d’après-midi, un orage très actif a circulé sur le Loir-et-Cher et a engendré une très probable tornade entre Thoré-la-Rochette et Villerable, au Sud-Ouest de Vendôme (41), d’après la conclusion définitive de l’observatoire français des tornades et orages violents, Keraunos…
Imposant cumulonimbus et très beaux mammatus (mamma) observés lors du passage de l’orage dans le Loir-et-Cher, à Faye, le 24 janvier 2021 (photo : Sonial Nlt pour Météo Centre).
Un orage très actif entre le Loir-et-Cher et le Nord du Cher…
A l’arrière d’un front froid, une configuration classique des traînes actives dynamiques en période hivernale s’est mise en place avec des gibouléesparfois fortes. Un orage très actif s’est d’ailleurs développé et a circulé entre le Loir-et-Cher et le Nord du Cher en fin d’après-midi/soirée du dimanche 24 janvier en donnant de bonnes rafales de vent, un phénomène venteux (une tornade), du grésil et de la grêle par endroits. Les orages en hiver ne sont pas si rares. Comme lors de ce dimanche, ils se développent généralement dans une masse d’air froid : lorsque de l’air très froid en altitude (-40°C à -30°C par exemple) surplombe une masse d’air plus douce près du sol (0°C à +10°C par exemple), on observe alors de la convection et le développement d’orages ou d’averses/de giboulées (instabilisation des profils verticaux).
Le Loir-et-Cher a été le département le plus impacté par cet orage, notamment entre Vendôme et Lamotte-Beuvron. En lien avec la configuration météorologique (jet stream très actif en altitude, instabilité importante, masse d’air froid à l’étage moyen et haut), lors de la phase de structuration de cette cellule orageuse, de forts courants ascendants et d’importants cisaillements se sont développés.
Sous cette cellule orageuse, des chutes de grêle et de grésil ont été signalées. Les automobilistes roulant sur l’A10, entre Mer et Blois ont été surpris par cet orage grêligène ce dimanche 24 janvier 2021, vers 17h30. Les secours ont été sollicités.
[Direct] Ce dimanche fin d'après-midi, un #orage actif circule sur le #LoirEtCher et se décale petit à petit vers l'Est. A son passage, de fortes pluies, de bonnes bourrasques de vent et du grésil sont signalés comme ici à Villexanton (41). Vidéo : K. Tournois pour Météo Centre. pic.twitter.com/J2vgFCqfcJ
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 24, 2021
[Orage de grésil/grêle dans le #LoirEtCher dimanche] Les automobilistes roulant sur l'A10, entre Mer et #Blois, ont été surpris par l'#orage de #grésil/#grêle très actif ayant circulé sur le Loir-et-Cher ce dimanche 24 janvier 2021, vers 17h30. Les secours ont été sollicités. https://t.co/8mfLrAkNpN
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 25, 2021
Grêle et grésil observés à Muides-sur-Loire, Loir-et-Cher (photo : An Tony).
Cette cellule orageuse a apporté également de la grêle dans le Nord du Cher.
Grêle dans le Sancerrois, Cher (photo : Guillaume Lcsg pour Météo Centre).
Très probable tornade sous cet orage dans le Nord-Ouest du Loir-et-Cher…
Un phénomène venteux a également été observé sous l’orage ayant circulé au Sud-Ouest de Vendôme (41) notamment entre les communes de Thoré-la-Rochette (41) et Villerable (41). Suite à l’enquête de terrain réalisée par Kévin François Fillin associée à l’appel à témoins / aux recherches de notre association Météo Centre et à l’expertise de Kéraunos, il a été conclu qu’il s’agissait d’unetrès probable tornade d’intensité EF1 (vents de l’ordre d’environ 135 à 175 km/h).
Voici quelques témoignages et photos recueillis :
« Je l’ai surtout entendu et vu plein de choses voler au travers de ma cour, ça a déplacé mon van de 700kg qui s’est retrouvé devant ma porte d’entrée alors qu’il était garé a côté de la voiture noire ».Si ça peut vous aider dans la détermination du phénomène, ma porte de garage ancienne qui se ferme avec une chevron transversal en travers à l’intérieur, a été arrachée de par l’extérieur (le chevron assurant la fermeture des portes, pourtant costaud a été cassé de par l’aspiration qu’on subit les portes) » So Shungite pour Météo Centre
« J’emploie le mot tornade entre guillemets car effectivement nous n’y connaissons rien. Tout s’est passé tellement vite ! Le ciel s’est noirci d’un coup, j’ai voulu aller m’allonger un peu et finalement ça s’est mis a soufflé très très vite, en l’espace de 5 min j’ai vu mes poubelles voler à 1,50 m de haut dans ma cour. Le temps de sortir de ma chambre pour traverser la cuisine et prévenir mon mari, j’ai senti notre véranda trembler… C’était horrible cette sensation d’impuissance. En regardant par la fenêtre j’ai vu cette « tornade » au fond du jardin, je suis resté figé sur le haut de celle-ci vraiment dans le ciel c’était plein d’éclairs et des « ronds » étaient dessinés. Puis ça s’est arrêté tout s’est passé en 10 minutes même pas. Mon conjoint étant conseillé municipal, il a de suite eu des coups de téléphone des voisins à cause des pannes électriques, il n’est pas sorti de suite mais a eu EDF très rapidement pendant que j’étais en train de voir les voisins pour savoir s’il n’y avait pas eu de blessés. Et c’est là que j’ai vu les dégâts, pas beaucoup chez nous juste des tôles du hangar qui n’étaient plus fixées mais qui ne se sont pas envolées. Mais nos pauvres voisins… Surtout ceux de la rue du 11 novembre 41100, Villerable. Il y a des dégâts sur la rue parisienne et la grande rue. Beaucoup de toitures d’ouvertes, un garage en béton envolé et effondré sur un 4×4 tout neuf. Beaucoup de portails par terre, de gros arbres… même une remorque pour chevaux décalée de 20 m, elle est passée d’un bout de la cour au trottoir d’en face… J’en passe. Je n’ai pas des photos de tout car nous avons très vite appelé les pompiers, EDF, des charpentiers… C’était horrible. » Audrey Brllrd Tvnrd pour Météo Centre.
« Oui il y a des dégâts sur un couloir de 3-4 maisons à Villerable. De gros dégâts à Chanteloup. Sur Villerable nous n’avons plus de portail tout neuf, la toiture a souffert, l’abri de piscine n’existe plus non plus La table de salon pliée. Les voisins avec tous les portails couchés, des toitures abîmées et un garage effondré sur la voiture et sur la route mais le principal pas de dommages corporels ». Helene Chanel pour Météo Centre.
« Tout d’abord une vue d’ensemble, il y a une distance de 11km qui sépare les premiers dégâts jusqu’aux derniers. Départ rue du moulin de la fontaine (arbres cassés et déracinés), entrée de Thoré la rochette sur D82 (arbres cassés et déracinés + panneaux de route plié), route de la Rangerie (arbres cassés + un autre déraciné). Lieu dit la Jennetière dans la rue du bois de luché (un arbre faiblement touché dans une habitation), lieu dit Bordebeurre rue de la maison blanche (plusieurs grosses branches cassées + cache de lampadaire projeté sur plusieurs mètres). Secteur le plus durement touché, lieu dit Chanteloup. Nombreux arbres déracinés et parfois de gros diamètre dans le bois, portail éventré + effondrement d’un garage en bêton + Amandier de 150 ans et Cèdre complètement déracinés avec soulèvement des dalles de bêton dans rue du 11 Novembre. Tuiles arrachées + taules envolées dans grande rue. Effondrement partiel d’un toit de hangar + poteau électrique couché rue Parisienne ». Kévin Fillin pour Météo Centre
Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Audrey Brllrd Tvnrd pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Audrey Brllrd Tvnrd pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Audrey Brllrd Tvnrd pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Audrey Brllrd Tvnrd pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Audrey Brllrd Tvnrd pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Audrey Brllrd Tvnrd pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Audrey Brllrd Tvnrd pour Météo Centre).Dégâts à Villerable, Loir-et-Cher (photo : So Shungite pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Helene Chanel pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Helene Chanel pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Kevin Fillin pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Kevin Fillin pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Kevin Fillin pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Kevin Fillin pour Météo Centre).Dégâts à Chanteloup, Villerable, Loir-et-Cher (photo : Kevin Fillin pour Météo Centre).Dégâts à l’entrée de Thoré-la-Rochette, sur la D82, Loir-et-Cher (photo : Kevin Fillin pour Météo Centre).
Nous tenons à remercier tout particulièrement Kévin François Fillin pour avoir réalisé l’enquête de terrain avec rigueur en collaboration avec Keraunos et notre association Météo Centre.
A noter que d’après Keraunos, la dernière tornade recensée dans ce département remontait au 17 août 2004 à Lamotte-Beuvron (41).
Un imposant cumulonimbus avec de beaux mammatus et un important rideau de grésil/grêle…
Plusieurs internautes ont immortalisé cet orage très actif ayant circulé sur le Loir-Et-Cher dimanche soir…
Sublimes mammatus (mamma) observés à Villampuy (Eure-Et-Loir), à l’arrière de l’orage très actif ayant circulé sur le Loir-Et-Cher ce dimanche soir (copyright : Sylvain Garbar pour Météo Centre).Belle photo de l’imposant cumulonimbus et des très beaux mammatus (mamma) observés lors du passage de l’orage dans le Loir-et-Cher, à Bouffry (photo : P. Scohy photos).Orage à Mer, Loir-et-Cher (photo : Theo Sncf Gincheleau).Bel éclair et important rideau de grésil / grêle observés sous un orage dimanche soir, peu avant 18h, près de Mer, Loir-et-Cher (copyright : Blackmoone photographie pour Météo Centre).Important rideau de grésil / grêle observé sous un orage dimanche soir, peu avant 18h, près de Mer, Loir-et-Cher (copyright : Blackmoone photographie pour Météo Centre).Belle photo de l’imposant cumulonimbus et des très beaux mammatus (mamma) observés lors du passage de l’orage dans le Loir-et-Cher, à Bouffry (photo : P. Scohy photos).Belle photo de l’imposant cumulonimbus et éclair observés lors du passage de l’orage dans le Loir-et-Cher, à Bouffry (photo : P. Scohy photos).Belle photo de l’imposant cumulonimbus et éclair observés lors du passage de l’orage dans le Loir-et-Cher, à Bouffry (photo : P. Scohy photos).Belle photo de l’imposant cumulonimbus et éclair observés lors du passage de l’orage dans le Loir-et-Cher, à Bouffry (photo : P. Scohy photos).
BILAN DE L’EPISODE NEIGEUX ET DU TEMPS AGITE DU 24 JANVIER 2021…
Comme prévu, un front pluvio-neigeux a traversé notre région Centre-Val de Loire ce dimanche 24 janvier 2021 suivi de giboulées parfois fortes et orageuses…
Neige à Vichères, Eure-et-Loir (copyright : Dimitri Monin).
De fréquentes gelées observées dans la nuit de samedi à dimanche avec jusqu’à -5°C localement…
Entre la nuit de samedi à dimanche et ce dimanche matin, les gelées ont été fréquentes sur notre territoire. Sur le réseau Météo France et le réseau Météo Centre (liste non exhaustive), on a par exemple relevé (températures = ou < à -4°C) : -5,1°C à Tour-en-Sologne (41), -5°C à Romorantin (41), -4,7°C à Brinon (18), -4,7°C à Châteaudun (28), -4,7°C à Salbris (41), -4,5°C à La Chapelle-Guillaume (28), -4,3°C à Lamotte-Beuvron (41), -4,3°C à Sandillon (45), -4,1°C à Montrieux-en-Sologne (41) ou encore -4°C La Loupe (28).
Bilan des températures minimales du 24 janvier 2021 (d’après les données des réseaux Météo France et Météo Centre. Cliquez sur l’image ci-dessus pour l’agrandir.
Sur le réseau Météo France et notre réseau Météo Centre, on a aussi relevé (liste non exhaustive) : -3,9°C à Aubigny-sur-Nère (18), -3,9°C à Romilly-sur-Aigre (28), -3,9°C à Véretz (37), -3,8°C à Chailles (41),-3,8°C à Colombiers (18), -3,8°C à Neuvy-le-Roi (37), -3,8°C à Saint-Pierre (18), -3,8°C à Yvoy-le-Marron (41), -3,7°C à Chabris (41), -3,7°C à Léré (18), -3,6°C à Chaillac (36), -3,6°C à Luçay-le-Mâle (36), -3,6°C à Sancoins (18), -3,6°C à Savigné-sur-Lathan (37), -3,5°C à Cheverny (41), -3,5°C à Tours (37), -3,4°C à Avord (18), –3,4°C à Beddes (18), –3,4°C à Orçay (41), -3,3°C à Levroux (36), -3,3°C à Orléans-Bricy (45), -3,1°C à Blois-le-Breuil (41), -3,1°C à Vierzon-les Grandes Vèves (18), -3,1°C à Villemurlin (45), -3°C à Châteauroux-Déols (36), -3°C à Montgivray (36), -2,7°C à Le Grand-Pressigny (37), -2,6°C à Issoudun (36), -2,4°C à Saint-Firmin-des-Bois (45), -2,4°C à Tauxigny (37), -2,2°C à Bourges (18), -1,4°C à Chartres (28),… Retrouvez l’historique complet de nos stations du réseau Météo Centre, en cliquant ici.
Températures minimales relevées ce 24 janvier 2021 sur le Centre-Val de Loire (carte : Météociel).
Un très beau ciel au lever du jour…
Sur une bonne partie du Centre-Val de Loire, de très belles couleurs ont été observées dans notre ciel par de nombreux internautes.
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 24, 2021
… Avant un épisode pluvio-neigeux de redoux…
Au fil de la journée de ce dimanche, de l’air plus doux et océanique a envahi progressivement l’Ouest de la France. En se heurtant à de l’air plus froid, une perturbation a engendré un épisode pluvio-neigeux temporaire sur une large partie Est de la France dont sur une partie de notre région Centre-Val de Loire.
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 24, 2021
…donnant quelques centimètres entre l’Eure-et-Loir, le Loiret, le Nord et l’Est du Loir-et-Cher et le Nord-Est du Cher principalement…
Comme anticipé par nos prévisions, ce sont le Nord et l’Est du Centre-Val de Loire qui ont été les plus concernés par cet épisode pluvio-neigeux de redoux. Sur les stations de Météo France, on a par exemple relevé un très faible saupoudrage de l’ordre d’1 cm à Chartres-Champhol (28) et d’1 cm à Orléans-Bricy (45). Selon les observations de plusieurs de nos abonnés, on a également relevé quelques traces à 3 cm sur l’Eure-et-Loir, le Loiret, le Nord et l’Est du Loir-et-Cher et sur le Nord et l’Est du Cher (localement 4/5 cm sur le Nord-Est du Cher). Ailleurs, aucun cumul n’a été observé en raison de précipitations neigeuses trop faibles voire absentes.
Photos et vidéos de cet épisode neigeux temporaire…
De nombreux internautes ont posté et/ou envoyé leurs vidéos et clichés de cet épisode neigeux temporaire. En voici quelques unes/uns…
Le Château de Chambord sous la neige, Loir-et-Cher (copyright : @maman_mais_pas_que____).Neige à Saint-Laurent, Cher (photo : Po Pow pour Météo Centre).Neige dans le Perche Senonchois, Eure-et-Loir (photo : Philippe Gibault pour Météo Centre).Neige à Henrichemont, Cher (photo : Sebastien Bordereau pour Météo Centre).
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 24, 2021
[Direct] Ce dimanche, début d'après-midi, le front se décale petit à petit vers l'Est en donnant de la #neige dans sa partie Nord, comme ici à Bauzy, en #Sologne (#LoirEtCher). Vidéo : @bbbretzel. pic.twitter.com/SFVyB05vRP
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 24, 2021
[Direct] Ce dim., vers 14h, le front touche une partie Est du #Centre avec de la #neige dans sa partie Nord. Cette perturbation aura laissé un petit saupoudrage derrière elle, comme ici à Artenay (#Loiret) : https://t.co/YaxxOcq8Jq. Vidéo : F. Miossec Lejeune pour Météo Centre. pic.twitter.com/XsmaRNdZTc
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 24, 2021
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 24, 2021
Giboulées parfois fortes et localement orageuses observées dimanche après-midi/soir…
A l’arrière du front froid, des giboulées ont pris le relai et se sont montrées parfois fortes. Un orage très actif a même circulé entre le Loir-et-Cher et le Nord du Cher en fin d’après-midi/soirée de dimanche en donnant du grésil et de la grêle par endroits. Les orages en hiver ne sont pas si rares. Ils se développent généralement dans une masse d’air froid : lorsque de l’air très froid en altitude (-30°C/-40°C) surplombe une masse d’air plus douce près du sol (0°C à +10°C), cela favorise la convection et le développement d’orages ou d’averses/de giboulées.
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 24, 2021
Orage à Mer, Loir-et-Cher (photo : Theo Sncf Gincheleau).Grêle et grésil observés à Muides-sur-Loire, Loir-et-Cher (photo : An Tony).
[Direct] Ce dimanche fin d'après-midi, un #orage actif circule sur le #LoirEtCher et se décale petit à petit vers l'Est. A son passage, de fortes pluies, de bonnes bourrasques de vent et du grésil sont signalés comme ici à Villexanton (41). Vidéo : K. Tournois pour Météo Centre. pic.twitter.com/J2vgFCqfcJ
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 24, 2021
[Orage de grésil/grêle dans le #LoirEtCher dimanche] Les automobilistes roulant sur l'A10, entre Mer et #Blois, ont été surpris par l'#orage de #grésil/#grêle très actif ayant circulé sur le Loir-et-Cher ce dimanche 24 janvier 2021, vers 17h30. Les secours ont été sollicités. https://t.co/8mfLrAkNpN
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 25, 2021
Grêle dans le Sancerrois, Cher (photo : Guillaume Lcsg pour Météo Centre).
Un phénomène venteux a également été observé sous l’orage ayant circulé au Sud-Ouest de Vendôme (41) notamment entre les communes de Thoré-la-Rochette (41) et Villerable (41). Une enquête est d’ailleurs en cours pour déterminer la nature du phénomène : rafales descendantes ou tornade (un article sera publié à ce sujet d’ici la fin de semaine).
[Phénomène venteux] Les 1ers témoignages nous parviennent concernant ce phénomène venteux observé sous un #orage ce dimanche en fin d'apm, dans le NO du Loir-et-Cher. Les communes de Thoré-la-Rochette et de Villerable sont les + touchées avec au – une dizaine de maisons touchées. pic.twitter.com/pFyi5ih9MD
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 24, 2021
[Phénomène venteux] D'autres témoignages et photos nous parviennent sur le phénomène venteux observé à Villerable (#LoirEtCher) sous l'#orage ayant circulé dimanche en fin d'après-midi avec de nombreux dégâts… Photos : Audrey Brllrd Tvnrd pour Météo Centre. pic.twitter.com/0bUrie6p0R
— Association Météo Centre – Val de Loire (@AssoMeteoCVDL) January 24, 2021
D’autres giboulées de grêle ont également touché le Loiret en soirée.
Grêle à Presnoy, Loiret (photo : Nath Jallet).
De beaux mammatus et un important rideau de grêle/grésil observés sous cet orage…
De sublimes mammatus (mamma) ont été observés à l’arrière de l’orage très actif ayant circulé sur le Loir-Et-Cher dimanche soir…
Sublimes mammatus (mamma) observés à Villampuy (Eure-Et-Loir), à l’arrière de l’orage très actif ayant circulé sur le Loir-Et-Cher ce dimanche soir (copyright : Sylvain Garbar pour Météo Centre).
Effrayants, fascinants, comparables à de véritables piles électriques, les orages ont toujours intrigué l’Homme… Mais comment se forment-ils ? Comment se forment les éclairs ? Comment se forme la grêle ? Quels sont les risques ?
Comment se forment les nuages ?
L’air qui nous entoure contient de l’eau sous forme de vapeur. En fonction de la température, on en trouve en plus ou moins grande quantité : plus la température est basse, moins il y a de vapeur d’eau et inversement, plus la température est élevée, plus l’air en contient. Lorsqu’une masse d’air chaud saturée en vapeur d’eau se refroidit, cette dernière va se condenser autour de minuscules particules de poussière : les noyaux de condensation. Ainsi, un ensemble de gouttelettes d’eau ou de cristaux de glace vont se former et rester en suspension dans l’air : un nuage apparaît alors dans le ciel.
On distingue quatre types de formation de nuages (quel que soit le cas de figure, avec l’altitude la température diminue et la vapeur d’eau se condense, un nuage se forme, un cumulus) :
1/ Le sol est chauffé par les rayons du soleil ce qui réchauffe la masse d’air. L’air ambiant autour de celle-ci est plus frais. Par conséquent, l’air chaud se dilate et la masse d’air monte, formant un nuage en se refroidissant. On appelle cela la convection.
La convection (copyright : Association Météo Centre).
2/ La masse d’air chaud et humide rencontre un relief et comme elle est poussée par le vent, elle monte. On appelle cela le soulèvement orographique. Un nuage va alors se former sur le versant « au vent ».
Le soulèvement orographique (copyright : Association Météo Centre).
3/ Une masse d’air froid (plus dense que la masse d’air chaud) se glisse sous la masse d’air chaud et humide et la fait remonter (ou une masse d’air chaud circule sur une masse d’air plus froid et forme des nuages). On appelle cela le refroidissement par la base.
Le refroidissement par la base (copyright : Association Météo Centre).
4/ Lorsqu’une perturbation se déplace, on distingue un front chaud (la masse d’air chaud se soulève au-dessus de la masse d’air froid antérieur) et un front froid (masse d’air chaud rejetée rapidement en altitude dû à une progression rapide de la masse d’air froid postérieur). Dans les deux cas, à l’interface des deux masses d’air, des nuages se forment : c’est le soulèvement frontal.
Le soulèvement frontal (copyright : Association Météo Centre).
Quels sont les différents types de nuages ?
Tous les nuages se forment dans la troposphère, une zone mesurant 8 km (les pôles) à 16 km (l’Equateur) d’altitude et allant de la surface de la Terre à la tropopause. Dans cette couche de l’atmosphère, on distingue trois étages :
– étage inférieur (du sol à 2000 m d’altitude) où on trouve les stratus et stratocumulus ;
– étage moyen (de 2000 m à 5000 m) où on retrouve les altocumulus et les altostratus (nuages constitués de gouttelettes d’eau surfondues et de cristaux de glace) ;
– étage supérieur (+ de 5000 m d’altitude) où on observe les cirrus (nuages essentiellement constitués de cristaux de glace).
A noter que la majorité des nuages présente un développement horizontal sauf les cumulus, les cumulonimbus ou encore les nimbostratus qui présentent un développement vertical.
Les différents types de nuages (copyright : Météo France).
Comment se forment les orages ?
Lorsqu’un nuage va se former, l’eau va libérer de l’énergie sous forme de chaleur. Ainsi, un cumulus contenant une importante concentration d’humidité va se refroidir moins vite que l’air ambiant (1 et 2). Comme la température de la masse d’air soulevée va diminuer plus lentement avec l’altitude que l’air ambiant, le cumulus va continuer de se développer et va grandir très rapidement (3), formant un cumulonimbus (4). A environ 10 000 m d’altitude, la température de l’air ambiant se stabilise à -40°C et l’écart entre l’air ambiant et l’air du cumulonimbus diminue et finit par être nul. La tête du cumulonimbus s’étale alors, donnant à ce nuage sa forme caractéristique d’enclume (4).
Formation d’un orage (copyright : Association Météo Centre).
Les cumulonimbus peuvent atteindre leur taille et leur intensité maximale en moins de 20 minutes et absorber jusqu’à 9000 tonnes de vapeur d’eau et 700 000 tonnes d’air chaque seconde à la surface de la Terre et précipiter jusqu’à 4000 tonnes d’eau sous forme de pluie ou de grêle.
Par définition, un orage est donc une perturbation atmosphérique plus ou moins violente, accompagnée d’éclairs, de tonnerre, de rafales de vent, de pluie et de grêle.
Comment se forment les éclairs ?
Dans un cumulonimbus, les gouttes d’eau et les cristaux de glace sont entraînés par des courants ascendants et agités dans tous les sens (1). Entre 0 et -20°C, les gouttes surfondues qui rentrent en contact avec les cristaux congèlent instantanément et forment des grains de grésil (2).
Au fur et à mesure, ces grains prennent du volume et lorsqu’ils sont devenus trop lourds, ils tombent. Dans leur chute, ils percutent d’autres grains de grésil mais aussi de simples cristaux de glace (3). Lors de ces chocs, les grains de grésil arrachent des charges électriques négatives aux cristaux, des électrons. Les grains de grésil se chargent négativement et les cristaux positivement.
Sachant que les grains de grésil tombent et que les cristaux sont eux entraînés par les courants ascendants, ainsi la base du cumulonimbus devient négative, tandis que le sommet devient positif (4). On observe alors un excès de charges négatives d’un côté et un déficit de l’autre : une véritable pile électrique !
Dans un premier temps, comme il y a une couche d’air isolante entre les deux bornes, le courant ne passe pas. Quand la différence de potentiel devient trop importante, le courant électrique commence à se frayer des passages. Depuis les deux bornes du nuage, il cherche sa route en zigzagant : des précurseurs ! Quand deux de ces derniers se rencontrent, un pont se forme. Le courant passe alors brusquement entre les deux bornes du nuage. Le passage des électrons crée alors un brusque réchauffement de l’air (jusqu’à 30000°C), ce qui provoque l’apparition de l’éclair.
Un éclair traduit donc visuellement une décharge électrique dans l’atmosphère lors d’un orage.
Quand les charges sont de même signe, elles se repoussent comme les pôles d’un aimant. Par conséquent, les charges négatives qui s’accumulent à la base du nuage vont petit à petit repousser les charges négatives présentes dans le sol. On se retrouve alors avec une différence de potentiel entre la base du nuage (-) et le sol (+). Quand elle devient trop importante, les précurseurs se frayent un chemin en partant à la fois de la base du nuage et du sol. Ces précurseurs ont tendance à se rejoindre là où le chemin est le plus court. Voilà pourquoi la foudre tombe sur les points les plus hauts le plus souvent.
Quand le courant passe, il provoque un échauffement. L’air à cet endroit se dilate. Ce phénomène génère une onde sonore qui va se déplacer jusqu’à nos oreilles et qui est à l’origine du coup de tonnerre.
La lumière se propage à 300 000 km/s. Le son lui, se propage plus lentement, soit 340 m/s environ, il met donc plus de temps à nous parvenir. Ce décalage va nous permettre de savoir à quelle distance on se trouve de l’orage. S’il met 10 s par exemple, c’est qu’il aura parcouru 10 fois 340 m, l’orage se trouve alors à 3400 m.
On distingue différents éclairs : les plus nombreux, les intra-nuageux (A) ; les inter-nuageux (B) ; la foudre ou éclair nuage-sol (C) et les extra-nuageux (D). On différencie également plusieurs catégories d’éclairs nuage-sol : les éclairs ascendants positifs ; ascendants négatifs ; descendants positifs (les plus puissants : superbolts ou mégabolts) et descendants négatifs (les plus communs : + de 90% des cas). Tout dépend donc de la polarité de la charge nuageuse transférée vers le sol et du sens de propagation du traceur.
A noter qu’on parle d’orage à partir du moment où un éclair se produit.
Phénomènes liés à un orage
La grêle et le grésil
Dans un cumulonimbus, des grains de grésil vont se former. Quand ces derniers sont pris dans un courant ascendant, il monte très rapidement. Au fil de l’ascension, l’eau surfondue gèle autour de lui. Le grain de grésil se transforme alors en petit grêlon. Arrivé au sommet du nuage, il tombe et continue de grossir. Si les courants ascendants sont assez puissants, il peut remonter une nouvelle fois au sommet du nuage tout en continuant de grossir. Quand il est vraiment trop lourd, il finit par tomber sur le sol (voir schéma page précédente : « Les différents éclairs et formation de la grêle »).
Le plus gros grêlon au monde homologué par l’Organisation Mondiale de la Météorologie (OMM) mesurait 20,32 cm de diamètre. Il a été observé le 23 juillet 2010 aux États-Unis (Vivian, Dakota du Sud). Le plus lourd grêlon au monde trouvé pesait 1,9 kg. Il a été recueilli au Kazakhstan en 1959. En France, le plus gros grêlon pesait 972 g. Il a été relevé à Strasbourg, le 11 août 1958 !
Les microrafales et les macrorafales
Les rafales descendantes sont de violentes rafales de vent engendrées par l’orage lui-même, lorsque les courants descendants atteignent le sol. Elles sont soit sèches, soit humides (avec précipitations). Ces dernières, en se heurtant à plusieurs obstacles difficilement franchissables, deviennent très virulentes. On parle de microrafale lorsqu’on observe un couloir impacté sur une distance inférieure à 4 km et on évoque le terme de macrorafale lorsque le couloir impacté dépasse 4 km ! On caractérise également ces rafales descendantes par la divergence des vents au sol dépendant de la composante verticale du courant, d’où le fait que les lieux exposés à ces rafales soient souvent très localisés avec d’importants dégâts, montrant des « signes d’écrasement ». On peut mesurer des rafales convectives de l’ordre de 120 à 200 km/h pour les plus virulentes (très rarement un peu plus) en France.
Lors d’un orage, les cisaillements des vents sont parfois importants donnant lieu à la formation de tubas voire de tornades. Par définition, une tornade est un tourbillon de vents violents se manifestant sous un cumulonimbus et touchant le sol. Une tornade prend souvent la forme d’un entonnoir, le tuba étant le début d’une tornade. A noter qu’on emploie le terme de tornade uniquement lorsque le tuba touche le sol (sinon on ne parle que de tuba). Une tornade est visible grâce à la poussière, aux gouttelettes d’eau et aux débris présents dans l’entonnoir. Les débris et le nuage de poussière observés à la base de la tornade se nomme « le buisson ».
En France, on observe quelques dizaines de tornades par an et d’intensité généralement très faible. Elles parcourent quelques mètres à une quinzaine de kilomètres en général. Dès qu’une tornade touche l’eau, on parle de trombe marine. Les tubas sont par contre bien plus fréquents dans nos régions mais souvent inoffensifs s’ils ne touchent pas le sol. On évalue la force d’une tornade sur l’échelle Fujita améliorée (EF0 à EF5).
Les inondations
Certains orages sont parfois très pluvieux, donnant d’importantes lames d’eau en quelques minutes et parfois plus d’un mois de pluie en quelques heures… Les orages stationnaires sont généralement synonymes d’importants cumuls de précipitations en peu de temps.
Les nuages associés aux orages
Les orages donnent parfois de magnifiques structures nuageuses. En voici quelques unes…
On peut distinguer divers types d’orage dans le monde : les orages monocellulaires, multicellulaires et supercellulaires.
Orages monocellulaires
Dans les orages monocellulaires, on note deux types d’orage : les orages classiques et les orages à pulsation.
Copyright : Meteobell.com.
Les orages de type monocellulaire classique ou ordinaire sont des orages constitués d’une seule cellule ayant une espérance de vie courte durant tout au plus trente minutes à environ une heure. Ces orages sont souvent faiblement mobiles ou stationnaires. On les retrouve le plus souvent en été près des reliefs ou encore en plaine localement après une journée très chaude. On peut aussi les observer lors des giboulées de mars par exemple dans une traîne active (orages de masse d’air froid). Ils se forment aussi vite qu’ils se dissipent. On observe 3 phases :
1) phase de croissance : le cumulus se développe en hauteur avec des courants ascendants ;
2) phase de maturité : le cumulus devient un cumulonimbus avec des courants descendants (premières précipitations) ;
3) phase de dissipation : l’orage n’est plus alimenté en air chaud à cause du refroidissement qui s’opère avec les précipitations, l’orage va petit à petit se dissiper.
Succession des phases lors d’un orage monocellulaire (copyright : Association Météo Centre).
Les orages de type monocellulaire à pulsation sont des orages ayant une espérance de vie courte mais moins brève qu’un orage monocellulaire classique. Ils peuvent être parfois violents avec de fortes rafales de vent, des lames d’eau importantes et de la grêle. Ces orages se forment lorsqu’il y a une forte instabilité et très peu de vent. On observe une seule poussée convective avec de violents courants ascendants alimentant très rapidement l’orage avec un bouillonnement convectif important. La zone de formation des précipitations est plus élevée qu’un orage monocellulaire classique. Lors de la phase de dissipation, il peut donner de violents courants descendants (downburst = rafales de vent virulentes).
Exemples d’orages monocellulaires (copyright : Florentin Cayrouse / Association Météo Centre dans l’Indre en juillet 2014 et mars 2017).
Orages multicellulaires
Les orages multicellulaires sont un ensemble d’orages interagissant entre eux à divers stades de maturité. Au départ, on observe plusieurs cellules orageuses éloignées les unes des autres de quelques kilomètres. Suite à une forte convection, toutes ces cellules orageuses ne vont plus former qu’un amas nuageux convectif. On observe alors plusieurs orages au sein de cet amas à différentes stades de maturité (voir schéma d’un orage multicellulaire). Une instabilité élevée et un important cisaillement des vents sont les facteurs principaux pour générer des orages multicellulaires.
Au cœur de cet amas orageux, le courant descendant (air froid) doit être assez fort pour soulever la masse d’air chaud présente à l’avant de la dégradation et près du sol. Grâce à ce système, on a alors un cycle : une alimentation permanente et une formation incessante de nouvelles cellules orageuses avec une direction précise. Cependant, si l’instabilité et les cisaillements des vents sont trop faibles, les orages ne parviendront pas à s’organiser en amas orageux et on aura une dégradation très désorganisée sans direction très précise.
L’intensité des orages multicellulaires est la plupart du temps plus forte que celle des orages monocellulaires avec une durée plus longue et des phénomènes météorologiques parfois destructeurs (grêle, fortes rafales de vent, inondations). Quelques fois, les orages monocellulaires peuvent être bien plus virulents que des orages multicellulaires.
Succession des phases lors d’un orage multicellulaire (copyright : Association Météo Centre).
On distingue donc deux principaux types d’orage multicellulaire appelés aussi « les Clusters » :
formation par propagation: lorsqu’un orage arrive à maturité, on observe un courant ascendant et un courant descendant. Ce dernier va créer un front de rafales qui va soulever l’air chaud près du sol. Quand les cisaillements des vents sont bien présents, les précipitations présentes dans le courant descendant vont s’écarter de l’emplacement initial de la cellule. La présence d’une forte humidité et d’une importante instabilité va permettre la formation d’une nouvelle cellule orageuse ;
fusion des cellules orageuses entre elles: dégradation très désorganisée avec des cisaillements des vents trop faibles.
Orages supercellulaires
Un orage supercellulaire est composé d’une seule cellule orageuse tout comme l’orage monocellulaire. Cependant, les cisaillements des vents sont très importants (assez virulents et dans plusieurs directions) permettant la mise en place d’une rotation et l’apparition d’un mésocyclone(zone de rotation au sein d’un orage), caractéristique des supercellules. En général, les orages supercellulaires sont souvent virulents (grêle, vents violents, possibles tornade(s)) et peuvent durer plusieurs heures.
Dans un orage supercellulaire, si on observe une importante rotation sur une grande partie de la colonne d’alimentation, le risque de tornade est alors très élevé. Sur les échos radar, on peut facilement repérer une supercellule par sa trajectoire (déviation par rapport au flux dominant), sa forme en crochet, sa longévité, des précipitations intenses et généralement un sommet pénétrant (cumulonimbus atteignant la tropopause). Quand une cellule dévie vers la droite du flux principal, on dit qu’elle est moteur droit et si elle dévie vers la gauche, on dit qu’elle est moteur gauche.A noter que quand un orage se scinde en deux parties, on appelle cela un « Splitting Storm », un « orage dédoublé ».
On distingue quatre sous-types de supercellules :
les supercellules classiques : précipitations intenses, fortes rafales de vent, risque de grêle, très propice à la formation d’une tornade, peu visible sur le terrain et reconnaissable sur le radar par son écho en crochet et par la présence des précipitations au Nord / Nord Ouest et d’un mésocyclone au Sud/Sud Est de la cellule) ;
les supercellules HP (High Precipitations) : précipitations très intenses, risque de grêle, inondations, possible tornade (cachée par le rideau de précipitations), crue subite/crue éclair, très fortes rafales de vent (microrafales ou macrorafales possibles), peu visible sur le terrain et reconnaissable sur le radar quelques fois ;
les supercellules LP (Low Precipitations): peu de précipitations, possible tornade, risque de grêle (gros grêlons), facilement visible sur le terrain (très esthétique) et difficilement reconnaissable sur le radar ;
les supercellules LT (Low Topped) : très petite supercellule se formant dans un contexte météorologique peu favorable à sa formation, précipitations intenses, possible tornade, possible grêle.
Dans tous les cas, le risque de tornade reste présent avec la présence d’un mésocyclone et d’un nuage-mur (abaissement nuageux rotatif à la base du nuage). La ligne d’alimentation est également bien visible la plupart du temps sur le terrain tout comme la « queue de castor »(ligne nuageuse à l’avant des courants descendants). La rotation de la cellule orageuse trahit souvent la présence d’un méscocycloneà l’intérieur de l’orage.
Structure d’un orage supercellulaire classique (copyright : Association Météo Centre).
Exemple d’orage supercellulaire (photos : Ludovic Pichon / Association Météo Centre dans l’Indre en mai 2017).
Autres
Voici quelques autres organisations convectives :
les lignes de grains:
ligne de grains classique : ligne orageuse très active sur une grande distance (d’une dizaine de kilomètres à plusieurs centaines de kilomètres) ;
un écho en arc (bow echo) : ligne orageuse plus intense que la classique présentant une forme courbée (la partie centrale avance plus vite que les extrémités) ;
LEWP (Line Echo Wave Pattern) : ligne orageuse ondulante (comme une vague) encore plus forte que celle en arc et souvent très venteuse et pouvant être accompagnée de violents phénomènes tourbillonnaires. Une des extrémités de la ligne orageuse avance plus vite que le reste de la ligne ;
un derecho : ligne orageuse très venteuse, très rapide, très intense et la plus destructrice produit par un système convectif de méso-échelle répondant à des critères bien précis selon Fujita, Wakimoto, Johns et Hirt (rafales descendantes et/ou convectives avec des rafales de vent supérieures à 90 km/h sur une grande zone, pas d’interruption de plus de trois heures entre deux rafales de vent supérieures à 90 km/h, au moins trois rafales de vent d’au moins 120 km/h sur la zone touchée et espacées de 64 km les unes des autres, une zone / une diagonale d’au moins 400 km où on observe des dégâts). Les derechos restent relativement rares car tous ces critères sont très précis et souvent peu réunis. On trouve généralement des structures de type bow echo et LEWP dans les derechos.
les systèmes convectifs de méso-échelle (MCS) :une organisation d’orages multicellulaires (et quelques fois supercellulaires) couvrant un important territoire (extension horizontale d’au moins 100 km).
les complexes convectifs de méso-échelle (MCC) : un système convectif de méso-échelle de grande ampleur répondant à des critères bien précis selon Maddox (organisation couvrant au minimum 100 000 km² dont la température des sommets nuageux est inférieure à -32°C, au minimum 50 000 km² dont la température des sommets nuageux est inférieure à -52°C, une durée de vie d’au moins 6h et une excentricité supérieure à 0.7 (rapport entre petit axe/grand axe ou petite diagonale/grande diagonale)). On peut retrouver des structures de type LEWP par exemple dans cet ensemble orageux.
Exemple de MCC sur un quart Nord Ouest de la France le 27 juillet 2013 (Copyright : Image SAT24/Eumetsat, Météo Massif central / Auvergne).
Où se produisent les orages en France et sur les Régions Centre-Val de Loire et Centrales ?
En général, on retrouve les orages sur des zones bien spécifiques, là où les conditions sont réunies pour qu’ils se forment : en montagne (l’air chaud monte contre la pente) et en été (le soleil chauffe le sol très facilement). Sur nos régions Centre Val de Loire et Centrales, le Sud-Est est la zone où il y a le plus d’orages (de l’Allier au Morvan et à l’inverse, le Nord Ouest est moins touché (de la Touraine au Perche, mais aussi en Sologne).
Carte du nombre moyen d’impacts de foudre au sol par km2/an (période 1997-2014) (Copyright : Météo-France / Météorage).
Comment prévoit-on les orages ?
Les orages restent généralement difficiles à prévoir : il faut que plusieurs facteurs soient réunis pour favoriser la convection et la formation de cellules orageuses (température, humidité, type de sol, relief, indices d’instabilité, cisaillement des vents, etc.). D’autre part, ils touchent des zones bien précises et souvent localisées rendant la prévision complexe. Ainsi, pour mieux anticiper le risque orageux, les météorologues et passionnés de météorologie utilisent des radiosondages et/ou modèles météo qui permettent de mieux cerner les zones éventuellement touchées comme Arôme, Swiss 4*4, Euro 4 ou encore WRF. Ces derniers présentent des mailles plus ou moins fines qui prennent en compte la nature des sols et le relief (améliorant la prévision). Après analyse des modèles, nous émettons éventuellement un risque (une probabilité) et une carte de vigilance. Par la suite, nous suivons l’évolution de la situation en direct pour mieux vous informer.
Quels sont les risques lors d’un orage ?
Lors d’un orage, voici quelques conseils : Les précautions à prendre lors d’un orage (Copyright : Association Météo Centre).
Les précautions à prendre lors d’un orage (Copyright : Association Météo Centre).
Pour plus d’informations sur les orages, nous invitons à consulter les liens suivants :